Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
Sculpture constituée d’une pièce de bois (tilleul ?).
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité sur la tête (diamètre 1 cm environ) ; sous la base : deux entailles (L. 1,5 cm environ) distantes de 3,5 cm environ.
- Base polygonale moulurée ; dessous de la base : traces de gouge.
- Forte attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois vermoulu très endommagé et fragilisé.
- Principaux manques : la partie supérieure de la tête de sainte Anne ; une grande partie de la face de la base de la sculpture et du bord inférieur des côtés ; la main droite et l’extrémité des pieds de l’Enfant ; la saillie du pli du manteau sur la face à mi-hauteur parties de la couronne de la Vierge ; nombreux éclats sur les bords et saillies des vêtements, et sur la base.
- Interventions postérieures : nez de la Vierge et de l’Enfant restitués.
Polychromie d’origine et polychromie postérieure.
Description de la polychromie actuellement visible :
Préparation blanche.
- Manteau de sainte Anne : rouge.
- Robe de sainte Anne, base : vert.
- Robe de la Vierge : bleu ; couche postérieure : vert.
- Voile et guimpe de sainte Anne : blanc.
- Carnations : rose ; lèvres de sainte Anne : rouge.
2
à la peinture blanche
M.A.D. Inv No XXVI
à la peinture noire ; numéro d’inventaire de l’œuvre au musée des Arts décoratifs de Strasbourg
La sculpture illustre le thème, très populaire à la fin du Moyen Âge, de la sainte Anne dite trinitaire (en allemand Anna Selbdritt) car elle réunit trois personnes : Anne, sa fille la Vierge Marie et son petit-fils Jésus. Cette œuvre suit un type iconographique très fréquent dans l’art allemand qui montre, debout en position centrale, Anne l’aïeule portant sur un bras sa fille Marie et sur l’autre son petit-fils Jésus. La composition symétrique et l’amenuisement de la figure mariale, sans souci de vraisemblance, s’accordent au caractère symbolique de l’image de la triade, soulignant ainsi le rôle dominant de l’aïeule et de la lignée féminine dans la généalogie du Christ. Selon les conventions en usage, sainte Anne est figurée en femme mariée, coiffée d’un voile dissimulant ses cheveux et d’une guimpe formant mentonnière. La Vierge, fillette à la chevelure dénouée, porte une couronne et tient une grappe de raisin, symbole eucharistique. L’Enfant Jésus, nu, tient un objet sphérique, pomme ou globe terrestre.
Rhin supérieur (Oberrhein) ?
Origine inconnue. Acquisition à Strasbourg, 1926. Musée des Arts décoratifs, Strasbourg (inv. n° XXVI). Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (inv. MOND 501).
p. 56, n° 1058 (Alsace ? début du 16e siècle).
p. 71, n° 388 (idem).