Verrière de l'Ascension
fenêtres hautes de la nef ; côté sud ; baie 226
Baie composée de trois lancettes et d'un tympan à sept ajours.
Lancettes : Ascension.
Tympan : armoiries dans des chapeaux de triomphe.
Vitrail restauré par Prosper Lafaye en 1861 et endommagé en 1871. Sa restauration, prévue en 1873, puis repoussée à l'année 1876, n'avait pas encore été exécutée en 1898 : Carot y signalait « plusieurs grandes pièces bleues modernes ». De nombreuses têtes d'apôtres sont modernes et attribuables à une intervention postérieure à 1898 (Pillet, 2010, p. 239).
Les disparités stylistiques observées laissent envisager une exécution à deux mains. Selon Guy-Michel Leproux (1988, p. 111), la réalisation du vitrail de L'Ascension aurait été partagée entre Nicolas Pinaigrier et son neveu Louis, lequel se serait chargé d'une grande partie de l'exécution. En 1600, Nicolas Pinaigrier était alors très âgé et sans doute affaibli physiquement, puisqu'il devait mourir en décembre de la même année.
Les verrières de l’étage supérieur de l'église Saint-Étienne-du-Mont bénéficient d’une documentation explicite. Le voûtement du transept et de la nef, entre 1584 et 1586, ouvrit une campagne de vitrage dominée par Nicolas Pinaigrier, le plus dynamique des peintres-verriers de la capitale à cette période. Trois marchés qu’il obtint de 1586 à 1588 correspondent à des vitraux conservés dans cette partie de l’église (Gatouillat, 2016, p. 128).
Selon Guy-Michel Leproux (1988, p. 110), l'exécution de la verrière de L'Ascension aurait pu être reportée du fait des troubles de la Ligue, ce que laisse soupçonner sa ressemblance avec des vitraux de la nef de l'église parisienne de Saint-Gervais postérieurs à 1600 exécutés par Louis Pinaigrier.
immeuble par destination
p. 39.
p. 97.
p. 109-111.