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epitoun
Dernière modification
21/02/2024 09:29 (il y a 3 mois)
Titres
Titre : 
Marie Salomé
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
MSJ 87
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Bas-relief appliqué sur la face interne du volet dextre d'un retable.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1988.

- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2003.

- Constat d’état, Sarah Champion, 2003.

- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2019.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Sculpture constituée de deux planches de bois (tilleul) assemblées verticalement.

- Revers plat : non examiné (relief fixé sur un panneau de bois).

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois fragilisé et endommagé.

- Cassures et manques : deux parties du relief cassées et recollées (tête de Marie Salomé et corps de l’enfant qu’elle tient dans ses bras) ; plusieurs manques en bordure des cassures (comblements postérieurs) et du relief (notamment l’avant-bras et le pied gauches de l’enfant assis au sol).

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

L’étude stratigraphique indique que la polychromie d’origine est recouverte par trois polychromies postérieures.

1. Polychromie d’origine :

Préparation blanche.

- Robe, cheveux des deux enfants : couche ocrée, or.

- Manteau : couche orangée, or non décelé.

- Revers du manteau : bleu.

- Voile : blanc bleuté avec décors noirs, bleus et dorés ; succession de petites cavités le long du bord plissé (motifs poinçonnés ? traces d’éléments rapportés ?).

- Fruit : rouge vif, glacis rouge.

- Sol : vert.

- Carnations : rose pâle.

2. Polychromie postérieure :

- Robe, manteau : couche blanche, rouge vif.

- Revers du manteau : bleu.

- Voile : blanc jaunâtre, blanc orangé ; bord plissé : rouge.

- Fruit : bleu sombre.

- Cheveux des deux enfants : noir.

- Chaussures : couche orangée, noir.

- Chien : beige.

- Sol : couche orangée, vert sombre.

- Carnations : rose orangé.

3. Polychromie postérieure :

- Manteau : glacis rouge.

- Revers du manteau : orangé.

- Robe : couche ocrée, or.

- Voile : bleu ; bord plissé : glacis rouge.

- Fruit : vert.

- Cheveux des deux enfants : noir.

- Chaussures : bleu.

- Chien : beige.

- Sol : vert sombre.

- Carnations : rose, vernis.

4. Polychromie postérieure (exécution grossière, couleurs différentes arbitrairement juxtaposées sur les vêtements) :

- Manteau : vernis.

- Revers du manteau : bleu.

- Robe : ocre verdâtre.

- Voile : bleu, vernis ; bord plissé : ocre verdâtre.

- Fruit : vert ocré.

- Cheveux des deux enfants : noir grisâtre.

- Chaussures : mixtion, or.

- Chien : beige.

- Sol : vert.

- Carnations : rose sombre.

Dimensions
Hauteur : 
89
Largeur : 
31
Profondeur : 
4
Unité de mesure : 
Représentations
Commentaire Représentations : 

Cette figure féminine n’offre pas l’image de la Vierge à l’Enfant avec saint Jean Baptiste enfant, comme il a été autrefois considéré par erreur, mais celle d’une fille de sainte Anne, Marie Salomé, avec ses deux fils. Sainte Anne, la mère de la Vierge et l’aïeule du Christ, n’est pas mentionnée dans les évangiles canoniques mais sa légende, tirée des apocryphes est largement diffusée et amplifiée au Moyen Âge. Au 13e siècle dans La Légende dorée, Jacques de Voragine relate le triple mariage de sainte Anne, qui eut trois maris, Joachim, Cléophas et Salomé, trois filles, la Vierge Marie et deux autres appelées également Marie, et sept petits-enfants. Épouse d’Alphée, Marie Cléophas eut quatre fils, qui devinrent les apôtres Jacques le Mineur, Joseph le Juste, Simon et Jude. Marie Salomé épousa Zébédée et eut deux fils, les apôtres Jacques le Majeur et Jean l’Évangéliste. La représentation de cette vaste famille, dite la Sainte Parenté, en inclue tous les membres ou seulement certains parmi les époux d’Anne et de ses filles. Marie Salomé est ici reconnaissable aux deux enfants, dont la nudité souligne le très jeune âge. Elle porte l’un dans ses bras et lui tend un fruit (?). Assis sur le sol à ses pieds, son autre enfant pose la main sur un chien, animal familier qui est souvent montré en compagnie des petits-fils de sainte Anne. Marie Salomé porte des vêtements inspirés de la mode des premières années du 16e siècle. L’étoffe de son manteau plissé sur les épaules est froncée à l’encolure par un galon. Sa volumineuse coiffure, formée d’un voile rembourré par un bourrelet qui enserre étroitement sa tête, est portée par les femmes mariées ou d’âge mûr qui se doivent de dissimuler leurs cheveux. Ce voile est à l’époque spécifique de certaines figures de saintes ou de donatrices, et il ne parait pas convenir à l’image virginale de la Vierge Marie. Marie Salomé devait avoir pour pendant un relief représentant Marie Cléophas et ses quatre fils, dans un retable consacré à la Vierge et à sainte Anne.

Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1510 / 1520
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel) ?, Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau) ?

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
1893
Commentaire Historique de collection : 

Provenant de la chapelle Notre-Dame-des-Champs à Habsheim (Haut-Rhin), chapelle du cimetière depuis le 19e siècle. Acquisition, 1893.

Commentaire Historique de collection : 

Marie Salomé provient vraisemblablement du même retable qu’une Vierge à l’Enfant de style comparable, conservée dans la chapelle Notre-Dame-des-Champs à Habsheim. Dans cette hypothèse, la Vierge occupait la caisse d’un retable dont les volets devaient présenter sur leurs faces internes, en bas-relief, les deux autres filles de sainte Anne. La figure de Marie Cléophas (disparue) était peut-être sur le volet senestre, en pendant de Marie Salomé, placée à dextre comme le suggère son attitude légèrement tournée vers la caisse centrale. L’image de sainte Anne pouvait être présente à d’autres emplacements dans le retable, le couronnement, la prédelle, ou encore les faces externes, peintes, des volets. La Vierge à l’Enfant a été considérée comme provenant d’un retable placé à l’origine sur l’autel de la Vierge et de sainte Catherine, mentionné au 17e siècle dans l’église paroissiale Saint-Martin de Habsheim (Monique Fuchs, 1987, p. 228-229, n° 142).

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 161, 262, n° 225 (« La Vierge à l’Enfant [sic] », apparentée aux Vierges à l’Enfant d'Oltingue et de Habsheim, années 1525-1530).

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse