Statuette sculptée sur toutes ses faces, avec base polygonale, peut-être fixée à l’origine sur une console au couronnement d’un retable.
- Intervention de conservation, Juliette Levy-Hinstin, Marie-Emmanuelle Meyohas, 1991.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2007.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?), avec élément secondaire assemblé.
- Revers sculpté ; dessous de la base non accessible.
- Élément assemblé à l’origine : la main droite.
- Base hexagonale.
- Faible attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : partie supérieure de la croix ; éclats sur la tiare, les vêtements et la base.
- Interventions postérieures : restitution de la main droite et de la croix papale ; sculpture vissée au 20e siècle sur une planche rectangulaire.
Polychromies postérieures (au moins deux interventions) mêlées et lacunaires, recouvrant la polychromie d’origine présente localement.
- Chape : or sur la face, rouge au revers de la sculpture.
- Tiare : or.
- Base : vert.
- Cheveux, sourcils, yeux, grappe de raisin : brun.
- Carnations : rose et rose soutenu.
Saint Urbain, coiffé de la tiare papale à triple couronne munie de fanons, porte une aube avec amict, une dalmatique et une chape. Il tient une grappe de raisin dans sa main gauche et de la droite la hampe de la croix papale (restituée). En raison d’une homonymie avec l’évêque Urbain de Langres, patron des vignerons, le pape Urbain 1er (222-230) est vénéré comme protecteur des vignes, saint patron des vignerons et des tonneliers. Selon la Légende dorée, ce pape martyr a baptisé l’époux de sainte Cécile, Valérien, et de nombreux païens convertis par la sainte, avant d’être supplicié et décapité. Des reliques de saint Urbain et de sainte Cécile ont été transportées au milieu du 9e siècle depuis Rome vers l’abbaye d’Erstein (Bas-Rhin), nouvellement fondée et lieu de pèlerinage très populaire en Alsace au Moyen Âge.
Attribution : Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2007.
Allemagne du Sud.
Origine inconnue. Collection d’Auguste-François Alfred Béthouart (1839-1907) et d’Augustine Marie Pauline Béthouart, son épouse, née Chauveau. Legs Augustine Marie Pauline Béthouart, 1933.
p. 41 (Pape saint Urbain).