dépôt du Musée de Cluny - Musée National du Moyen Âge (Paris) au Musée de l'Œuvre Notre-Dame (Strasbourg)
Sculpture provenant de la caisse d'un retable.
Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, François Boucher, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, un élément cylindrique qui était en saillie et a été arasé après l’exécution de la polychromie.
- Revers évidé à l’herminette.
- Éléments assemblés à l’origine : une pièce à senestre (H. 53 cm) ; main gauche et pommeau de l’épée assemblés par une cheville ; pointe de l’épée ; flipots comblant des fentes sur le visage et le buste ; fleurons (manquants) fixés dans quatre cavités (diamètre 1-1,5 cm) sur le turban ; éléments décoratifs (manquants) fixés en bordure des vêtements dans des cavités contenant des vestiges de tiges en bois ou d’éléments en métal.
- Traces de fixation (?) : cinq cavités au revers dans la partie supérieure ; une dans le haut de la pièce rapportée à senestre.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : partie inférieure senestre du nez ; extrémité du majeur de la main gauche ; pan du manteau à senestre ; nombreux éclats et usures, notamment dans la chevelure et sur les arêtes des plis du drapé.
- Interventions postérieures : une pièce de bois à senestre en bas restituant le pied gauche, le bas du drapé et une partie du sol ; fixation de la sculpture sur une planche (H. 2 cm ; L. 33 cm ; P.13 cm) par trois clous (20e siècle).
Bois décapé. Infimes vestiges de polychromie.
- Restes de rouge dans un pli de la robe.
- Traces d’application d’éléments d’un décor sur les bordures du manteau et de la robe : des cavités, contenant des vestiges de tiges en bois ou d’éléments en métal, formaient une suite de motifs de format rectangulaire (4,5 cm x 1,5 cm environ), espacés de 7 cm environ ; chaque motif présentait quatre éléments aux angles, qui pouvaient être des boules de bois évoquant des perles, et un décor métallique au centre.
- Traces d’applications sur la manche de la robe : deux cavités.
dimensions du socle
Encre noire, étiquette en papier.
10841
Numéro d’inventaire du Musée National du Moyen Âge - Musée de Cluny.
Craie blanche.
Cluny 10841
Numéro d’inventaire du Musée National du Moyen Âge - Musée de Cluny.
Peinture rouge.
Cluny 10841
Numéro d’inventaire du Musée National du Moyen Âge - Musée de Cluny.
La jeune martyre chrétienne est représentée avec l’un de ses attributs habituels, l’épée qui rappelle sa décapitation. Fille de roi, elle est élégamment vêtue et coiffée d’un turban qui était surmonté de fleurons évoquant une couronne. Sainte Catherine est une figure secourable très populaire à la fin du Moyen Âge qui est rangée parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Allemagne du Sud
Origine inconnue. Collection Timbal (Paris, 1821 – Paris, 1880). Legs Charles Timbal, 1880. Dépôt du Musée de Cluny (inv. 10841), 1er août 1939. Musée des Arts décoratifs, Strasbourg (MAD XXXIX .20). Musée de l'Œuvre Notre- Dame (Inv. MOND 465).
p. 9, n° 32 (Une sainte [Sainte Dympne ?]. Art allemand ou des Pays-Bas du Sud, début du 16e siècle).
p. 69, n° 372 (Sainte, Allemagne, vers 1500).