Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Étude et restauration, Arnaud de Villeneuve, 1990-1991.
- Intervention de conservation, Laurence Chicoineau, 1996.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2008.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre : 2 cm environ) postérieurement comblée par une pièce de bois ; sur la tête également, trois cavités (diamètre : 0,5 / 1 cm, une cavité avec restes de bois) : traces d’étau ou de fixation d’un élément rapporté ? ; dessous la base non accessible.
- Évidement au revers du corps et de la tête : traces de haches et de gouge.
- Éléments assemblés : pièce latérale (H. 36 cm ; cheville), au milieu à senestre ; pièce latérale (cheville, clou) à dextre, de la main droite jusqu’à la base ; partie du pli du manteau en-dessous de la main gauche ; oreille (manquante) du dragon (restes de cheville).
- Nombreuses fentes, ouvertes notamment sur le dragon, le livre, le pouce de la main gauche, et de la tête à la base au milieu du revers.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : oreille du dragon, extrémité du pied gauche, plusieurs parties du bas de la sculpture ; éclats sur les saillies et les bords des vêtements.
- Interventions postérieures : lors de l’ajout d’un socle octogonal (19e siècle ; H. 2,5 cm ; L. 33,5 cm ; P. 21 cm ; vis, colle), la base de la sculpture a été retaillée et certaines parties ont été restituées (dessous du pied droit, partie antérieure du pied gauche).
Restes de la polychromie d’origine et polychromies postérieures.
1.Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Couronne, manteau, ceinture et bords des manches de la robe, bords du mantelet, fermoir du livre : bol, or.
- Robe : vert ?
- Mantelet et partie inférieure de la robe (polychromie d’origine ou postérieure ?) : bol, argent, rayures peintes en blanc.
- Revers du manteau : bleu (azurite).
- Carnations : sous-couche (?) rose orangé ; couche rose pâle, rose plus soutenu sur les joues, le menton et les oreilles ; lèvres rouges ; yeux : iris brun clair cernés de brun, sclérotiques blanches avec rehauts blancs autour de l’iris, pour suggérer la rotondité du globe oculaire, coins internes roses, paupières inférieure et supérieures soulignées de brun ; cils et sourcils indiqués par de fins traits bruns.
2.Polychromies postérieures :
Préparation blanche.
- Couronne, manteau, ceinture et bords des manches de la robe, bords du mantelet, fermoir du livre : bol, or.
- Robe : bol, vert.
- Mantelet et partie inférieure de la robe (polychromie d’origine ou postérieure ?) : bol, argent, rayures peintes en blanc (localement couche verte postérieure).
- Revers du manteau : bol, violet (et brun rouge postérieur).
- Chemise : bol ?
- Dragon (polychromie d’origine ou postérieure ?) : vert, vert sombre, jaune.
- Intérieur de la gueule du dragon, couverture du livre, : rouge ; tranche du livre : brun.
- Chaussures : noir.
- Cheveux : brun.
- Carnations : gris pâle (localement ?).
inscription manuscrite à l’encre
P.M / 2068
initiales du collectionneur Pierre Marie et numéro d’inventaire de la sculpture au musée
L’attribut de la sainte rappelle l’épisode le plus célèbre de la vie légendaire de la jeune martyre chrétienne d’Antioche, rapportée dans la Légende dorée de Jacques de Voragine. Jetée en prison par le préfet Olibrius qu’elle refusait d’épouser, Marguerite eut la vision du démon sous la forme d’un dragon qui menaçait de l’engloutir. Elle le mit en fuite en traçant le signe de la croix. Selon une variante iconographique spécifique, le dragon n’est pas représenté aux pieds de la sainte mais, de taille très réduite, il apparait comme un accessoire posé sur le livre tenu dans la main droite. Très vénérée au Moyen Âge, sainte Marguerite compte parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer, en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
attribution à l’entourage du Maître de Rabenden (actif en Bavière vers 1510-1525) par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2024).
Bavière (Bayern)
Origine inconnue. Collection Pierre Marie (Paris, 1853 - Cannes, 1940). Don sous réserve d'usufruit de M. et Mme Pierre Marie, 1929. Usufruit levé en 1940.
Œuvre inédite