Gratieux, Albert
Mère : Moroy, Mathilde (sans profession) (source : AD Marne, 2 E 115/14, acte n° 8)
Père : Gratieux, Jean Marie Numa (marchand rouennier) (source : AD Marne, 2 E 115/14, acte n° 8)
(source : AD Marne, 2 E 115/14, acte n° 8)
(source : Paillard, Étienne. « Albert Gratieux (1874-1951) et Nicolas Nicolaïévitch Néplouyev (1851-1908) ». Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. tome 84, 1969, p. 171 ; Georges Clause (dir.). Le Diocèse de Châlons. Paris: Beauchesne, 1989, p. 212-213)
« En 1896, un lazariste, le P. Portal, venu enseigner au grand séminaire de Châlons, avait remarqué un élève, Albert Gratieux, né en 1874 à Cernay-en-Dormois. […] Celui-ci enseignait alors la philosophie à l’Institution Saint-Étienne. » (source : Georges Clause (dir.). Le Diocèse de Châlons. Paris : Beauchesne, 1989, p. 212-213)
« Albert Gratieux rimait sans prétention dans une forme simple et, comme pour prévenir les critiques de sa sensibilité soumise à sa foi, il répétait, lorsqu’on lui parlait de ses vers : ‘‘Les plus beaux ne seront jamais écrits.’’ Aux déshérités que son évêque lui avait confiés il distribua même, en 1939, un bien modeste livret sur lequel on peut lire Petite Messe grégorienne, par M. l’abbé Gratieux, docteur ès lettres, aumônier des Asiles départementaux. Cet exemple montre à quelle source il puisait la force de supporter les humiliations qui ne lui furent pas épargnées et dont il évitait de parler. Mais il a écrit aussi ‘‘pour les philosophes et pour les savants’’. […] L’Entrevue du pape Etienne II et de Pépin le Bref à Ponthion, 6 janvier 754, pièce en 5 actes, 69 p. dactylographiées, s. d. […] où l’auteur fait intervenir des moines peintres chassés de Byzance par les iconoclastes, hypothèse faite aussi par Jean Porcher à propos du renouveau de l’art dans les manuscrits carolingiens […]. » (source : Paillard, Etienne. « Albert Gratieux (1874-1951) et Nicolas Nicolaïévitch Népluyev (1851-1908) ». Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. tome 84, 1969, p. 170)
Formation : séminaire de Châlons (source : Georges Clause (dir.). Le Diocèse de Châlons. Paris : Beauchesne, 1989, p. 212-213) ; licence ès-lettres (philosophie) à Paris en 1897-1899 (source : Bulletin de l’Institut catholique de Paris. 1917, p. 9 ; Paillard, Etienne. « Albert Gratieux (1874-1951) et Nicolas Nicolaïévitch Néplouyev (1851-1908) ». Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. tome 84, 1969, p. 171) ; cours de Paul Boyer à l’Ecole des langues orientales en 1910, abandonnés dans le contexte de vigilance antimoderniste sur demande de l’évêque Monseigneur Sévin (source : Pettinaroli, Laura. La politique russe du Saint-Siège (1905-1939). Rome : Publications de l’Ecole française de Rome, 2015, Chapitre 3 [en ligne]) ; thèse de doctorat de lettres sous la direction de Lucien Tesnière sur Alexis Stépanovitch Khomiakov et le Mouvement slavophile soutenue en 1939 (source : Paillard, Etienne. « Albert Gratieux (1874-1951) et Nicolas Nicolaïévitch Néplouyev (1851-1908) ». Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. tome 84, 1969, p. 173)
Langues maîtrisées : russe
Voyages connus : Russie (Kiev, Russie, Sibérie) à partir de 1907 : « A peine avait-il passé une année à étudier la langue russe que M. Portal demandait à un grand seigneur de passage à Paris, Nicolas Nicolaïévitch Népluyev, de recevoir son protégé, durant les vacances, dans son domaine de Vizvihensk, à l’est de Kiev. […] C’est dans ce milieu qu’Albert Gratieux prit une conscience profonde, formidable, de la Russie, de sa langue et de sa pensée, de ses problèmes sociaux et religieux, de son âme, cette âme russe à la connaissance et à l’amour de laquelle il se voua » ; « La guerre de 1914-1918 qu’il fera comme aumônier militaire, avec deux missions confiées par le Gouvernement, l’une en Russie en 1917, l’autre en Sibérie en 1919 » (source : Paillard, Etienne. « Albert Gratieux (1874-1951) et Nicolas Nicolaïévitch Néplouyev (1851-1908) ». Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. tome 84, 1969, p. 171-173)
Fernand Portal rencontre Albert Gratieux au grand séminaire de Châlons et l'encourage à l'étude du russe. Il l'envoie également passer ses vacances en Ukraine chez Nicolas Nicolaiévitch Népluyev. et l'incite à étudier la personnalité et les oeuvres d’Alexis Khomiakov (1804-1860), le leader du mouvement slavophile. (source : Georges Clause (dir.). Le Diocèse de Châlons. Paris: Beauchesne, 1989, p. 212)
A la demande de Fernand Portal, Albert Gratieux se consacre aux études russes et suit les cours de Paul Boyer à l’École des langues orientales au cours de l’année 1910. Il doit toutefois renoncer à ses études dès 1911 sous la pression de Monseigneur Sévin. (source : Pettinaroli, Laura. La politique russe du Saint-Siège (1905-1939). Rome : Publications de l’École française de Rome, 2015, Chapitre 3 [en ligne])
Albert Gratieux et Claude Stépanof évoquent ensemble la question des icônes.
« Une autre conférence […], parue en 1911 dans la Revue du Clergé français, « Les Icônes chez les Russes » (15 août), se rattache à la même façon de voir, car il y considère l’icône comme l’expression la plus haute de la sainte Russie, Swiataïa Rouss. Le peintre Claude Stépanof, après avoir cherché sa voie pendant vint-cinq ans en France et en Italie à l’école des peintures individualistes, lui avait communiqué sa flamme pour cet art populaire. » (source : Paillard, Étienne. « Albert Gratieux (1874-1951) et Nicolas Nicolaïévitch Néplouyev (1851-1908) ». Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. tome 84, 1969, p. 172)
Etat : En cours de saisie (12/07/2021) ; Saisi par: mchevall (17/09/2020) ; Modifié par: plaborde (12/07/2021).