Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1991.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (probablement tilleul), avec élément assemblé.
- Revers évidé : traces d’herminette et de hache.
- Élément assemblé à l’origine : la main droite (manquante) ?
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : main droite, angles du livre, parties de la base ; éclats sur les cheveux et la barbe, sur les bords du livre, les vêtements et la base.
- Interventions postérieures : la main droite, qui a été cassée, a été refixée par un clou (main manquante) ; deux cavités au revers (traces de fixation ?) : une cavité rectangulaire (H. 6 cm ; L. 5 cm ; P. 3,5 cm) à l’arrière de l’épaule droite et une cavité circulaire (diamètre 1 cm) à l’arrière de l’épaule gauche ; pour la présentation au musée (20e siècle), maintien de la sculpture sur un socle en plexiglas par une tige verticale vissée au revers de la sculpture, dans le bas.
Vestiges de la polychromie d’origine, recouverte par la polychromie postérieure (début du 20e siècle ?) visible actuellement.
1.Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Manteau : bol rouge, or.
- Tunique : argent ?
- Carnations : rose.
2.Polychromie postérieure :
- Manteau : ocre-jaune.
- Revers du manteau : rouge.
- Cheveux, livre, ceinture, tunique, sol : brun sombre.
- Agneau : blanc.
- Carnations : rose, rose plus soutenu sur les joues ; lèvres et intérieur de la bouche ouverte : rouge ; dents : blanc ; yeux : iris brun clair cernés de brun ; sourcils et ligne au bord des paupières : brun.
Saint Jean-Baptiste est représenté selon le type iconographique en usage qui se réfère au récit des évangiles. Le prophète vivait dans le désert de Judée vêtu d’un manteau en poils de chameau et d’un pagne de peau, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage (Matthieu 3, 4 ; Marc 1, 6). Cette vie ascétique est évoquée par ses pieds nus, les boucles abondantes de sa chevelure et de sa barbe, son vêtement en peau de bête porté sous un manteau. L’agneau, symbole du Christ, est l’attribut distinctif de saint Jean-Baptiste. Le prophète tient dans sa main gauche un livre, allusion aux évangiles, sur lequel repose l’agneau divin. Saint Jean-Baptiste devait désigner l’agneau de la dextre (disparue), geste qui rappelle le texte évangélique : « Voyant venir Jésus à lui, il dit : Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean, 1, 29). La bouche entrouverte, laissant voir les dents, suggère qu’il énonce ces paroles.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel).
Origine inconnue. Collection Félix Joubert (Londres, 1872-Antibes, 1953). Don Félix Joubert, 1931.
p. 128-129, n° 28 (Rhin supérieur, Bâle, vers 1520 ; sculpture apparentée à des œuvres de l’entourage de Martin Hoffmann).