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Statut
Publiée
Contributeur
sguillot
Dernière modification
21/02/2024 11:01 (il y a 3 mois)
Titres
Titre : 
Sainte Barbe
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
E 500-104-a
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Sculpture évidée au revers provenant de la caisse d'un retable.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Intervention, M. Bertaux, vers 1967.

- Étude et restauration, Pascale Klein, 1993.

- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2012.

-Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (peuplier) avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, deux cavités (diamètre : 1 cm environ), l’une dans la partie restée en saillie et l'autre à proximité ; sous la base remaniée, traces de fixation non visibles.

- Revers profondément évidé à l’aide de larges gouges ; cavité ovale au revers de la tête ; revers de la tour, côté dextre de la couronne et de la chevelure ébauchés ; revers consolidé par deux bandes de toile encollées pour combler les manques apparus involontairement lors de la taille ; bois transpercé involontairement sur le bord dextre du manteau.

- Élément assemblé dès l’origine : extrémité de l’auriculaire de la main droite.

- Fentes : une fente largement ouverte sur le devant de la base et d’autres visibles au revers ; nœuds : notamment dans la partie inférieure de la tour.

- Détails sculptés à la surface du bois : notamment le sol travaillé au tremblé.

- Manques : plusieurs crochets ou extrémités de crochets sur le haut de la tour ; petits éléments à senestre et au centre sur les arceaux de la couronne ; quelques éclats sur les plis des vêtements, sur la tour et la couronne.

- Intervention postérieure : planchette de bois fixée par des clous sous la base à l’avant avec comblement ; cette planchette remplace une pièce de bois qui devait à l’origine stabiliser la sculpture.

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Polychromie postérieure recouvrant la polychromie d'origine.

1. Polychromie d’origine :

Préparation blanche.

- Manteau, robe, couronne, calice ( ?) : bol rouge, or ; or parti dans les parties peu visibles du manteau et sur les côtés de la couronne.

- Cheveux : mixtion, or.

- Livre, revers du manteau : bol, argent, glacis jaune pour le livre.

- Tranche du livre : jaune (oxydes de plomb et étain ?).

- Revers de la robe : bleu (azurite).

- Sol : vert clair mat, glacis vert.

- Tour : contour des tuiles de la tour gravé dans la préparation ; couche brun-rouge.

- Carnations : rose pâle ; rehaut rose sur les pommettes ; yeux : sous-couche bleue posée sur toute la surface de l’œil, couche blanche, iris noir ; bords inférieurs et coins internes de l’œil soulignés de rehaut de glacis rouge ; lèvres : rouge vif ; sourcil : brun foncé.

2. Polychromie postérieure (16e–17e siècle ?) actuellement visible :

Préparation blanche.

- Vêtements, couronne : bol orangé, or.

- Corsage de la robe : semé de petits motifs végétaux bleu foncé et rouge foncé.

- Cheveux : brun (mixtion?).

- Calice : mixtion or.

- Couverture du livre : noir.

- Tranche du livre : traces d’or.

- Sol : vert foncé.

- Tour : couche rouge foncée avec motifs blancs et roses à l’imitation d’un marbre.

- Carnations : encollage (pas de préparation), couche rose pâle rehaussée de rose sur les joues, le pli du cou, le menton et autour des yeux ; lèvres : rouge orangé ; yeux : iris noir avec deux points blancs ; paupières supérieures et inférieures soulignées d’une ligne ocrée ; bords supérieurs des paupières bordés d’une ligne noire ; sourcil : brun clair ; mèches de cheveux ocrées peintes sur le front et les tempes.

3. Intervention de M. Bertaux (vers 1967) supprimée en 1993 :

Dans les lacunes, comblement avec un enduit, ponçage sans précaution et retouches largement débordantes, vernis.

Dimensions
Hauteur : 
104
Largeur : 
33
Profondeur : 
22,5
Unité de mesure : 
Représentations
Indexation Garnier-SMF : 
Commentaire Représentations : 

La vie de sainte Barbe se déroule au 3e siècle selon les récits légendaires rapportés depuis le 9e siècle et enrichis au 15e siècle. Pour avoir refusé de renoncer à sa foi chrétienne, Barbe fut enfermée dans une tour puis décapitée par son père Dioscure. Au moment de mourir, elle adressa à Dieu une prière en faveur de tous ceux qui l'invoqueraient pour avoir l'assurance de recevoir les sacrements avant d’expirer : ainsi sainte Barbe protège-t-elle de la mort subite. L’attribut de la sainte, un calice, évoque la dernière communion reçue par les agonisants et son rôle de protectrice des mourants. Le calice est ici associé à la représentation de l’autre attribut habituel de sainte Barbe, la tour, qui prend dans cette sculpture la forme d’un élément architectural surmonté d’un pinacle. Les cheveux dénoués et la couronne de la jeune sainte la désignent comme vierge et martyre. Comme sainte Catherine, sainte Barbe est une figure secourable très populaire à la fin du Moyen Âge. Elle est rangée parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.

Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1520
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Autriche, Tyrol

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
1911
Commentaire Historique de collection : 

Origine inconnue. Collection Jean-Baptiste Giraud (Lyon, 1844 - Lyon, 1910). Legs Giraud, 1911.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 122-123, pl. 26-4 (« Art de Wurzbourg », vers 1500).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 117 (Tyrol, vers 1520)

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse