Saint Paul est identifiable grâce à son livre ouvert, bien que cette iconographie reste relativement rare en peinture, et à son épée, symbole de son martyre. Le livre est en effet le plus ancien attribut du saint, évoquant le travail de christianisation.
La représentation du carrelage associée de la sorte à un fond d'or évoque le travail d'un artiste ibérique dont le nom reste un mystère.
La restauration de l’œuvre en 1989 a révélé un changement de format, le saint devait probablement prendre place dans une « Sacra conversazione » ou une « Vierge à l'Enfant entourée de saints ». Le format actuel suggère que la figure du saint a pu être transformée par la suite en panneau/volet de retable.
Claudie Ressort est la première à considérer l'œuvre comme pouvant être espagnole en raison du fond et du carrelage typiquement espagnols, mais il n'est pas exclu qu'elle soit italienne (communication de 1982, propose une exécution dans la couronne de Castille) .
L'attribution espagnole est confirmée en 2012 par Michel Laclotte et Guillaume Kientz.
L'historien Bernard Berenson souligne des liens entre la figure du saint et celles d'Apôtres des fresques d'Ivrea (Italie).
M. Diaz Padron (directeur du Prado en 1982) considère également qu'il s'agit d'une oeuvre d'origine italienne.
Enfin, Everett Fahy précise qu'il doit s'agit d'un lombard du XVe siècle.
Ancienne collection de Charles-Vincent Ocampo qui fait don de l’œuvre, sous réserve d'usufruit, à la Ville de Paris en 1931.
L'acte notarié de donation (6 juillet 1931) présente l’œuvre comme un panneau de l'école française du XVe siècle estimée à 5.000 Fr.
L'usufruit est abandonné en 1942.
notice 998
Photo coul. 1991 PPA 0271.