Sculpture provenant d’un retable.
- Restauration, Paul Hemery, 1970-1971, 1978.
- Restauration, Arnaud de Villeneuve, 1992.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : aucune trace décelée sur la tête ; dessous de la base non accessible.
- Éléments assemblés à l’origine : main droite de l’Enfant (manquante) ; les mains de saint Christophe (main droite manquante), tronc de l’arbre assemblé à la main gauche (ajout d’une cheville postérieure) ; extrémité du pan dextre du manteau et bas de la jambe gauche de saint Christophe.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : main droite de l’Enfant ; main droite de saint Christophe ; éclats et usures sur les bords des vêtements et sur les cheveux.
- Interventions postérieures : une cheville assemblant le tronc à la main gauche du saint ; clou pour refixer le pan du manteau assemblé.
Polychromies postérieures avec vestiges de la polychromie d’origine (?)
Préparation blanche.
- Robe de l’Enfant, turban de saint Christophe : beige.
- Col et bordure de la robe de l’Enfant, manteau, bordure du manteau, revers et bordure de la tunique, revers des chausses et ceinture de saint Christophe : beige ocré.
- Tunique de saint Christophe : rouge.
- Revers du manteau de saint Christophe : gris vert.
- Bottes : brun (couche d’origine rouge).
- Arbre : brun.
- Cheveux et barbe : brun.
- Carnations : beige rosé.
Saint Christophe est représenté selon le type iconographique traditionnel en Occident. Barbu, vêtu d’une tunique courte, il porte sur une épaule l’Enfant Jésus et s’appuie sur un tronc d’arbre. A ses pieds sont représentés les méandres de l’eau. Le géant, qui aidait les voyageurs et les pèlerins à traverser un fleuve dangereux, s’est mis au service d’un enfant qui est devenu de plus en plus lourd à porter et s’est révélé être le Christ. Le geste de l’Enfant Jésus, dont une main est posée sur la tête de Saint Christophe, évoque la puissance divine dominant le géant fier de sa force. Saint Christophe, patron des voyageurs, invoqué contre la mort subite sans recevoir les sacrements, compte parmi les Quatorze Intercesseurs, quatorze saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort ou d’épidémies, selon la vision d’un jeune berger allemand au 14e siècle.
Attribution à un sculpteur bavarois par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2024).
Allemagne du Sud, Bavière (Bayern).
Origine inconnue. Collection Émile Peyre (Bruxelles, 1820-Paris, 1904), legs Émile Peyre, 1905.
n°18 (« Saint Christophe marche sur l’eau allant vers la droite, de la main gauche, il s’appuie sur une branche fourchue. L’Enfant-Jésus agenouillé sur ses épaules se tient par la main gauche à la coiffure du Saint »).
p. 26 (« Bois. Art allemand. XVe siècle »).