Portrait de femme en Diane
Portrait de femme en Diane
Le portrait a passé - et passe encore parfois - pour être une portrait de Diane de Poitiers en Diane chasseresse. Cette hypothèse est contredite par les armoiries ornant le camée frontal, appartenant à la famille dauphinoise des Du Perrier (voir inscriptions/armoiries).
salle des gardes
Les bijoux portés par le modèle sont remarquables : touret orné de deux rangs de perles, de rubis et de diamants noirs taillés en table sertis de petites figures dorées, camée frontal et boucle d'oreille ornés de perles en poire. L'épaule est couverte d'une étole de fourrure d'hermine, allusion probable aux fonctions juridiques de plusieurs membres de la famille du Perrier.
Plaque anciennement brisée en 2 morceaux suivant une diagonale.
« Les armes qu'on y lit sont peu courantes. Elles se caractérisent par la tête de lion couronnée, dont la gueule ouverte montre une longue langue rouge, par la bande diagonale colorée, et, plus encore, car ce détail est très spécifique, par le pourtour festonné rouge. On ne les retrouve nulle part en Italie. Elles se rapprochent en revanche de manière frappante de celles d'une grande famille française du Sud de la France, les Du Perrier, comme les décrit Guy Allard dans son Nobiliaire du Dauphiné : " d'azur à la bande d'or et une tête de lion arraché de mesme, couronnée d'argent en chef, et une bordure dentelée de gueules ". » (Monbeig-Goguel, 2011, p. 26).
Monbeig-Goguel (2011); Gianeselli (2020, p.56 et fig. 5 p. 57 y voient un témoignage de l'activité française de Salviati, entre 1556 et 1557).
Au sein du corpus de Salviati portraitiste - où il est le seul exemple de modèle féminin - , le tableau est particulièrement intéressant par son format ovale et son support d'ardoise, qui se trouvent aussi dans le Portrait d'orfèvre du musée de Montpellier.
C. Monbeig-Goguel ( 2011, p. 28) souligne « l'accent bellifontain qui explique l'ancienne attribution à Primatice ».
Il semble que le tableau ait été acquis au XIXe siècle , après 1860, lorsque le château fut acquis par Ferdinand Moreau (communication de M. et Mme de Yturbe, 2011).
repr.
p. 117.
p.56 et fig. 5 p. 57: témoignage de l'activité française de Salviati, entre 1556 et 1557.