Ange volant

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul), avec éléments assemblés.

- Éléments assemblés à l’origine : les deux ailes (disparues) insérées au dos dans deux cavités, qui contiennent des fragments du bois des ailes arasées ; les deux mains (?).

- Traces de fendage du bois au revers du bras.

- Traces de fixation dans la caisse du retable : deux cavités au revers à hauteur du bras.

- Manques : main droite (sciée) ; éclats sur les cheveux et l’aube.

- Faible attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Interventions postérieures : restitution de la main gauche dont le pouce et index sont des parties assemblés postérieurement ; une cavité postérieure traversant la paume est peut-être la trace de fixation du bord de la couronne de la Vierge ; une cavité au revers à hauteur de la hanche (trace de fixation) ; deux pitons à vis (20e siècle) au revers à hauteur du bras.

Restes de la polychromie d’origine (très lacunaire) et de polychromies postérieures (en partie supprimées au 20e siècle).

1. Polychromie d’origine :

Toile et fibres végétales, posées localement. Préparation blanche.

- Aube : bol, or (et or parti ? au revers de la sculpture).

- Revers de l’aube : bleu (azurite).

- Carnations : rose.

2. Polychromies postérieures :

- Aube : reliquats d’une épaisse couche blanche sur l’or.

- Cheveux : noir.

- Carnations : rose ; yeux : brun ; lèvres : rose soutenu.

Cet ange et son pendant (MOND 184-2) avaient pour fonction d’origine de tenir une couronne au-dessus d’une statue de la Vierge à l’Enfant placée au centre de la caisse d’un retable, selon une disposition courante aux 15e et 16e siècles. L’envol des anges dans les cieux est suggéré par leur attitude et le mouvement des chevelures et des aubes soulevées par le vent. La couronne mariale et les anges volant évoquent la scène du Couronnement de la Vierge inspirée des récits apocryphes popularisés par la Légende dorée. La Vierge, montée au ciel au milieu d’une multitude d’anges et placée sur un trône à la droite du Christ, est célébrée comme la reine du ciel et des anges. La couronne tenue par les anges au-dessus d’une figure mariale peut aussi faire référence à la couronne d’étoiles de la Femme de l’Apocalypse (12, 1), à laquelle était identifiée Marie portant son Enfant.

Provenant de la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach. Acquis auprès de Paul Weigt (Bains-les-Bains, 1881- ?), ancien assistant auprès de la Société pour la Conservation des Monuments historiques d'Alsace. Acquisition par le Musée des Arts décoratifs, 1938. Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg.

p. 44, salle XXXIII.

p. 355.

p. 60, n° 300 (vestiges d’un couronnement de la Vierge, d’un retable ou d’un dessus d’autel. Collégiale Saint-Florent de Niederhaslach. Vers 1480).