Huber, Edouard
22 avenue du Président Wilson
Diplômé de l’École des langues orientales pour le chinois et l'arabe, et de l’École pratique des hautes études en sanskrit et philologie indienne, Édouard Huber entre à l’EFEO en janvier 1901, d’abord comme attaché, puis comme pensionnaire. Son œuvre scientifique est axée à la fois sur la littérature bouddhique et sur la philologie indochinoise. Il porte son intérêt sur les versions chinoises des textes ou écritures bouddhiques : traduction de l'itinéraire du pèlerin Ki-ye (繼業) en Inde (1902) et du Sutrālamkāra du poète bouddhique Aśvaghoṣa (80-150) [अश्वघोष ] (1908), en mettant en valeur le riche matériel contenu dans le Tripitaka chinois. Enfin, Le Pratimoksasûtra des Sarvastivadins, texte sanskrit publié par Louis Finot (1894-1935), avec une version chinoise de Kumārajīva (कुमारजीव) [344-413], est traduit en français par Édouard Huber. Dans le domaine de la philologie indochinoise, l’histoire du Campa lui doit la découverte et le déchiffrement de documents épigraphiques. Outre l’épigraphie, Édouard Huber porte son attention sur les chroniques propres à chaque pays, afin d'améliorer la connaissance de l'histoire de l’Indochine. Il s'intéresse notamment au peuple môn ou talain du Pégou (Birmanie), qu'il considère comme un des plus anciennement civilisés de la péninsule. En 1906, il est chargé des cours de chinois à l’EFEO, pendant la mission de Paul Pelliot (1878-1945) en Asie centrale, puis en 1911, professeur de philologie indochinoise. Il repart en 1913 pour une mission au Siam, afin de compléter son étude des Annales pégouanes, mais il est terrassé par la maladie peu après son arrivée en Cochinchine.
Article rédigé par Lucie Labbé
A graduate of the École des langues orientales pour le chinois et l’arabe (School of Oriental Languages for Chinese and Arabic), and of the École pratique des hautes études en sanskrit et philologie indienne (Practical School for Advanced Studies in Sanskrit and Indian Philology), Édouard Huber joined the École française d’Extrême-Orient (EFEO) in January 1901, first as an attaché, and then as a fellow. His scientific work focused on Buddhist literature and Indochinese philology. He was interested in the Chinese versions of Buddhist texts and scriptures: the translation of the route through India of the pilgrim Ki-ye (繼業) (1902) and of the Sutrālamkāra of the Buddhist poet Aśvaghoṣa (80-150) [अश्वघोष] (1908), emphasising the rich material contained in the Chinese Tripitaka. Édouard Huber wrote the French translation of Le Pratimoksasûtra des Sarvastivadins, a Sanskrit text published by Louis Finot (1894-1935), with a Chinese version by Kumārajīva (कुमारजीव) [344-413]. In the field of Indochinese philology, the history of Campa is indebted to him for the discovery and deciphering of epigraphic documents. In addition to epigraphical study, Édouard Huber was attentive to the chronicles specific to each country, in order to improve knowledge of the history of Indochina. He was particularly interested in the Mon or Talain people of Pegu (Bago) (in Burma, present-day Myanmar), whom he considered to be one of the oldest civilised peoples on the peninsula. In 1906, he was responsible for Chinese instruction at the EFEO, during the mission of Paul Pelliot (1878-1945) in Central Asia, and then became a professor of Indochinese philology in 1911. He left again in 1913 for a mission in Siam, in order to complete his study of the Annals of Pegu, but was struck down by illness shortly after his arrival in Cochinchina.
Article by Lucie Labbé (Translated by Jennifer Donnelly)
[Objets collectionnés]
Collection de manuscrits birmans, pour la plupart acquis en 1912 par les orientalistes Charles Duroiselle (1871-1951) et Édouard Huber (1879-1914). Datés majoritairement du xixe siècle, les copies sur papier ont été réalisées entre 1903 et 1906, en alphabet birman, en langues pāli et birmane pour les textes religieux, dont un en birman ancien. Les archives « papier » contiennent le texte principal en birman ; certains titres sont transcrits en alphabet latin avec parfois quelques annotations en français.
Article rédigé par Lucie Labbé
The collection consists of Burmese manuscripts, mostly acquired in 1912 by Édouard Huber (1879-1914) along with fellow orientalist Charles Duroiselle (1871-1951). Dating primarily from the 19th century, the paper copies were made between 1903 and 1906, in the Burmese alphabet, in the Pāli languages and Burmese for the religious texts, including one in ancient Burmese. The "paper" archives contain the main text in Burmese; some titles are transcribed in the Latin alphabet with occasional annotations in French.
Article by Lucie Labbé (Translated by Jennifer Donnelly)