Statue au revers sculpté et polychromé, conçue pour être vue sur toutes ses faces, à l'origine probablement placée sur une console sur l'un des côtés de la caisse d’un retable, en tant que saint protecteur (« gardien de la caisse du retable » : en allemand Schreinwächter).
Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2016.
Sculpture taillée dans une pièce de bois avec éléments assemblés.
- Dessous de la base non accessible.
- Éléments assemblés : partie supérieure de la tête (deux éléments, postérieurs ?) ; lance (disparue) tenue dans la main gauche (main également assemblée ?) ; seau d’eau (disparu), que tenait la main droite, assemblé au pan du manteau (clou postérieur).
- Principaux manques : lance et seau d’eau ; pouce de la main gauche ; éclats sur les cheveux, les saillies de l’armure, les bords du manteau et de la base.
- Interventions postérieures : fixation du seau (manquant) avec un clou ; pour la présentation au musée, piton à vis inséré au revers de la sculpture.
Restes de polychromie d’origine (?) et polychromie postérieure.
Description de la polychromie actuellement visible :
Préparation blanche.
- Col du manteau et certaines pièces de l’armure : bol, or.
- Autres pièces de l’armure : bol, probablement argent.
- Revers du manteau : bleu ?
- Sol : vert ?
- Cheveux : noir.
- Carnations : rose ; lèvres : rouge ; yeux : brun.
L’attitude et les gestes du personnage en armure permettent de l’identifier à saint Florian. Soldat romain chrétien, qui fut arrêté à Lorch, en Autriche, martyrisé et noyé dans l’Enns vers 304, saint Florian était invoqué contre les incendies. Il est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Le guerrier aux cheveux bouclés, en armure médiévale, devait tenir de la main droite le manche d’un seau d’eau (disparu) qu’il déversait sur un édifice placé en contrebas. Sa main gauche repliée enserrait la hampe d’une lance ou d’un étendard (disparu). Les pièces de son armure ont des formes caractéristiques des premières décennies du 16e siècle.
Autriche
Origine inconnue. Commerce de l’art, Paris. Collection Bruno Vayson (1840-1896) et Marie Grobet-Labadié (1852-1944), qui épouse en secondes noces Louis Grobet (1851-1917) : acquisition chez Bachereau à Paris, 1891. Donation Marie Grobet-Labadié, 1919.
p. 86, n° 3 (« Chevalier en armure, Allemagne, début 16e siècle, vers 1520 »).
Collection / collection d'une famille
Personne / collectivité
Référence / catalogue de musée