Société des amis des arts de Nantes
Pas d'illustration
Noms
Nom :
Société des amis des arts de Nantes
Organismes
Date création / fermeture établissement :
1889
-
1920
Commentaire historique :
À partir des années 1860, la municipalité de Nantes fait le choix de se passer de l’initiative privée en matière culturelle et d’organiser elle-même des expositions d’art - comme celles de 1861 ou de 1872 -, engendrant de fait la restriction des activités du Cercle des Beaux-arts qui avait été si actif entre les années 1830 et 1850. À la fin des années 1880, on distingue un mouvement inverse. Plusieurs facteurs concourent en effet à la création de la Société des amis des arts : en premier lieu, le besoin qu’ont les artistes de se savoir soutenus par une institution ; l’intérêt du public nantais pour les expositions d’art contemporain ; et l’envie profonde de la ville de Nantes de dépasser sa réputation exclusivement industrielle et commerciale, en ambitionnant de s’affirmer comme un pôle culturel résolument actif en Bretagne. En outre, le succès récent de l’exposition nationale de 1886 qui, selon Olivia Nicolo, « modifie la perception de l’art dans la ville (…) et établit un climat favorable à la création d’une association destinée à l’enrichissement culturel » suscite l’élaboration de plusieurs projets d’association. Néanmoins aucun n’aboutit et il faut encore attendre quatre ans et l’initiative privée de Louis Préaubert pour que la fondation d’une véritable société artistique se concrétise.
En avril 1889, Louis Préaubert monte une exposition rassemblant 150 œuvres afin d’inaugurer les locaux de son commerce se composant d’une galerie, d’un atelier adjoint à un magasin de couleurs, meubles, tapisserie et décoration, situé au 10-12 rue Lekain. Les nombreuses connaissances de Louis Préaubert dans le monde de l’art, autant artistes que mécènes, lui permettent de constituer une exposition de qualité à laquelle se presse le tout-Nantes. C’est la première exposition de la Société des amis des arts qui installe son bureau à cette adresse. Précisément, on doit l’initiative de cette création à trois artistes qui deviendront les « pères fondateurs » de la Société : John Flornoy, Emile Dezaunay et Maxime Maufra. Bien que l’on date la fondation et la rédaction des statuts à la fin de l’année 1889, on retient davantage la date de la création officielle, actée par l’arrêté préfectoral du 20 avril 1890.
En 1892, de nouveaux statuts sont rédigés dans l’optique d’une consolidation administrative. S’ouvre une période de vitalité où la Société, alors présidée par Gustave Bourcard, assoie son mode de fonctionnement jusqu’en 1898. Toutefois, à partir de 1895, dans un contexte propice aux revendications régionales, quelques membres commencent à exprimer leur mécontentement devant les achats que fait la Société qui ne privilégierait pas la production locale. En outre, plusieurs membres s’offusquent que les artistes nantais et bretons se soient pas plus représentés lors du Salon annuel avec une trop grande place laissée à la peinture parisienne alors qu’il existe, au même moment, une école nantaise de sculpture et d’aquarelle de qualité.
En 1897, ces tensions se soldent par une scission entre la Société des amis des arts et un groupement qui s’organise sous le nom de Société des artistes nantais. Cette division fragilise le salon annuel et remet en cause l’existence même de la Société des amis des arts. En 1898, les statuts évoluent pour la troisième fois, résultant aussi de la démission de Gustave Bourcard de la présidence et de l’absence de candidat au poste. La dissolution planant sur la Société, le baron de Wismes propose de créer une commission de gestion commune de ses membres et un conseiller municipal, Léon Jamin, est choisi pour assurer la présidence par intérim. Ce mode de fonctionnement inédit perdure jusqu’en 1901.
La Société parvient finalement à surmonter ses difficultés internes et revient à l’ancien mode de fonctionnement élisant François Leglas-Maurice à la présidence en 1901. La décennie qui suit est harmonieuse. Le nouveau président, Henri Pillon, élu en 1910, arrive même à augmenter significativement le nombre des membres. À la veille de la Guerre, la Société amorce son déclin. Les membres fondateurs disparaissent les uns après les autres et les soutiens institutionnels et financiers disparaissent peu à peu. La Guerre met un terme à l’organisation d’exposition. Toutefois en 1919, Gustave Baillergeau, président de la Société, tente de relancer la machine en demandant à la municipalité la mise à disposition d’une salle. Mais aucune proposition ne convient, d’autant que la Ville souhaite voir figurer dans cette manifestation en plus des beaux-arts, des produits issus des arts appliqués ou des ensembles mobiliers ce qui ne correspond pas aux ambitions inscrites dans les statuts datant du siècle dernier. Cet échec aboutit en 1920 à la dissolution de la Société des amis des arts.
