Statuette provenant de la caisse d’un retable : l’ange, avec son pendant disparu, devait tenir une couronne au-dessus de la tête d’une statue de la Vierge à l’Enfant.
-Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2006.
-Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
Sculpture constituée d’une pièce de bois (tilleul), avec éléments secondaires assemblés.
-Traces de fixation : sur la tête, un clou forgé dans une cavité (2 x 2 cm environ) ; sous le genou gauche, une cavité cylindrique (diamètre : 1 cm environ).
-Élément assemblé : derrière l’épaule gauche, cavité ovale pour l’assemblage d’une aile (disparue) ; revers de l’épaule droite non examiné (revers de la statuette non accessible).
-Forte attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive), bois vermoulu et endommagé.
-Manques : avant-bras et mains ; pied droit ; plusieurs boucles de cheveux ; nez ; bord du manteau ; nombreux éclats sur les cheveux et le manteau.
-Interventions postérieures : plan des cassures des bras affranchi.
Restes de polychromie.
Préparation blanche.
-Manteau : noirâtre et vert.
-Plumes : noirâtre (argent ?) et localement rouge vif.
-Carnations : rose ; lèvres rouges ; yeux bruns.
Cet ange avait, avec son pendant disparu, pour fonction d’origine de tenir une couronne au-dessus d’une statue de la Vierge à l’Enfant placée au centre de la caisse d’un retable, selon une disposition courante aux 15e et 16e siècles. Les plumes qui revêtent son corps soulignent la nature particulière des anges, créatures célestes ailées capables de voler comme des oiseaux. La couronne mariale et les anges volant évoquent la scène du Couronnement de la Vierge inspirée des récits apocryphes popularisés par la Légende dorée. La Vierge, montée au ciel au milieu d’une multitude d’anges et placée sur un trône à la droite du Christ, est célébrée comme la reine du ciel et des anges. La couronne tenue par les anges au-dessus d’une figure mariale peut aussi faire référence à la couronne d’étoiles de la Femme de l’Apocalypse (12, 1), à laquelle était identifiée Marie portant son Enfant.
Rhin supérieur (Oberrhein).
Provenant de l’église de Lautenbach (Haut-Rhin). Commerce de l’art strasbourgeois. Acquisition, 1935.
p. 62, n° 318 (Strasbourg, vers 1490).
p. 284, n° 276 (fin du Moyen Âge ?).