Cette photographie, conservée dans la documentation du cabinet Turquin, comporte des inscriptions au revers attestant de deux expertises : la première par Salomon Reinach et la seconde par un certain Mercier de Dijon. Celles-ci s’accordent pour y voir un portrait présumé de Guillaume Jouvenel des Ursins par Jean Fouquet. Si cette identification est impossible d’un point de vue chronologique et morphologique - ce panneau ayant plus vraisemblablement été peint dans le premier quart du XVIe siècle -, nous pouvons en effet percevoir une certaine influence du grand peintre tourangeau. L’ecclésiastique anonyme, probablement un chanoine, devait probablement se trouver en prière devant une scène pieuse, peut-être conçue en diptyque. Il est aussi possible, au regard des grandes dimensions, que le panneau ait été découpé d’un ensemble plus grand pour en créer un portrait autonome artificiel. Il s’apparente particulièrement bien à la Tête d’un saint franciscain (fin du XVe siècle), aujourd’hui au musée du Louvre (inv. MNR 599) et dont la première provenance remonterait à un particulier de Nazelles, près d’Amboise, où il aurait été acheté par le comte Demandolx-Dedon. Cette tête, probablement découpée d’un retable, illustre elle aussi la continuité de l’art fouquetien au sein de l’art tourangeau.
Le support n'est pas précisé au revers de la photographie, il s'agit d'une déduction.