Cottreau

Notice rédigée par Maud Piantoni.
Le nom Cottreau, parfois écrit Cottereau, apparaît sur de nombreux procès-verbaux lors des ventes du XIXe siècle. Il est parfois difficile, en l'absence de prénom ou d'adresse, d'établir l'individu précis en relation avec la vente.
La famille Cottreau s’établit d’abord à Villeneuve-Saint-Georges (94) où elle dirige une raffinerie de sucre sur les bords de la Seine. Les descriptions géographiques et les manuels du voyageur nous dressent le tableau d'une ville industrielle, développée progressivement par l'arrivée des chemins de fer. Dès 1801, Garnier mentionne une raffinerie dirigée par le "citoyen Cottreau", probablement Jean-Baptiste Gabriel. Déal, en 1826, nous précise que la raffinerie n'existe plus à l'heure où il écrit. Importante famille au sein de la ville, Félix en est le maire de 1854 à 1859.
Il semble que plus tard, la famille s'établit à Paris : dans le procès-verbal de la vente de 1870, les deux ordonnateurs, Marie-Mathilde et Alfred Gabriel, enfants de Laurent Cottreau, sont domiciliés respectivement rue de l'Echiquier et rue Auber.
Le nom de la famille apparaît sur les procès verbaux de plusieurs ventes : Durand 1836, Canino 1837, Magnoncour 1839 et Beugnot 1840, où Laurent est acquéreur. En 1851, la collection d'Hugues "Nelson" Cottreau est mise en vente à sa mort par sa veuve. On garde de lui plusieurs poèmes, dont Le Bal du bois de Brevannes.
En 1870 donc, à la mort de la veuve de Laurent, Aglaé Thérèse, une vente est organisée par leurs enfants, Marie-Mathilde et Alfred Gabriel. Parmi les œuvres mises en vente, il faut noter une collection de tableaux de l'école du Nord - Hobbema, Brueghel, Teniers ou même Rubens sont présents - et une autre du peintre vénitien de vedute Francesco Guardi. Sa collection d'antiques est essentiellement constituée de vases mais comprend aussi des petits bronzes, des pierres dures et quelques antiquités égyptiennes.
Parmi les acheteurs de la vente de 1870 est mentionné le nom de Charles Cottreau : il pourrait s'agir de Louis Charles, neveu de Laurent, ou certainement de son fils Charles Gabriel. On retrouve également Félix Cottreau, un des frères de Laurent, ancien maire de Villeneuve-Saint-Georges.
Lorsque Marie-Mathilde épouse Joseph Eugène Paul Emile Marochetti en 1835, la famille Cottreau se lie avec cette petite dynastie, dont le plus célèbre représentant est le sculpteur Carlo Marochetti (1805-1867). On sait que ce dernier est fait baron par le roi Charles-Albert de Savoie et il est alors possible que le "baron Marochetti" mentionné sur le procès-verbal soit un de ses fils, Philibert ou Charles Maurice.

Cottreau

33 r. de l'échiquier

Alfred Gabriel Cottreau, 1851

25, r. de Gaillon

Louis Charles Cottreau

18, r. de Rivoli