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mapons
Dernière modification
29/07/2024 21:26 (il y a environ 2 mois)
Titres
Titre : 
Saint Georges
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
4052
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Sculpture provenant de la caisse d'un retable.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Étude et restauration, Arnaud de Villeneuve, 1989-1990.

- Analyse de la polychromie, Sylvie Colinart, Myriam Eveno, Laboratoire de recherche des musées de France, 1991.

- Intervention de conservation, Anaïs Gailhbaud, 2012.

- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2024.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (probablement tilleul) avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité circulaire (diamètre 3,5 cm) ultérieurement comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non accessible.

- Revers évidé à la hache et à la gouge (tête et corps jusqu’au bas de la jaque ; traces de hache ; deux chevilles dans le bas de la jaque).

- Éléments assemblés à l’origine : sur la tête, les rayons (manquants) d’une auréole, insérés des cavités (une vingtaine environ) disposées en ligne, certaines comblées par des vestiges de tiges en bois ; à dextre, une mèche bouclée de cheveux (H. 8 cm environ) ; à senestre, une boucle; les avant-bras ; la lance dont l’extrémité était fixée dans une cavité près de la langue du dragon ; une incisive du dragon (manquante) à dextre, sa langue et ses deux oreilles (une manquante) ; la queue du dragon fixée au corps (cheville) et à l’intérieur de la main droite du saint ; la patte antérieure gauche assemblée au corps et à la base ; trois griffes (manquantes) des pattes antérieures et de la patte postérieure ; corps du dragon assemblé à la base (chevilles).

- Éléments décoratifs assemblés à l’origine pour imiter des cabochons et des perles : sur le bandeau supérieur horizontal et sur le bandeau vertical médian de la jaque : motif de forme circulaire (diamètre 4 cm environ), constitué de huit boules de bois (4 mm environ) entourant un élément de feuillage en laiton. Ce motif est disposé en alternance avec un motif en losange (1,5 x 2 cm environ) constitué de quatre boules de bois aux angles et d’une boule centrale ; même motif en losange sur la bordure inférieure de la jaque.

- Détails sculptés à la surface du bois : surface du sol travaillé au tremblé.

- Nombreuses fentes, notamment sur le buste et la base.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : auréole du saint ; partie d’une boucle de la barbe et extrémité du nez ; éléments décoratifs imitant des cabochons et des perles ; partie du bord de la jaque sur le rabat circulaire ; lance tenue dans la main gauche ; extrémité du soleret droit ; oreille droite du dragon ; une incisive ; griffes des pattes antérieures et de la patte postérieure ; éclats sur les cheveux, les plis et bords des vêtements et le bord de la manche droite.

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Polychromie d’origine lacunaire et localement polychromies postérieures.

1. Polychromie d’origine :

Fibres végétales encollées localement ; préparation blanche (carbonate de calcium, colle protéinique).

- Jaque : bol orangé, or.

- Bandes verticales et horizontales encadrées de filets, sur la jaque : glacis rouge ; motifs a sgraffito dans le bas de la jaque à dextre, sur une très petite surface.

- Pièces de l’armure, ouvertures des taillades : bol brun-rouge, argent (altéré) avec lignes dorées sur l’armure.

- Éléments décoratifs assemblés pour imiter des perles et des cabochons sur la jaque : boules de bois, restes de tiges de bois et d’une feuille métallique (laiton).

- Revers de la jaque : sous-couche noire, bleu (azurite).

- Intérieur des manches : sous-couche violette, bleu (azurite).

- Barbe : brun sombre.

- Cheveux : brun clair.

- Carnations : rose orangé (blanc de plomb, grains de vermillon) ; rose soutenu sur les joues ; lèvres rouges ; paupières supérieures soulignées d’une ligne brune ; yeux : sclérotique bleutée, iris brun, avec touches blanches pour indiquer les reflets de la lumière ; sourcils et cils sur les paupières supérieures et inférieures indiqués par de petits traits ; bord des paupières supérieures soulignés de brun sombre ; mèches de cheveux peintes sur les carnations en prolongation des mèches sculptées.

- Corps du dragon : vert (bleu azurite, ocre et blanc de plomb).

- Gorge du dragon : ocre jaune.

- Langue du dragon : rouge (d’origine ?)

- Dents du dragon : blanche.

- Base : vert.

2. Polychromies postérieures :

- Pièces de l’armure : gris et noir.

- Cheveux, barbe : brun sombre.

- Ceinture : noir.

- Carnations : blanc jaunâtre (blanc de plomb), rose (blanc de plomb).

- Gorge du dragon : jaune (jaune de plomb et d’étain), jaune clair (blanc de plomb, pigments bleus), glacis rose.

Dimensions
Hauteur : 
138
Largeur : 
56
Profondeur : 
40
Unité de mesure : 
Inscriptions
Commentaire Type d'inscription : 

manuscrite encre noire sur étiquette ronde à bord dentelé, imprimée en rouge (MUSEE DES ARTS DECORATIFS).

Transcription : 

D. / 4052

Représentations
Commentaire Représentations : 

L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Debout, le guerrier aux cheveux bouclés, qui porte une jaque sur son armure médiévale, enfonce sa lance dans la gueule grande ouverte du dragon à ses pieds. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril.

Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1515 / 1520
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Haute-Bavière (Oberbayern)

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
1887
Collection : 
Commentaire Historique de collection : 

Collection Raoul Richards (19e siècle), Rome. Collection Jules Maciet (Paris, 1846- Paris, 1911). Don Jules Maciet, 1887.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 540, 542 (Allemagne, 15e siècle).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 8, lot n°27 (« Statue de saint Georges, bois sculpté, peint et doré ; il est debout, foulant aux pied le dragon, et porte la cotte sur son armure. Fin du XVe siècle. 

Sources en ligne
Date de consultation : 
29/07/2024
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse