ancien numéro de dépôt
Bas-relief provenant du volet senestre d'un retable.
- Restauration, Florence Godinot, Pierre Mouchard et Laetitia Cochet, 1997-1998.
- Intervention de conservation, Céline Knecht, 2002.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.
Relief taillé dans une pièce principale de bois (probablement tilleul) avec éléments assemblés.
- Revers plat avec traces de fendage.
- Éléments assemblés dès l’origine : neuf pièces de bois imitant des rivets (une pièce manquante sur l’épaulière droite), partie principale de la hampe de la lance assemblée sous la main droite par une cheville et insérée en partie basse dans un percement sur le cou du dragon ; extrémité supérieure de la lance (manquante).
- Traces de fixation d’origine au volet du retable : deux clous en fer forgé, l’un près de la main droite, l’autre sur la tête (extrémité du clou visible au revers) ; un percement d’origine (?) sur la patte avant du dragon (diamètre : 0,5 cm environ) ; traces de colle au revers de la tête et au revers, en bas à dextre.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : deux boucles de cheveux sur le front et à dextre près du cou, une pièce de bois imitant un rivet sur l’épaulière droite, extrémité de la queue et de la patte avant gauche, bord de la patte arrière droite du dragon, arrachement en bas à senestre (relief détaché brutalement du volet ?) ; éclats sur les cheveux du saint, sur les dents du dragon et les griffes de sa patte arrière gauche.
- Interventions postérieures : au revers, nombreuses cavités pour des vis ; percement dû à un défaut du bois, visible au revers sur le haut de la jambe droite, comblé par un flipot et renforcé par une pièce de toile encollée sur la face du relief.
Polychromie d’origine lacunaire.
Préparation blanche.
- Armure, cercle de tête : bol rouge, argent avec probablement glacis.
- Braconnière : bol rouge, argent, glacis vert.
- Épaulières, coudières, tassettes et genouillères : bol rouge, or.
- Corps du dragon : vert et jaune.
- Dents du dragon : blanc.
- Lance, narines, orbites du dragon : rouge, glacis rouge.
- Coulures de sang du dragon : rouge.
- Ligne ourlant le bord de la gueule et l’intérieur de la gueule : rouge sombre.
- Sol : vert.
- Cheveux : brun (postérieur).
- Carnations : blanc rosé avec rehauts plus soutenus sur les joues et le menton, lèvres rouges, sourcils et yeux brun, paupières cernées de brun.
Cluny 15396
au pastel gras bleu
W 9767
au pastel gras bleu et à l'encre noire
D. 932.1.2
au pastel gras bleu et à l'encre noire (numéro de dépôt)
L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Debout, le jeune guerrier imberbe aux cheveux bouclés ceints d’un cercle de tête porte une armure médiévale et enfonce sa lance dans le cou du dragon, la gueule grande ouverte à ses pieds. Décrites avec précision, les pièces de l’armure ont ici des formes caractéristiques des premières décennies du 16e siècle. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores). Ces saints et saintes avaient le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Le style de la sculpture permet de l’attribuer à un atelier de Villach, en Carinthie, vers 1515-1520 (Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2015).
Autriche, Carinthie (Kärnten).
Origine inconnue. Collection François-Achille Wasset (Paris, 1818-1895). Legs Wasset à l'École nationale des Beaux-Arts, 1896. Œuvre transférée au Musée de Cluny, 1903, inventoriée en 1906, déposée à Nantes de 1909 aux années 1980 (?).
p. 35, n° 161 (« Saint Georges. Figure d’applique en bas-relief, peinte et dorée sur apprêt. Art allemand. Premier quart du XVIe siècle »).
Collection / collection d'une personne
Personne / collectivité
Référence / catalogue de musée