Subventions :
La Ville de Nantes a très peu contribué au fonctionnement courant de la Société des amis des arts. Il faut reconnaitre que le budget municipal dédié à la culture est alors entièrement alloué à la construction du nouveau musée des beaux-arts. En revanche, la municipalité a toujours accordé une subvention de 300 francs pour aider à la tenue du Salon annuel de la Société.
Ponctuellement, le département de la Loire et l’État ont également fourni leur soutien allant jusqu’au versement de bourses de 500 francs. Par exemple, en 1898, le département verse 300 francs. L’année 1894, l’État alloue 200 francs et pour marquer cet investissement, Roger-Ballu, inspecteur des Beaux-arts, représentant le ministre, se déplace pour inaugurer le Salon nantais. Il en est de même pour les années 1911 à 1913 avec des subventions de 400 francs. L’État par l’intermédiaire de son administration des beaux-arts s’engage surtout par l’envoi d’œuvres d’art dans les expositions. Si en 1899, les artistes sélectionnés ont peu de renommée - Eugène Burnand, Albert Dagnaux, Camille Dufour et Jean-Joseph Enders -, en 1903 des efforts sont déployés pour présenter au public nantais un tableau de Robert-Fleury, un marbre d’Antonin Mercié et deux toiles de Garrido et Louis Deschamps. L’État a aussi contribué à pourvoir en gravures ou en vases de Sèvres la tombola des sociétaires succédant au Salon.
Enfin, la Société a pu bénéficier de l’aide de la Chambre de commerce de Nantes.
En avril 1889, Louis Préaubert monte une exposition rassemblant 150 œuvres afin d’inaugurer les locaux de son commerce se composant d’une galerie, d’un atelier adjoint à un magasin de couleurs, meubles, tapisserie et décoration, situé au 10-12 rue Lekain. Les nombreuses connaissances de Louis Préaubert dans le monde de l’art, autant artistes que mécènes, lui permettent de constituer une exposition de qualité à laquelle se presse le tout-Nantes. C’est la première exposition de la Société des amis des arts qui installe son bureau à cette adresse. Précisément, on doit l’initiative de cette création à trois artistes qui deviendront les « pères fondateurs » de la Société : John Flornoy, Emile Dezaunay et Maxime Maufra. Bien que l’on date la fondation et la rédaction des statuts à la fin de l’année 1889, on retient davantage la date de la création officielle, actée par l’arrêté préfectoral du 20 avril 1890.
En 1892, de nouveaux statuts sont rédigés dans l’optique d’une consolidation administrative. S’ouvre une période de vitalité où la Société, alors présidée par Gustave Bourcard, assoie son mode de fonctionnement jusqu’en 1898. Toutefois, à partir de 1895, dans un contexte propice aux revendications régionales, quelques membres commencent à exprimer leur mécontentement devant les achats que fait la Société qui ne privilégierait pas la production locale. En outre, plusieurs membres s’offusquent que les artistes nantais et bretons se soient pas plus représentés lors du Salon annuel avec une trop grande place laissée à la peinture parisienne alors qu’il existe, au même moment, une école nantaise de sculpture et d’aquarelle de qualité.
En 1897, ces tensions se soldent par une scission entre la Société des amis des arts et un groupement qui s’organise sous le nom de Société des artistes nantais. Cette division fragilise le salon annuel et remet en cause l’existence même de la Société des amis des arts. En 1898, les statuts évoluent pour la troisième fois, résultant aussi de la démission de Gustave Bourcard de la présidence et de l’absence de candidat au poste. La dissolution planant sur la Société, le baron de Wismes propose de créer une commission de gestion commune de ses membres et un conseiller municipal, Léon Jamin, est choisi pour assurer la présidence par intérim. Ce mode de fonctionnement inédit perdure jusqu’en 1901.
La Société parvient finalement à surmonter ses difficultés internes et revient à l’ancien mode de fonctionnement élisant François Leglas-Maurice à la présidence en 1901. La décennie qui suit est harmonieuse. Le nouveau président, Henri Pillon, élu en 1910, arrive même à augmenter significativement le nombre des membres. À la veille de la Guerre, la Société amorce son déclin. Les membres fondateurs disparaissent les uns après les autres et les soutiens institutionnels et financiers disparaissent peu à peu. La Guerre met un terme à l’organisation d’exposition. Toutefois en 1919, Gustave Baillergeau, président de la Société, tente de relancer la machine en demandant à la municipalité la mise à disposition d’une salle. Mais aucune proposition ne convient, d’autant que la Ville souhaite voir figurer dans cette manifestation en plus des beaux-arts, des produits issus des arts appliqués ou des ensembles mobiliers ce qui ne correspond pas aux ambitions inscrites dans les statuts datant du siècle dernier. Cet échec aboutit en 1920 à la dissolution de la Société des amis des arts.
Subventions :
La Ville de Nantes a très peu contribué au fonctionnement courant de la Société des amis des arts. Il faut reconnaitre que le budget municipal dédié à la culture est alors entièrement alloué à la construction du nouveau musée des beaux-arts. En revanche, la municipalité a toujours accordé une subvention de 300 francs pour aider à la tenue du Salon annuel de la Société.
Ponctuellement, le département de la Loire et l’État ont également fourni leur soutien allant jusqu’au versement de bourses de 500 francs. Par exemple, en 1898, le département verse 300 francs. L’année 1894, l’État alloue 200 francs et pour marquer cet investissement, Roger-Ballu, inspecteur des Beaux-arts, représentant le ministre, se déplace pour inaugurer le Salon nantais. Il en est de même pour les années 1911 à 1913 avec des subventions de 400 francs. L’État par l’intermédiaire de son administration des beaux-arts s’engage surtout par l’envoi d’œuvres d’art dans les expositions. Si en 1899, les artistes sélectionnés ont peu de renommée - Eugène Burnand, Albert Dagnaux, Camille Dufour et Jean-Joseph Enders -, en 1903 des efforts sont déployés pour présenter au public nantais un tableau de Robert-Fleury, un marbre d’Antonin Mercié et deux toiles de Garrido et Louis Deschamps. L’État a aussi contribué à pourvoir en gravures ou en vases de Sèvres la tombola des sociétaires succédant au Salon.
Enfin, la Société a pu bénéficier de l’aide de la Chambre de commerce de Nantes.
Condition d'accès :
Selon l’article 2 des Statuts de 1889 et 3 des Statuts de 1892, la cotisation des sociétaires s’élève à 25 francs par an. En revanche, les membres correspondants ou honoraires n’ont aucunement besoin de s’acquitter de cette obligation (art. 6, Statuts de 1889). La somme récoltée sert au fonctionnement administratif de la Société et à l’acquisition d’œuvres exposées au Salon annuel. En outre, cette cotisation, relativement élevée par rapport à d’autres sociétés, conduit à sélectionner une population davantage aisée.
Commentaire Organismes :
Les Statuts de cette Société datant de 1889, on donne cette date comme celle de sa fondation, mais on trouve également la mention de 1890 car la Société a été reconnue par arrêté préfectoral le 20 avril 1890.
Commentaire Organismes :
Membres :
La Société se compose de membres titulaires, de membres souscripteurs et de membres correspondants ou honoraires (art. 3 des Statuts de 1889). « Les membres titulaires sont ceux qui font partie de la Société depuis trois ans, ou qui s’engagent à en faire partie pendant trois années consécutives, ou qui prennent trois souscriptions en une seule année » (art. 4). « Les membres souscripteurs sont ceux qui prennent une action pour une seule année » dont ils ont obligation de payer s’ils n’ont pas donné leur intention de démissionner avant le 15 décembre précédent la nouvelle année (art. 5). Les membres honoraires et les correspondants sont nommés par la commission, ils ont simplement besoin d’un parrain pris au sein de la Société et n’ont pas besoin de s’acquitter du paiement de la cotisation (art. 6).
La Société compte parmi ses membres autant d’artistes, d’industriels que de notables nantais. La première année de son existence, la Société réunit 132 adhérents. En 1914, elle en compte 232. La liste des membres est publiée chaque année dans le catalogue de l’exposition.
Comité :
Les Statuts de 1889 indiquent que « l’administration de la Société sera confiée à un comité nommé annuellement par les membres titulaires réunis en assemblée générale » (art. 11). En 1892, la modification des statuts vise à préciser la composition de ce comité et à faire évoluer le mode de nomination. Désormais, durant l’assemblée générale, ce sont vingt membres souscripteurs qui sont élus pour trois ans. Parmi ce comité, il est choisi un président, un vice-président, un trésorier, un secrétaire général et deux secrétaires-adjoints qui se réunissent hebdomadairement en préparation de l’exposition (art. 9). Après la modification des statuts de 1898, le bureau s'organise en une commission de gestion commune que dirigent neuf membres dont il émerge tout de même un président par intérim. Mais dès 1901, on revient au système de fonctionnement antérieur.
