dépôt de la fabrique de l’église Saint-Michel de Wihr-en-Plaine (Horbourg-Wihr) au Musée Unterlinden (Colmar)
Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Intervention, Hemmery, 1964.
- Intervention de conservation, Aubert Gérard, 1988.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Juliette Levy-Hinstin, Pantxika Béguerie-De Paepe, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments secondaires assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre : 2,5 cm environ) comblée par une pièce de bois.
- Sous la base : quatre grandes cavités cylindriques (diamètre : 3,5 cm environ, P. 4 à 6 cm) ; trois petites cavités (diamètre : 1 cm environ) ; un percement cylindrique (diamètre : 3,5 cm environ, H. 7 cm) dans la partie avant de la base (trace de fixation de la sculpture dans le retable ?).
- Revers évidé à l’herminette.
- Base à six pans.
- Éléments assemblés à l’origine : la main droite (?), la main gauche avec le calice.
- Fentes : fente verticale dans la partie senestre du visage (comblée postérieurement) ; large fente dans le bas, comblée par un flipot (sans doute postérieur) ; plusieurs fentes rayonnantes visibles sur la base et sur le dessous.
- Légère attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : le serpent fixé sur la coupe du calice, à l’emplacement d’un creux ovale (3,5 x 3 cm environ), proche d’une petite cavité (diamètre : 0,7 cm environ) ; éclats sur les cheveux, les saillies des plis, le bord du manteau.
- Interventions postérieures : ajout d’une pièce de bois rectangulaire (5 x 4,5 cm environ) sur le bord antérieur de la base ; flipot sur le bord dextre du manteau et dans le bas à l’arrière ; dans la cavité au revers, un clou (20e siècle).
Vestiges de la polychromie d’origine et de deux polychromies postérieures, polychromies inégalement supprimées ou abrasées lors de l’intervention de 1964.
1. Polychromie d’origine :
Fibres végétales encollées localement, préparation blanche.
- Robe : vert clair.
- Bordure inférieure de la robe : argent.
- Calice : argent.
- Carnations : rose.
2. Polychromies postérieures :
- Manteau, revers du manteau : rouge (deux couches).
- Robe : vert.
- Bordure inférieure de la robe : rouge.
- Calice : jaune.
- Sol : vert.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose ; lèvres : rouge ; yeux : iris brun clair cernés de brun foncé, paupières supérieures soulignées de brun foncé, touche blanche sur les pupilles ; sourcils : brun.
- Sur l’ensemble de la sculpture : vernis et cire.
Saint Jean, reconnaissable à son visage juvénile et son abondante chevelure bouclée, tient dans sa main gauche un calice qu’il bénit de la dextre. Cet attribut et ce geste évoquent l’épisode de l’épreuve du poison relatée dans la Légende dorée. Le prêtre du temple de Diane à Éphèse déclara qu’il se convertirait si un poison mortel ne faisait aucun mal à saint Jean. L’apôtre prit la coupe empoisonnée, se protégea par un signe de croix, et but tout le poison qui resta sans effet.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel).
Provenant de l’église Saint-Michel de Wihr-en-Plaine (Horbourg-Wihr). Dépôt au musée Unterlinden de Colmar, vers 1964 (date de la première mention de l’œuvre au musée).
p. 691 (église de Wihr-en-Plaine : « Zwei spätgotische Holzstatuetten, Madonna mit Kind und hl. Johannes Evangelista ; die alte Polychromie ist erneuert. », Deux statuettes gothiques tardives en bois, la Vierge à l’Enfant et Saint Jean l’évangéliste ; la polychromie ancienne est renouvelée ).
p. 29 (restauration de la statue de Saint Jean de Wihr-en-Plaine par M. Hemmery, ébéniste, en 1964).
p. 71-72, n° 42 (polychromie ancienne, 15e siècle).