Athéna est debout de face, en appui sur sa jambe droite, la gauche étant pliée, vivement tournée et orientée à l'arrière. Les deux bras manquent mais le droit était plié en avant, paume de la main ouverte et présentant certainement un attribut, tandis que le bras gauche est plié à la perpendiculaire de l'épaule, sur le côté, et tenait une lance. La tête est tournée vers la droite et porte un casque à cimier (manquant). Athéna porte le gorgonéion en plastron par dessus un manteau agrafé à l'épaule droite qui recouvre un péplos, lui-même par dessus un chiton à plis serrés. Elle porte des sandales.
Cette statue appartient à une série de copies antiques dont les deux exemplaires les mieux conservés ont donné leur nom au type statuaire qu'elles reproduisent : Hope-Farnèse (ancienne collection Farnèse à Naples et ancienne collection Hope à Los Angeles). Elle portait un casque à trois cimiers imité de l'Athéna Parthénos de Phidias, mais le grand manteau introduit une innovation. Pour ces raisons on a cherché à l'attribuer à un élève et successeur de Phidias.
Ces copies reprendraient l'Athéna Itonia de Coronée en Béotie, oeuvre d'Agoracrite.
Manquent les bras. La tête, bien qu'antique, n'appartient pas à la statue : les traits comme le casque sont proches du type de l'Athéna Mattei (Ma 530 au Louvre).
d'après Agoracrite
p. 29-31, n° XX, pl. "page 30"
p. 85
t.I, 1883, p. 125, document CXX : état des objets remis à l'administration du muséum central des arts par Alexandre Lenoir, conservateur du musée des Monuments français : "Le 15 dudit [|prairial an V] (3 juin 1797) de la salle des antiques : une statue représentant Minerve" ; t. II, 1886, p. 249, document CXCII : état des marbres et colonnes qui ont été retirés du Dépôt des Petits-Augustins par l'Administration du Musée du Louvre : "Le 14 [prairial an V] (2 juin 1797), une statue en marbre blanc, antique, mutilée (à laquelle il manque un bras), représentant Minerve, provenant de la salle des Antiques" ; ibid. p. 392, document CCLXXXVIII : notes relatives aux monuments qui sont entrés au dépôt des Petits-Augustins pendant le courant des années dites de la Terreur et postérieurement à cette période. "Le 19 [germinal an IV] (8 avril 1796), reçu du même lieu [la salle des Antiques du Louvre] une statue antique représentant Minerve, marbre blanc". ; t. III, 1897, p. 222, document CCCCLXXXVII : état des objets sortis du dépôts des Petits-Augustins, remis (...) aux administrateurs du Musée central des arts, au Louvre, d'après l'ordre du Ministre de l'Intérieur du 12 décembre 1792, signé Roland. "Le 27 février 1793, remis au Musée du Louvre (...) autre idem [figure antique en marbre] représentant Minerve".