Mode de gestion :
« Une réunion extraordinaire aura lieu, chaque année, pendant le mois d’exposition pour rendre compte de l’état de la Société et donner la liste des œuvres d'art achetées. Tous les membres de la Société auront le droit d'y assister. » (Statuts de 1889, art. 14)
La Société se compose de membres titulaires, de membres souscripteurs et de membres correspondants ou honoraires (art. 3 des Statuts de 1889). « Les membres titulaires sont ceux qui font partie de la Société depuis trois ans, ou qui s’engagent à en faire partie pendant trois années consécutives, ou qui prennent trois souscriptions en une seule année » (art. 4). « Les membres souscripteurs sont ceux qui prennent une action pour une seule année » dont ils ont obligation de payer s’ils n’ont pas donné leur intention de démissionner avant le 15 décembre précédent la nouvelle année (art. 5). Les membres honoraires et les correspondants sont nommés par la commission, ils ont simplement besoin d’un parrain pris au sein de la Société et n’ont pas besoin de s’acquitter du paiement de la cotisation (art. 6).
La Société compte parmi ses membres autant d’artistes, d’industriels que de notables nantais. La première année de son existence, la Société réunit 132 adhérents. En 1914, elle en compte 232. La liste des membres est publiée chaque année dans le catalogue de l’exposition.
Comité :
Les Statuts de 1889 indiquent que « l’administration de la Société sera confiée à un comité nommé annuellement par les membres titulaires réunis en assemblée générale » (art. 11). En 1892, la modification des statuts vise à préciser la composition de ce comité et à faire évoluer le mode de nomination. Désormais, durant l’assemblée générale, ce sont vingt membres souscripteurs qui sont élus pour trois ans. Parmi ce comité, il est choisi un président, un vice-président, un trésorier, un secrétaire général et deux secrétaires-adjoints qui se réunissent hebdomadairement en préparation de l’exposition (art. 9). Après la modification des statuts de 1898, le bureau s'organise en une commission de gestion commune que dirigent neuf membres dont il émerge tout de même un président par intérim. Mais dès 1901, on revient au système de fonctionnement antérieur.
Mode de gestion :
« Une réunion extraordinaire aura lieu, chaque année, pendant le mois d’exposition pour rendre compte de l’état de la Société et donner la liste des œuvres d'art achetées. Tous les membres de la Société auront le droit d'y assister. » (Statuts de 1889, art. 14)
Adresses
Date de l'adresse :
1892
Adresse :
10, rue Lekain
Code postal :
44000
Ville :
Commentaire Ville :
En 1892, le siège de la Société était au 10, rue Lekain, dans les salons de Louis Préaubert.
Date de l'adresse :
1894
Adresse :
24, rue Crébillon
Code postal :
44000
Ville :
Commentaire Ville :
En 1894, il est mentionné au 24 rue Crébillon.
Evénements
Type d'événement :
Date de l'événement :
1890
-
1914
Lien événement institutionnel :
L’ambition première d’encourager les arts, sous quelque forme qu’ils soient, passe évidemment par l’organisation d’expositions au cœur de Nantes dont le rythme est annuel. Les expositions de la Société des amis des arts, dits aussi Salon Nantais, accueillent de ce fait autant la peinture, la sculpture, la gravure que les objets d’arts. Pour chaque manifestation, un règlement est rédigé par la commission administrative (art. 11 des Statuts de 1892) et à partir de 1900, ce dernier figure en introduction du catalogue qui est vendu au prix de 50 centimes. La Société assure aux artistes une présentation sans aucun frais de leurs œuvres, en garantissant la prise en charge du transport. Les conditions générales d’exposition sont clairement détaillées entre les articles 17 et 25 des Statuts de 1889, comme l’admission des artistes qui ne se fait que sur invitation personnelle du Comité (article 18) ou encore l’impossibilité pour les artistes non sociétaires de participer à l’évènement (article 19).
L’entrée est gratuite pour les membres de la Société (article 20) tandis que le droit d’entrée pour le public s’élève à 50 centimes sauf le mercredi où le tarif est doublé, passant à un franc (article 22).
