La Vierge de pitié

Sculpture constituée d’une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : une cavité sur la tête ; deux entailles sous la base.

- Éléments assemblés : partie latérale senestre de la sculpture ; côté du banc à dextre ; moulure supérieure (manquante ; cheville) du banc à dextre.

- Revers : traces de gouge ; sculpture ajourée de part et d’autre de la taille de la Vierge ;

- Percement involontaire en bas à dextre, peut-être lors de la taille.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois très endommagé.

- Principaux manques : avant-bras gauche du Christ, extrémité de son nez et des doigts de son pied droit ; moulure du banc à dextre ; parties de la base et du bas du manteau à dextre ; percements les creux des plis du manteau à dextre et senestre ; nombreux éclats sur les saillies, les bords des vêtements et de la base.

- Interventions postérieures : tête du Christ cassée et recollée, comblements sur les cheveux et sur la cuisse droite du Christ, restitution du pouce et du deuxième orteil de son pied gauche ; comblements au bord de la base ; restitution partielle du nez de la Vierge ?

Polychromie postérieure.

Description de la polychromie actuellement visible :

- Manteau de la Vierge, banc : bleu sombre.

- Robe de la Vierge : rouge

- Sol, périzonium : brun.

- Cheveux et barbe du Christ : noir.

- Carnations : beige jaunâtre, traces de sang rouges sur le Christ.

Numéro d’inventaire de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace et mention du lieu d’origine de la sculpture.

L’image de la Vierge de pitié (Vesperbild en allemand, Pietà en italien), figurant la Vierge se lamentant sur le corps du Christ mort, ne correspond pas à un épisode des évangiles. Elle s’inscrit entre la Descente de croix et la Mise au tombeau dans le cycle de la Passion. La Vierge est ici représentée selon un type traditionnel, assise de face sur un banc mouluré, portant le Christ étendu sur ses genoux. Elle soutient d’une main la tête de son fils et de l’autre son bras gauche.

Provient de la chapelle du château de Guirbaden (Bas-Rhin). Acquisition par la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace (SCMHA 11821), dépôt au Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg.

Œuvre inédite