Désormais indissociable du tableau, le titre « Le Pied-Bot » qui n'apparaît qu'en 1849 a été repris par Reiset en 1870 à l'entrée du legs la Caze au Louvre. Dans une récente étude, le Dr Franck Fitoussi, chirurgien orthopédiste de l'hôpital Robert-Debré à Paris, a établi que le modèle n'avait pas un pied-bot mais souffrait d'un handicap dû à une hémiplégie droite (poignet et pied droits tordus) qui devait l'empêcher de parler correctement, d'où la feuille de papier qu'il tient à la main.
Rentoilage ancien. Châssis ancien.
Restauré en 1962 par Pierre Baulet (allégement du vernis, reprise des lacunes) ; bande de peinture retournée sur les bords droit et supérieur du châssis. Traces d'usure dans le ciel.
Jusepe de Ribera español F. 1642
DA MIHI ELIMO/ SIN[AM] PROPTER AMOREM DEI
les lettres « AM » sont cachées par son doigt
Ce tableau sort de la galerie des Princes Stigliano pour lesquels il avait été peint par Ribera
Collection des marchands d'origine flamande Vandeneyden (peut-être sont-ils même les commanditaires ?), Naples, 1642 (soit Jan Vandeneyden, soit son fils Ferdinand Vandeneyden) ; transmis à la fille de ce dernier, Giovanna, épouse de Giuliano Colonna di Galatro, tous deux héritant du palais napolitain des Vandeneyden, lequel devint par la suite le Palazzo Colonna di Stigliano lorsque les Colonna prirent le titre de prince de Stigliano ; resté dans la famille Stigliano jusque vers 1830, Cecilia Ruffo di Bagnara, la veuve d'Andrea Colonna, prince de Stigliano, étant confrontée alors à des revers de fortune (cf. Véronique Gerard Powell). - Mrs Leblanc ; sa vente (tableaux venant d'Italie), Londres, Christie's, 02/03/1839, n° 57 (Ribera ; « A Spanish beggar boy in a landscape ; this capital work was painted for the Prince stigliano ») l'identification de ce lot avec le MI 893, indiquée sans réticence dans le Getty Provenance Index, reste hypothétique selon Burton Fredericksen [communication écrite du 18/06/2011] qui fait remarquer que cette vente regroupait des oeuvres pour la plupart de moindre importance et, qu'en outre, le titre du n° 57 ne fait pas mention de la malformation de l'enfant alors que les autres tableaux de la vacation sont assez fidèlement décrits) ; non vendu (cf. Dubreuil) - Dr. Louis La Caze (1798-1869), dès avant 1849 (exposé par ce dernier à la galerie Bonne-Nouvelle, Paris, 04/1849, n° 36, Le Pied-Bot) ; état de la collection vers 1865, n° 223 (« Ribera, le nain. Un des plus tableaux de Ribera ») ; legs de ce dernier, 1869.
p. 122
n° A255, p. 328 et p. 192, 200-201
p. 228-231 et p. 29