Relief appliqué sur la face interne d’un volet de retable.
Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2020.
Relief taillé dans une planche de bois (tilleul ?).
- Relief brisé postérieurement en quatre parties, collées sur une feuille de carton et complétées dans le haut par un élément en bois.
- Partie ajourée d’origine : l’ouverture de la baie à senestre derrière la Vierge.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : plusieurs parties du personnage de Joseph et du fond dans le haut et le bas.
- Intervention postérieure : restitution de l'élément du fond en partie haute, entre la baie à dextre et le dais à senestre.
Restes encrassés de la polychromie d’origine, endommagée par l’application postérieure d’un produit de traitement du bois contre les insectes, qui a pénétré dans la polychromie et en a modifié les couleurs :
- Franges du dais, bord du manteau de la Vierge, de la nappe de l’autel, de la mitre et du manteau du grand-prêtre : mixtion (?), or.
- Sol : argent (?).
- Manteau de la Vierge et nappe de l’autel : bleu (azurite ?).
- Chaussures : rouge vif, glacis rouge.
- Colombes : blanc.
- Carnations : rose.
Le relief représente la scène de la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, par Joseph et Marie qui, suivant la tradition, offrent en sacrifice un couple de colombes (Luc 2, 22-24), ainsi que l’épisode complémentaire du vieillard Siméon (Luc 2, 25-35). Averti par le Saint-Esprit qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ, Siméon vint au Temple, reçut l’Enfant dans ses bras et dit qu’il pouvait maintenant s’en aller en paix. Quatre personnages principaux sont ainsi représentés autour de l’Enfant Jésus, nu, assis sur l’autel qui est abrité par un grand dais : la Vierge agenouillée qui porte une colombe dans chaque main, Joseph (très endommagé) placé à l’arrière-plan, devant lui Siméon, vieillard chauve qui tient l’Enfant, et le grand-prêtre reconnaissable à sa coiffure et ses vêtements, inspirés d’une mitre épiscopale et d’une dalmatique pour évoquer un costume juif. L’attitude de la Vierge agenouillée est, peut-être, lointainement inspirée de celle de la servante présentant une cage contenant les colombes dans la gravure de Dürer (vers 1505, suite de la Vie de la Vierge, Bartsch 88). Le sol, le mobilier et la porte ouverte, contribuent à situer la scène dans un intérieur. Les lignes de fuite des éléments vus en perspective - encadrement de la porte, dais, autel, sol - veulent suggérer la profondeur de l’espace.
Rhin supérieur (Oberrhein), Suisse, Bâle (Basel) ?
Origine inconnue. Commerce de l'art (?), acquis de Herzog, Strasbourg, 1907. Musée des Arts décoratifs, Strasbourg (n° 6568). Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (MOND 502).
p. 57, n° 1061 (provenance inconnue, Alsace ?, début du 16e siècle).
p. 71-72, n° 389 (idem).