Figure en ronde-bosse sculptée et polychromée sous toutes ses faces provenant d’une œuvre de dimensions modestes, peut-être du couronnement d’un retable de dévotion (?).
Étude et restauration, Juliette Levy-Hinstin, 1983.
Statuette taillée dans une pièce principale de bois (bois fruitier ou tilleul ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Éléments assemblés à l’origine : deux ailes (manquantes) fixées au dos dans deux cavités rectangulaires ; cabochon en verre appliqué sur la chape pour représenter le fermail ; plusieurs pièces (d’origine ?) au bord antérieur de la statuette, visibles sous la base.
- Trace de fixation (probablement de la présentation d’origine) : sous la base, une cavité cylindrique.
- Principaux manques : les deux ailes ; éclats sur les cheveux, les bords du manteau et des cavités du revers.
Polychromie d’origine et localement polychromie postérieure.
Préparation blanche
- Chape, chef d’amict, soulier : bol rouge foncé, or ; ligne de motifs poinçonnés au bord de la chape et du capuchon de la chape.
- Cheveux : mixtion, or.
- Aube, luth : blanc (localement couche blanche postérieure ; cordes du luth noires, tracées au pinceau : d’origine ou postérieures ?).
- Revers de l’aube, amict : sous couche noire, bleu azurite.
- Carnations : blanc à peine rosé, rehauts rose sur les joues ; lèvres : rouge ; sourcils : ocré ; bord des paupières supérieures : brun ; iris : bleu (?).
B.34
Numéro du catalogue des bois sculptés et meubles de 1925.
Suivant la tradition iconographique, l’Ange, dont les ailes ont disparu, a un visage juvénile, une chevelure bouclée, et il porte des vêtements liturgiques, aube, amict et chape, qui peuvent évoquer la célébration de l’eucharistie. Son instrument de musique, le luth, suggère que la statuette devait appartenir à une représentation mariale et être associée à d’autres figures angéliques chantant la louange de la Vierge Marie et la gloire de l’Enfant Jésus. Les anges musiciens jouent en général des instruments à cordes, à la sonorité douce adaptée au chant sacré, en écho à l’harmonie divine.
Allemagne du Sud.
Origine inconnue. Collection de la marquise Gianmartino Arconati. Visconti, née Marie Peyrat (Paris, 1840 - Paris, 1923). Donation Arconati Visconti, 1892.
p. 129 (« Ange musicien [...]. Bois peint et doré. Art flamand. XVe siècle »).
p. 10, n° 34 (« Ange musicien. Debout, jouant du luth. Statuette polychromée et dorée. Art des Pays-Bas ; ateliers brabançons. Fin du XVe siècle. (Parties refaites) »).