Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, Aubert Gérard, 1994.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Pantxika Béguerie-De Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, 2022.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (demi-bille de tilleul), avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre 2 cm) comblée par une pièce de bois ; dessous de la sculpture non accessible (fixé postérieurement sur une base rapportée).
- Revers évidé à la gouge, et probablement à l’herminette dans le haut de l’évidement.
- Éléments assemblés à l’origine : onze flèches en tilleul (manquantes) ont été rapportées dans des cavités (diamètre 0,7-0,8 cm) ; la plupart des cavités sont comblées par des restes de flèches et certaines traversent le corps du saint ; les branches de l’arbre assemblées par des chevilles au dos du saint et aux côtés de sa tête.
- Fentes, notamment une fente radiale au centre, en partie inférieure, partiellement comblée par des flipots.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : les flèches ; une partie du pan du manteau retombant à dextre ; au revers, arrachement sur l’épaule gauche, à l’emplacement où était fixée la branche senestre ; éclats sur les boucles des cheveux, sur les branches et sur les bords du manteau.
- Interventions postérieures : restitution de la partie supérieure de la branche dextre et de la corde liant le bras droit du saint ; ajout de la base (H. 5/6 cm), assemblée à la sculpture par deux chevilles (diamètre 1,5 cm) ; assemblage de la branche senestre déplacé à hauteur de l’épaule (en 1994, branche refixée plus haut, à sa place d’origine) ; patte métallique forgée (0,57 x 0,17 x 0,68 cm) de fixation de la sculpture, placée d’abord au revers de la tête (traces : deux cavités distantes de 0,57 cm), puis déplacée dans le haut de l’évidement du dos et déposée en 1994.
Infimes vestiges de la polychromie d’origine et d’une polychromie postérieure ; polychromie postérieure actuellement visible.
1.Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Manteau (creux d’un pli à senestre) : bol, or, peut-être décor en glacis vert.
- Revers du manteau : vert (glacis vert sombre).
- Branches de l’arbre : ocre foncé, localement vert clair.
2.Polychromie postérieure (après suppression de la polychromie d’origine) :
Préparation blanche posée sur les restes des flèches arasées.
- Manteau (face et revers) : vert soutenu.
- Branches de l’arbre : vert soutenu.
- Cheveux : brun-rouge.
- Carnations : vestiges de préparation.
3.Polychromie postérieure (après suppression de la polychromie précédente), localement usée pour vieillir artificiellement cette polychromie :
Préparation blanche.
- Manteau : bol brun-rouge (par endroits posé à même le bois), or.
- Revers du manteau, branches restituées et base ajoutée : vert jaune (débordant sur les branches d’origine, mais sans préparation).
- Cordes, cheveux : ocré (cordes restituées : gris et traces de blanc, sans préparation).
- Carnations : rose clair.
Zentralstelle für […]
Bureau central pour […]
tampon à l’encre diamètre : 3,5 cm environ
n° 97
(1 x 1.5 cm)
Une croix
(2 x 2 cm)
La représentation du martyr chrétien, centurion dans l’armée romaine, qui fut percé de flèches à la fin du 3e siècle sur ordre de l’empereur Dioclétien, suit un type iconographique traditionnel. Saint Sébastien est attaché à un arbre, le corps dénudé ceint d’un périzonium et criblé de flèches. Selon une variante spécifique de la sculpture allemande, il porte aussi un manteau qui est drapé devant le bas du corps et laisse voir le torse et les membres dénudés. L’attitude frontale du saint, la position des bras liés aux branches et le geste de la main droite retenant un pan du manteau reprennent un schéma qui apparaît fréquemment à la fin du 15e siècle et au début du 16e.
Saint Sébastien est l’un des saints les plus populaires à la fin du Moyen Âge, invoqué contre les maladies et les épidémies, en particulier contre la peste. Il compte parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de maladie et de mort. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Allemagne du Sud
Origine inconnue. Vente Zurich, 1994. Acquisition par la Société Schongauer avec le soutien du Fonds régional d’acquisition pour les musées (Etat/Conseil régional d’Alsace), 1994.
p. 92, n° 240 (Rhin supérieur, peut-être Strasbourg, vers 1480-1490).
Vers 1480-1490, sans doute de Strasbourg.
p. 5, n° 12 (Anonyme, vers 1480).