Statue au revers sculpté et polychromé, conçue pour être vue sur toutes ses faces, à l'origine posée sur une console placée sur l'un des côtés de la caisse d’un retable : la sculpture représente un saint protecteur, « gardien de la caisse du retable » (en allemand Schreinwächter).
Étude et restauration, Pascale Klein, 1989.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique ultérieurement comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non accessible.
- Élément assemblé au revers : une pièce de bois de forme trapézoïdale assemblée probablement à l’emplacement d’un nœud (joints revêtus de toile encollée).
- Forte attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois fragilisé et endommagé.
- Manques : éclats sur les cheveux, les bords du chapeau, des vêtements et de la base.
- Interventions postérieures : restitution des mains et des avant-bras, du seau, de la jambe gauche et d’une grande partie de l’édifice en feu ; comblements (plâtre) sur les bords du chapeau et le devant de la tunique ; fixation de la sculpture sur un socle rectangulaire.
Restes de la polychromie d’origine mêlés à des polychromies postérieures.
1.Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Plastron, grèves, solerets : bol rouge sombre, argent (or sur le galon torsadé au bord du plastron).
- Galon torsadé au bord du plastron, bordure inférieure de la tunique : or.
- Manches de la chemise : vert.
- Tunique : rouge orangé.
- Base : vert.
- Cheveux : brun.
- Carnations : beige rosé ; rehauts rose vif.
2. Deuxième polychromie :
Couche blanche appliquée seulement sur la face de la sculpture.
- Vêtements, chapeau et pièces d’armure : rouge.
- Revers de la tunique, manches de la tunique (sur la face) : bleu.
- Cheveux : brun sombre.
- Carnations : rose.
3. Polychromies postérieures :
- Tunique et revers de la tunique, manches de la chemise : jaune ; traces d’orangé.
- Vêtements et pièces d’armure : par endroits vernis coloré (plages noires).
imprimée, encre noire
119
Numéro du Saint Florian dans le Catalogue des tableaux, statues, bas-reliefs et objets d'art exposés dans les galeries du Musée de peinture et de sculpture, Grenoble, Imprimerie générale, 1901.
Malgré la restitution des mains et des attributs il est possible d’identifier ce personnage en armure à saint Florian. Soldat romain chrétien, qui fut arrêté à Lorch, en Autriche, martyrisé et noyé dans l'Enns vers 304, saint Florian était invoqué contre les incendies et représenté en armure, versant de l'eau sur un petit édifice en feu. À la fin du Moyen Âge, il était habituellement associé à saint Georges en tant que saint protecteur d’un retable (en allemand Schreinwächter : « gardien de la caisse du retable »). L’attitude du saint correspond à l’iconographie traditionnelle. Son buste et sa tête penchée se tournent du côté de la main droite (restituée) qui tenait sans doute le récipient (restitué) pour verser l’eau sur l’édifice en flammes placé en contre-bas (en grande partie refait). Les formes des pièces de l’armure, notamment les solerets aux extrémités arrondies, le chapeau aux bords tailladés et la tunique s'évasant en nombreux plis, sont des éléments caractéristiques des représentations de saints guerriers dans les années 1510-1530.
attribution à un sculpteur bavarois par Anton Schädler (communication écrite 1991).
Bavière (Bayern)
Provient de Salzbourg. Collection du général Léon de Beylié (Strasbourg, 1849-Laos, 1910). Don de ce dernier, 1900.
p. 265, n°119 (« École allemande […] époque maximilienne », provient de Salzbourg).
p. 226-228, n° 62 (Ulm, vers 1520).
p. 32 (Ulm, entourage de Daniel Mauch, vers 1520).