Buste provenant d'un retable.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2006-2007.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, 2020.
Sculpture taillée dans une pièce principale de tilleul avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre 2 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois ; sous la base quatre entailles, deux parallèles à la face de la sculpture (chacune 1,5 cm environ, distantes de 5 cm environ), deux perpendiculaires à la face (chacune 2 cm environ, distantes de 6 cm environ).
- Éléments assemblés (à l’origine ?) : une pièce de bois comblant la large fente ouverte sous la base et au revers du buste, jusqu’au cou ; une petite pièce de bois circulaire au revers de la tête (assemblée à l’emplacement d’un défaut du bois supprimé ?).
- Fentes : plusieurs ouvertes sous la base, sur la face et le revers.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : bord senestre de la fente au revers du cou ; bord de l’oreille droite ; éclats sur le nez et les cheveux.
- Interventions postérieures : sur la face, bord inférieur entaillé (postérieurement ?) à l’outil ; sur le coude droit, brûlure due à la flamme de cierges (postérieure à la polychromie actuelle) ; cavité circulaire au revers du dos (trace de fixation) ; insertion d’un pas de vis sous la base (fin du 20e siècle).
Polychromie postérieure (polychromie d’origine non décelée).
Description de la polychromie postérieure actuellement visible :
- Robe : vert avec rayures rouge orangé et vert sombre.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose ; lèvres : rose foncé ; yeux : brun.
Le personnage est représenté dans l’attitude de l’homme mélancolique plongé dans ses pensées, une main soutenant son menton, le regard lointain et l’expression attristée, pose qui évoque celle du Buste d’homme accoudé en grès de Nicolas de Leyde (vers 1463 ; Strasbourg, Musée de l’Œuvre Notre-Dame, MOND 165). Cette sculpture provenant vraisemblablement d’un retable, autrefois considérée comme l’image d’un homme misérable, un « pauvre hère », pourrait représenter un personnage biblique, peut-être un apôtre ou un prophète.
Strasbourg, Rhin supérieur (Oberrhein)
Provenant de Wissembourg (Haut-Rhin). Collection du peintre C. E. Matthis (1838-1893). Collection M. Merkling, neveu de C. E. Matthis. Strasbourg, Société des Amis des Arts et des Musées. Don de la Société des Amis des Arts et des Musées, 1933.
p. 12-18 (« Le buste provint en dernier lieu de Wissembourg, où il fut propriété du peintre-graveur Charles-Emile Mathis (1838-1893). Cet artiste semble l’avoir trouvé dans les environs de Wissembourg […]. IL [ce buste] est jusqu’ici la seule œuvre attribuable au même atelier que deux des bustes de Saint-Marc […], les deux plus grands [MOND 180, MOND 181]. S’agit-il du même artiste […] ou s’agit-il plutôt d’un compagnon ou d’un élève […]. C’est dans le dernier sens que nous voudrions trancher cette question […]. Le petit buste de Wissembourg, 1480-1490 […] est, jusqu’à nouvel ordre, le dernier des bustes vraiment gothiques dus à l’influence de Nicolas Gerhaert […]. »).
Le « pauvre homme », vers 1470, étroitement apparenté à deux des quatre bustes de l’hôpital Saint-Marc à Strasbourg, les plus anciens [MOND 180, MOND 181].
p. 130 (Deux bustes de l’hôpital Saint-Marc à Strasbourg [MOND 180, MOND 181] et un troisième (der Idiot : « le fou ») au Musée de l'Œuvre Notre-Dame [MOND 179] sont des œuvres d’élèves strasbourgeois de Nicolas Gerhaert de Leyde).