Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Étude, François Péquignot, 1993.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, Andrea Wähning, 2006-2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2011.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (bille de tilleul), avec élément assemblé : une grande pièce de bois (H. : 91 cm) assemblée dès l’origine, avec des restes de toile encollée, forme le côté dextre de la sculpture de l'épaule à la base.
- Traces de fixation dans l'étau de l'établi : non visibles sous la base dégradée ; cavité cylindrique sur la tête comblée par une pièce de bois (diamètre : 2 cm).
- Revers évidé : traces de gouges ; à l’origine, une cavité ronde (diamètre : environ 6,5 cm) au revers de la tête, comblée postérieurement.
- Fentes ouvertes ou comblées (d’origine ou postérieurement).
- Attaque d’insectes xylophages, retailles et réfections : état très altéré de la sculpture qui a été probablement endommagée anciennement, puis, au 20e siècle, exposée aux intempéries lorsqu’elle était présentée en façade d’un bâtiment de l’entreprise Spindler à Boersch (photographie de 1914).
- Principaux manques : bras de l'Enfant Jésus et nimbe de la Vierge ; parties manquantes dans le bas de la sculpture ; importants manques sur toute la surface en particulier sur les saillies du drapé, le corps et la tête de l'Enfant.
- Interventions postérieures sur la tête de la Vierge (17e siècle ?) : suppression du voile et retaille des cheveux, avec creusement prononcé à hauteur du cou et épaisses mèches bouffant vers l'arrière (quelques mèches d’origine conservées à senestre) ; cavité tronconique (diamètre : 2 cm ; P. : 3 cm) sur la tête, retaille de la calotte crânienne pour recevoir une couronne ; retaille et comblement de la cavité ronde du revers avec une pièce de bois (H. : 9 cm; L. : 6 cm; P. : 3 cm), aujourd'hui mal ajustée, sur laquelle devait être fixé le nimbe visible sur la photographie de 1914 ; trois clous consolident le nez (bois fendu avec comblements).
- Gros percement (1 x 1 cm) au centre du buste de la Vierge (trace de fixation du 20e siècle ?).
Vestiges d'une polychromie ancienne (partiellement dégagée) recouverte par d'épaisses couches, notamment une couche blanche uniforme, qui était visible sur la photographie de 1914. Cette couche blanche et certaines couches colorées postérieures (manteau bleu, robe rouge) ont été par la suite en grande partie supprimées.
La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : « le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Âge, évoque la croyance en L'immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel).
Souabe (Schwaben)
Origine inconnue. Commerce de l'art, Strasbourg. Collection Charles Spindler (Boersch, Bas-Rhin, 1865-1938). La Vierge à l’Enfant était présentée en façade d’un bâtiment de l’entreprise de marqueterie Spindler à Boersch comme en témoigne une photographie de 1914 (coll. Spindler, reproduite dans Charles Spindler, « L'âge d'or d'un artiste en Alsace. Mémoires inédits 1889-1914 », Nancy, 2009, p. 286). Collection particulière. Acquisition, 1993. Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (inv. 22.993.3.1).
p. 286-287.
p. 207-209, n° 17 (suite de Niclaus Weckmann, vers 1500-1510).