Historique :
La 1ère exposition a lieu en 1890 et la 23ème en 1914. Dans ce rythme parfait, seules deux années manquent d’être citées : 1901 où il n’y a pas d’exposition et 1904 car se tient à la place l’Exposition internationale de Nantes.
Selon les mots du maire de Nantes adressés au préfet de la Loire-Inférieure dans un rapport de 1902, les « expositions annuelles [invitent] des artistes de toute la France et sont très suivies et très appréciées à Nantes. Les ventes annuelles donnent une moyenne de 25 à 30 000 francs » (cf AN, F/21/4084). Les expositions sont principalement dédiées aux Beaux-arts, avec une prédominance pour la peinture, mais à deux reprises des initiatives de constitution d’expositions uniquement dédiées aux arts décoratifs, en particulier à la céramique, à la verrerie et au cuir, ont suscité une influence considérable sur le goût du public.
La scission de 1897 entre la Société des amis des arts et la Société des artistes nantais va fragiliser le Salon annuel qui, à partir du troisième, s’est toujours tenu en février. Celui de 1898 montre un véritable essoufflement de la formule, sûrement aussi du fait de la coexistence de deux salons qui multiplient les lieux de manifestation sans que la production ne se modifie véritablement. Ainsi la Société des amis des arts sollicite à plusieurs reprises la direction des Beaux-arts, sous tutelle du ministère de l’Instruction publique, pour l’envoi de quelques tableaux de qualité achetés par l’État. En 1905, Thomas Maisonneuve, secrétaire de la Société, sollicite même le sous-secrétaire des Beaux-arts en argumentant que quelques tableaux achetés par l’État donneront plus d’intérêt au Salon et adjoint à sa demande une liste de treize peintures.
1ère Exposition, 15 mars au 20 avril 1890.
2ème Exposition, 4 avril au 4 mai 1891.
3ème Exposition, 31 janvier au 29 février 1892.
4ème Exposition, 1er au 28 février 1893.
5ème Exposition, 13 février au 13 mars 1894.
6ème Exposition, 1er février au 1er mars 1895.
7ème Exposition, 1er février au 1er mars 1896.
8ème Exposition, 30 janvier au 14 mars 1897.
9ème Exposition, 15 janvier au 27 février 1898.
10ème Exposition, 21 janvier au 5 mars 1899.
11ème Exposition, 19 janvier au 8 mars 1900.
12ème Exposition, 1er février au 16 mars 1902.
13ème Exposition, 31 janvier au 15 mars 1903.
14ème Exposition, 27 janvier au 12 mars 1905.
15ème Exposition, 26 janvier au 11 mars 1906.
16ème Exposition, 25 janvier au 10 mars 1907.
17ème Exposition, 31 janvier au 15 mars 1908.
18ème Exposition, 5 février au 21 mars 1909.
19ème Exposition, 20 février au 3 avril 1910.
20ème Exposition, 27 janvier au 12 mars 1911.
21ème Exposition, 2 février au 17 mars 1912.
22ème Exposition, 7 février au 16 mars 1913.
23ème Exposition, 6 février au 15 mars 1914.
L’entrée est gratuite pour les membres de la Société (article 20) tandis que le droit d’entrée pour le public s’élève à 50 centimes sauf le mercredi où le tarif est doublé, passant à un franc (article 22).
Historique :
La 1ère exposition a lieu en 1890 et la 23ème en 1914. Dans ce rythme parfait, seules deux années manquent d’être citées : 1901 où il n’y a pas d’exposition et 1904 car se tient à la place l’Exposition internationale de Nantes.
Selon les mots du maire de Nantes adressés au préfet de la Loire-Inférieure dans un rapport de 1902, les « expositions annuelles [invitent] des artistes de toute la France et sont très suivies et très appréciées à Nantes. Les ventes annuelles donnent une moyenne de 25 à 30 000 francs » (cf AN, F/21/4084). Les expositions sont principalement dédiées aux Beaux-arts, avec une prédominance pour la peinture, mais à deux reprises des initiatives de constitution d’expositions uniquement dédiées aux arts décoratifs, en particulier à la céramique, à la verrerie et au cuir, ont suscité une influence considérable sur le goût du public.
