Statuette sculptée sur toutes ses faces, dont la base en forme d’étoile devait être fixée sur un support de présentation : œuvre de dévotion indépendante conçue pour un usage privé ; peut-être élément d’un ensemble plus important (?).
-Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007
-Observation, Pantxika Béguerie-De Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, Juliette Levy-Hinstin, 2022.
Sculpture taillée dans une pièce bois (tilleul), avec éléments assemblés.
- Base en forme d’étoile à six branches (deux étoiles superposées) ; dessous de la base, cavité cylindrique centrale (Diamètre 1 cm environ) : trace de fixation sur un support de présentation.
- Éléments assemblés à l’origine : les bras (disparus) de l’Enfant (?).
- Manques : les bras et le pied gauche de l’Enfant ; sur la couronne de la Vierge, six fleurons (un fleuron conservé) ; partie inférieure dextre de la chevelure de la Vierge, au revers ; extrémité d’une pointe de la base en forme d’étoile ; extrémités du croissant de lune (?) ; une fente sur la main gauche de la Vierge ; éclats sur la couronne, pli de la robe au-dessus du pied droit de la Vierge, les plis du manteau en bas à dextre et le bord du manteau sous le pied et le croissant de lune.
- Interventions postérieures : pan senestre du voile de la Vierge, peut-être restitué et recollé ; auriculaire de la main droite de la Vierge restitué et collé. Pièce de bois collée sous la base pour la présentation en 2015 (H. 0,3 cm).
Bois décapé (sculpture polychromée à l’origine).
1. Vestiges de polychromie : préparation blanche ; revers des manches de la robe : rouge.
2. Couche de vernis après décapage du bois.
La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : "le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête" (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Age, évoque la croyance en I'Immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel). Les gestes d’origine et l’attribut de l’Enfant ne peuvent être reconnus en raison de la disparition de ses deux bras. Le geste de la Vierge, qui saisit dans sa main le pied droit de son fils, dépasse peut-être la simple expression d’une tendresse maternelle. Il pourrait manifester la hiérarchie entre les différentes parties du corps du Christ établie par les Pères de l’Église : la tête signifie la divinité du Christ et les pieds son humanité, selon saint Cyrille de Jérusalem (4e siècle). Ce geste soulignerait ainsi la double nature, divine et humaine, du Dieu sauveur.
Allemagne du Sud, Rhin supérieur (Oberrhein), Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau)
Origine inconnue. Collection particulière, Nuremberg. Acquise à Berlin par le marchand munichois Johann Keller (La Haye, 1863-Pays-Bas, 1944) à la fin des années 1920. Mentionnée en 1940 dans la collection Hubert Wilm (Kaufbeuren, 1887-Munich, 1953), Munich. Collection Hermann (1871-1960) et Maria Schwartz, Mönchengladbach. Vente Neumeister, Munich, 1991. Acquisition, 1991.
p. 135 (Rhin supérieur, vers 1480 ; rapprochements avec l’œuvre de Hans Wydyz).
n° 76 (probablement Hans Sixt von Staufen).
p. 28, n° 62 (probablement Hans Sixt von Staufen, Fribourg-en-Brisgau, vers 1520).