La Vierge à l'Enfant

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul), avec éléments assemblés.

-Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre : 4 cm environ) comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non observé (non accessible).

-Revers évidé à la gouge.

-Éléments assemblés à l’origine : main droite de la Vierge ; cinq fleurons de la couronne dont il reste des fragments dans les cavités ; sur les côtés, deux pièces assemblées par des chevilles : la mèche de cheveux à dextre, depuis l’épaule jusqu’en bas de la chevelure, et une partie du manteau à senestre, depuis les cheveux jusqu’à hauteur des hanches.

-Plusieurs fentes radiales.

-Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

-Manques : dernières phalanges de l’index et du majeur de la main droite de l’Enfant Jésus ; sur la couronne de la Vierge, fleurons (partiellement manquants) et extrémités des pointes intermédiaires ; éclats sur les cheveux, au bord du manteau et sur le croissant de lune.

-Interventions postérieures : surface du bois griffée et abrasée localement (après le décapage) ; main droite de la Vierge restituée ; petits clous sur les parties latérales du corps de la Vierge (pour fixer une étoffe ? Sculpture habillée ?).

Bois décapé (sculpture polychromée à l’origine) ; polychromie postérieure posée localement sur les visages :

-Lèvres : rose ; yeux : pupille noire, iris gris (?) cerné de brun.

La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : "le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête" (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Age, évoque la croyance en I'Immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel). L’attitude et l’attribut de l’Enfant Jésus, bénissant et tenant le globe terrestre, sont caractéristiques du type iconographique du Christ Sauveur du monde (Salvator Mundi). La réfection de la main droite de la Vierge empêche de reconnaitre son geste d’origine.

Origine inconnue. Collection Jean-Jacques Waltz (dit Hansi ; 1873-1951). Legs de Jean-Jacques Waltz, Colmar, 1951.

p. 77, n° 126 A (16e siècle).

p. 7, n° 126 A (15e siècle, provenant du Sundgau).

p. 71, n° 18 (début du 16e siècle).