Haut-relief provenant de la caisse d’un retable, partie d’une scène de l’Adoration des mages à l’origine complétée par d’autres éléments de la composition, notamment dans le bas les Mages adorant l’Enfant présenté par la Vierge.
- Intervention de conservation, Musée des Arts décoratifs, 1993.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse.
Haut-relief composé de deux pièces de bois (chêne ; pièce dextre : L. 40 cm ; pièce senestre : L. 36 cm) assemblées verticalement.
- Éléments assemblés : traces d’assemblage, notamment sur la face en bordure du toit de l’étable, devant en bas à dextre et à senestre.
- Traces de fixation du relief sur le retable : plusieurs cavités sur la face, une cavité sous la base.
- Nombreuses fentes.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : parties manquantes sur les bords du relief à senestre et dans le haut ; à la partie supérieure du relief à dextre, jambes antérieures droites de trois chevaux, et à senestre, jambes antérieures d’un cheval ; bord du chapeau et mains du personnage debout au premier plan à senestre ; mains du personnage médian à senestre ; éclats sur les bords des chapeaux et sur les vêtements.
Infimes vestiges de blanc (d’origine ou postérieur).
D. / 6224.
manuscrite à l'encre noire sur étiquette ronde à bord dentelé, imprimée en rouge (MUSEE DES ARTS DECORATIFS)
Le récit de l’évangéliste Matthieu, qui relate la visite des mages à Bethléem, ne fait qu’évoquer leur voyage, guidés par l’étoile : « […] voici que des mages venus d’Orient se présentèrent à Jérusalem […]. Alors Hérode […] les dirigea vers Bethléem […]. Et sur ces paroles du roi, ils se mirent en route. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue en Orient les devançait, jusqu’à ce qu’étant arrivée au-dessus du lieu où était l’enfant, elle s’arrêta. Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent, puis ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » (2, 1-11). Dans les représentations, l’’épisode s’enrichit ultérieurement de nombreux éléments qui renouvellent l’iconographie au cours des siècles. En particulier, les mages sont accompagnés d’une suite nombreuse mentionnée dans l’Evangile arabe de l’enfance et dans la Légende dorée. Aux personnages et éléments centraux de la scène de l’Adoration des Mages -la Vierge, l’Enfant, Joseph, les trois Mages, l’étable, le bœuf et l’âne- peuvent s’ajouter des membres du cortège, serviteurs et compagnons des Mages pendant leur voyage. Certains sont debout à proximité de l’étable, d’autres à cheval, miniaturisés et échelonnés sur les ressauts rocheux d’un paysage escarpé comme sur la sculpture conservée au musée des Arts décoratifs. Plusieurs portent ici des turbans ou des bonnets « phrygiens » en référence à leur origine orientale. Aujourd’hui fragmentaire, le relief des Arts décoratifs était à l’origine complété par des parties disparues assemblées en contre-bas de Joseph et de l’étable avec le bœuf et l’âne. Ce relief appartenait à un ensemble de grande dimension constitué de plusieurs éléments sculptés, qui étaient réunis dans la caisse d’un retable pour représenter l’Adoration et le cortège des Mages dans une vaste composition pittoresque.
Attribué au Rhin inférieur (communication orale de Theodor Müller,1954), puis à l’atelier de Hans Brüggeman (voir bibliographie : Monique Blanc, 1998).
Allemagne du Nord
Origine inconnue. Collection Jules Maciet (Paris, 1846-1911). Don Jules Maciet, 1890.
n° 1354 (« les Rois Mages, Flandres, XVIe siècle »).
p. 95-97, n° 34 (« Atelier de Hans Brüggeman […]. Schleswig, vers 1520 »).