Saint Jean l’Évangéliste
Il s'agit d'un élément de polyptyque, dont font également partie un Saint Pierre (Kansas City) et un Saint Paul (Quimper, musée des beaux-arts).
localisation : ensemble du panneau
certitude : caractérisé ; technique : examen anatomique du bois ; date : 1988
Large planche, fil vertical scié à la main. Une pièce du même bois à contrefil de 4,5cm de hauteur renforce la partie inférieure de cette planche à laquelle elle a été fixée à l'aide de longs clous (environ 11cm de long), visibles à la radiographie. Cette pièce est d'origine, mais son extrémité droite a été refaite au cours d'une précédente restauration (sur une largeur de 3,8cm). Sur la face du panneau principal ont été clouées deux planches de peuplier de fil vertical, taillées en tiers-point, sur lesquelles ont été peintes les têtes de saints du registre supérieur et les deux anges des écoinçons. La radiographie montre un espacement vertical (de 3mm environ) à la jonction de celles-ci, et la présence de douze clous à large (de 1 à 1,5cm) tête forgée, disposés symétriquement, enfoncés par la face, leur pointe ayant été repliée sur l'amère.
Aux deux extrémités, de petites planches de fil horizontal dans lesquelles ont été découpés des médaillons quadrilobés ont ensuite été fixées sur l'ensemble à l'aide de clous plus fins visibles sur la radiographie. Elles sont bordées d'étroites plinthes rectangulaires dans le fil. Sur la planche du haut subsistent deux moulures horizontales dont la tranche a été ornée d'un décor à redans ; ce type de moulures n'existe plus dans le bas où seules les traces des creux des redans sont visibles. L'arcade en tiers-point a, elle, été soulignée par une double moulure qui, à l'origine, devait reposer sur des chapiteaux de colonnettes comme le suggère la présence d'emplacements non dorés à cet endroit.
Ce panneau faisait partie d'un retable : traces des éléments de liaison sur l'image radiographique, le long du bord droit, trois cavités partiellement remplies par des chevilles (Ces cavités au profil "en cuiller" qui montrent qu'elles ont été taillées à la main sont situées à 23,5, 100 et 177,5cm du bord supérieur. Leur longueur varie de 10,5 à 12cm). Le revers a été partiellement évidé, puis aplani sur deux larges bandes horizontales (en haut, à 40cm du bord supérieur, sur une hauteur de 24,5cm ; en bas, à 14cm du bord inférieur, sur une hauteur de 20cm) correspondant probablement à l'emplacement de deux anciennes traverses qui maintenaient solidaires les différents panneaux du retable séparés par des colonnettes aujourd'hui disparues.
identifiant : coupe5693 ; coupe5694 - localisation : ensemble du panneau
position : entre le support et les couches colorées - épaisseur : 450 µm
certitude : caractérisé ; technique : MEB-EDS, tests microchimiques ; date : 1988
une couche de gesso grosso, composé à 50% d'anhydrite et à 50% de gypse, une couche de gesso sottile composé de gypse
article préparations blanches sur bois, Martin et Duval 1992
Acquis en 1861 de la collection Campana à Rome pour le musée Napoléon III.
Collège Saint-Louis de Gonzague, à Paris ; acquis par la ville d'Avignon en 1988.
Après le démantèlement du retable, le tableau a été remanié, vraisemblablement au XIXe siècle, de façon à pouvoir être présenté comme une œuvre à part entière. Dans ce but, les plinthes ont été prolongées le long des côtés latéraux ; de nouvelles colonnettes munies de chapiteaux et de bases ont été clouées sur le panneau principal, les moulures anciennes manquantes ont été remplacées par d'autres plus récentes, la moulure bordant l'arcade en tiers point a été vraisemblablement modifiée dans sa partie interne. Ces ajouts furent recouverts d'une dorure sur assiette blanche, contrastant avec les dorures d'origine sur bol rouge ; sans doute à la même époque, un enduit fut posé sur la tranche de l'ensemble.
Deux fragments de polyptyque.
n° 22, p. 64.