La scission de 1897 entre la Société des amis des arts et la Société des artistes nantais va fragiliser le Salon annuel qui, à partir du troisième, s’est toujours tenu en février. Celui de 1898 montre un véritable essoufflement de la formule, sûrement aussi du fait de la coexistence de deux salons qui multiplient les lieux de manifestation sans que la production ne se modifie véritablement. Ainsi la Société des amis des arts sollicite à plusieurs reprises la direction des Beaux-arts, sous tutelle du ministère de l’Instruction publique, pour l’envoi de quelques tableaux de qualité achetés par l’État. En 1905, Thomas Maisonneuve, secrétaire de la Société, sollicite même le sous-secrétaire des Beaux-arts en argumentant que quelques tableaux achetés par l’État donneront plus d’intérêt au Salon et adjoint à sa demande une liste de treize peintures.
1ère Exposition, 15 mars au 20 avril 1890.
2ème Exposition, 4 avril au 4 mai 1891.
3ème Exposition, 31 janvier au 29 février 1892.
4ème Exposition, 1er au 28 février 1893.
5ème Exposition, 13 février au 13 mars 1894.
6ème Exposition, 1er février au 1er mars 1895.
7ème Exposition, 1er février au 1er mars 1896.
8ème Exposition, 30 janvier au 14 mars 1897.
9ème Exposition, 15 janvier au 27 février 1898.
10ème Exposition, 21 janvier au 5 mars 1899.
11ème Exposition, 19 janvier au 8 mars 1900.
12ème Exposition, 1er février au 16 mars 1902.
13ème Exposition, 31 janvier au 15 mars 1903.
14ème Exposition, 27 janvier au 12 mars 1905.
15ème Exposition, 26 janvier au 11 mars 1906.
16ème Exposition, 25 janvier au 10 mars 1907.
17ème Exposition, 31 janvier au 15 mars 1908.
18ème Exposition, 5 février au 21 mars 1909.
19ème Exposition, 20 février au 3 avril 1910.
20ème Exposition, 27 janvier au 12 mars 1911.
21ème Exposition, 2 février au 17 mars 1912.
22ème Exposition, 7 février au 16 mars 1913.
23ème Exposition, 6 février au 15 mars 1914.
Type d'événement :
Lien événement institutionnel :
La Société organise des expositions dans le but de trouver des acquéreurs aux œuvres proposées par les artistes. Chaque vente se voit prélever de 10 %, frais qui permettent à la Société d’assurer le fonctionnement des expositions et d’assurer l’acquisition de tableaux et d’objets d’art sur ses fonds propres (art. 3 des Statuts de 1892). Une commission de dix sociétaires, choisis parmi les membres titulaires, ont la responsabilité du choix des œuvres (art. 25 des Statuts de 1889).
La municipalité de Nantes a régulièrement apporté son soutien à la Société en acquérant des œuvres pour le musée des Beaux-arts.
La municipalité de Nantes a régulièrement apporté son soutien à la Société en acquérant des œuvres pour le musée des Beaux-arts.
Type d'événement :
Lien événement institutionnel :
Les œuvres acquises par la Société pour être redistribuées à ses membres le sont par le biais d’une loterie. La spécificité de cette Société réside dans le mode de distribution des billets. Aucun ticket de loterie n’est mis en vente. Les numéros tirés au sort réfèrent aux numéros de reçu distribué à chaque souscripteur en retour du versement de sa cotisation (art. 10 des Statuts de 1889). Si le lot n’est pas réclamé dans les deux ans, la Société prévoit son versement au musée des beaux-arts de la ville de Nantes (art. 28 des Statuts de 1889).
Thèmes d'étude
Secteur fondamental d'étude :
Commentaire Thèmes d'étude :
Le but de la Société est de « propager le goût des arts et d’en favoriser la culture » au niveau local (art. 1er des Statuts de 1889). Cette ambition s’exerce autour de trois axes. Le premier est de contribuer au rayonnement de l’art national et local par l’organisation d’expositions publiques et annuelles. Le deuxième souhaite mettre en relation les amateurs avec les artistes pour encourager l’économie artistique. Enfin, l’ambition pédagogique et le développement du sentiment des beaux-arts se traduit par la présentation au public de peinture, sculpture, gravure et objets d’art contemporain.
Rôle de la personne dans la collectivité
Personne liée à la collectivité :
Rôle personne liée à la collectivité :
Date Rôle de la personne dans la collectivité :
1890
-
1891
Personne liée à la collectivité :
Rôle personne liée à la collectivité :
Date Rôle de la personne dans la collectivité :
1892
-
1898
Personne liée à la collectivité :
Rôle personne liée à la collectivité :
Date Rôle de la personne dans la collectivité :
1899
Bibliographies / archives
Type de référence :
Type de référence :
Type de référence :
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Katia Schaal avec la collaboration d’Alice Ensabella pour les recherches en archives