Statuette conçue pour être vue sur toutes ses faces, à l'origine probablement placée au couronnement d'un retable.
Étude et restauration, Maximilien Wroblewski, 2002.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique sur la tête ultérieurement comblée par une pièce de bois ; sous la base, plusieurs cavités (traces d’étau ?).
- Dessous de la base hexagonale : traces de gouge à lame étroite.
- Éléments assemblés à l’origine : la main droite et l’épée (restituées) ; les ailes (restituées) fixées dans des cavités au revers des épaules ; au-dessus de la base de l’aile droite, la cavité prévue initialement pour l’assemblage de l’aile n’a pas été utilisée et a été comblée par une pièce de bois.
- Trace de fixation dans le retable (au couronnement ?) : sous la base, au centre, une cavité cylindrique.
- Plusieurs fentes, notamment une sur le côté senestre de la base et du manteau, partiellement comblée par un flipot.
- Importante attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : plis du manteau sur l’épaule droite ; extrémité du pied gauche ; objet tenu dans la main gauche (vraisemblablement la balance pour peser les âmes) ; éclats sur l’ensemble de la sculpture, notamment sur les cheveux, le bord des plis du manteau et les bords de la base.
- Interventions postérieures : restitution de l’aile gauche, constituée par deux pièces de bois (tilleul ?), fixée dans la cavité par collage ; restitution de l’aile droite, constituée par six pièces de bois (tilleul ?), fixée par des clous et par collage ; restitution du bord de certains plis du manteau ; restitution de la main droite et de l’épée (noyer ; main et pommeau assemblés par une cheville au poignet ; garde et lame assemblées par collage) ; pièces de bois (tilleul ?) comblant des parties manquantes du visage (extrémité du nez, joue droite) et de la base ; élément de fixation métallique au revers de la tête.
Bois décapé. Vestiges de la polychromie d’origine et de polychromies postérieures.
Préparation blanche (carbonate de calcium).
- Cheveux : jaune (d’origine ?).
- Manteau : rouge (postérieure ?).
Dans le récit de l’Apocalypse (12, 7), saint Michel, chef des milices célestes, brandit son épée flamboyante pour combattre le dragon qui menace la Femme et son Enfant, symbole de la Vierge et de l’Église. Son bras droit haut levé est un motif typique des représentations de saint Michel. Le geste de sa main gauche suggère qu’il tenait peut-être la balance pour peser les âmes au Jugement dernier, son autre fonction traditionnelle.
Allemagne du Sud, Franconie (Franken)
Origine inconnue. Collection Gaston Le Breton (1845-1920). Vente Hôtel Drouot, Paris, 23 décembre 1921. Acquisition par le musée, 1921.
p. 40, n° 311 (« Statuette de saint Michel, debout, en armure, revêtu d’un ample manteau. Le bras droit brandissant une épée.»)
catalogue de la vente Le Breton