Histoires de la Passion

Les nombreuses fresques de la chapelle hexagonale du château d'Anjony présentent des Scènes de la Passion du Christ qui s'étendent sur les six murs latéraux ainsi que sur la voûte, divisée à son tour en six compartiments. Ces derniers semblent avoir été réservés aux scènes postérieures à la mort du Christ, tandis que les tableaux des deux registres inférieurs traitent des événements connexes directement à la Passion. Le programme est assez complexe. De manière générale, chaque mur est pourvu d'un panneau de grandes dimensions, situé en haut, où se trouve la scène principale, tandis que les scènes situées en dessous, encadrées par des panneaux plus petits, abordent des sujets annexes au panneau central.

- Premier panneau : La cène. La scène, qui suit une configuration traditionnelle avec le Christ situé au centre de la table et entouré par les douze apôtres, se dresse dans une salle de riche architecture Renaissance. Judas, plus petit que ses confrères, est assis sur un escabeau au premier plan, face à Jésus. En-dessous de ce panneau se situe le panneau avec Le jour des Rameaux où Jésus, assis sur un entre dans Jérusalem. Les Juifs, avec des rameaux à la main, sortent en foule et viennent à la rencontre de Jésus. 

- Deuxième panneau : Le baiser de Judas. Au centre du tableau se dressent deux personnages principaux : Judas, accompagné de sa bande armée, et Jésus debout devant ses apôtres, lui passant le bras gauche et lui donnant l’accolade. Au-dessus, on distingue faiblement Jésus, nimbé, agenouillé en prière au jardin du Gethsémani. La partie basse est coupée par la porte, qui occupe ainsi la moitié du registre inférieur. Dans autre moitié est représentée la scène de Jésus chez Caïphe.

- Troisième panneau : Le jugement devant Pilate. Au centre de la scène figure Pilate assis sur son trône. Le regard du fonctionnaire romain n’est pas dirigé vers le groupe à sa droite, comprenant Jésus et la foule pressées des Juifs, mais il tend la main vers le petit page à sa gauche. Le registre inférieur est divisé en deux tableaux séparés par un pilastre Renaissance. À droite du pilastre, la Flagellation et à gauche le Couronnement d’épines.

- Quatrième panneau : Le portement de Croix. Le cortège sort de Jérusalem et au centre de la scène se situe la figure du Christ en train de porter son fardeau et de se diriger vers le Calvaire. Autour de lui figurent plusieurs personnages, parmi lesquels la Vierge, Marie-Madeleine, Marie Salomé, sainte Véronique et d’autres. En dessous de ce panneau le registre est divisé en deux scènes séparées par une petite niche où figure la Descente de Jésus aux limbes. A droite de cette petite niche on trouve l’Ecce homo, alors que à gauche on reconnaît le donateur, Louis III d’Anjony, accompagné par son saint protecteur, saint Louis.

- Cinquième panneau : La Crucifixion. Le tableau supérieur est réservé à la Crucifixion où figure au centre, dominant la scène, Jésus cloué sur une croix à trois bras, celui du sommet portant l’inscription « Inri », entouré par une grande foule. Dans le registre inférieur est représenté en revanche la Mise au tombeau à laquelle participent, affligés, Joseph d’Arimathie, Nicodème, la Vierge Marie, Marie, mère de Jacques et de Joseph, Marie Salomé, Marie-Madeleine et Jean.

- Le sixième panneau a été détruit à cause du percement de la fenêtre. Les alentours la fenêtre ont ensuite été ornés avec l’Annonciation, la Nativité, l’Adoration des Mages et l’Adoration des Bergers, dont la qualité n’est pas aussi élevée que celle des autres scènes. 

En ce qui concerne les compartiments de la voûte, toutes les scènes, qui suivent chronologiquement la mise au tombeau, surmontent les six panneaux principaux situés en haut de chaque mur. Au-dessus de la Cène on retrouve l’Ascension de Christ. En haut du Baiser de Judas, L’incrédulité de saint Thomas. 

Le troisième compartiment comprend deux scènes : la Rencontre de Pierre et le Repas d’Emmaüs.

Le quatrième compartiment est aussi composé de deux scènes : Les Saintes femmes au Tombeau et le Noli me tangere, de la même manière que le cinquième avec L’Apparition à Marie et La Résurrection. Enfin, le sixième compartiment ne figure qu'une unique scène : La Pentecôte.

Quem osculatus fuero ipse est tenete eum et ducite caute

Prophetiza quis est qui te percussit et dabant alapas