Statuette provenant d’un retable (de la caisse ?).
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2012.
- Étude et intervention de conservation, Julie Catalo-Manuel, 2013.
- Étude et restauration , Marta Garcia-Darowska, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique comblée postérieurement par une pièce de bois.
- Éléments assemblés : les deux bras ; l’avant-bras gauche (fixé par une pointe métallique) ; la main droite (fixée par une cheville) ; la lance (restituée) ; élément (pièce d’armure ?) sur le buste ; oreilles du dragon (fixées par deux clous) ; extrémité de la queue du dragon (restituée, recollée).
- Traces d’éléments assemblés et cavités de fonction indéterminée : sur le devant du cercle de tête, au milieu, une cavité rectangulaire (fixation d’un plumet ?) ; au revers de la tête, une cavité (diamètre 0.5 cm environ ; reste métallique) ; au revers, une entaille (L. 5 cm environ) au-dessous du cercle de tête ; dans la gueule du dragon, un percement (diamètre : 0.9 cm environ) pour la pointe de la lance ; sur le pied droit, une cavité (diamètre : 0.6 cm ; P. 1.9 cm environ).
- Nombreuses fentes.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : l’extrémité d’une mèche de cheveux à dextre ; la dernière phalange de l’index de la main droite ; le pouce et l’extrémité des autres doigts de la main gauche ; l’extrémité du pied droit ; la partie finale de l’extrémité de la gueule du dragon ; éclats sur les cheveux et l’armure.
- Interventions postérieures : base retaillée, réduite en hauteur (traces d’outils et de scie ; intervention qui a fait disparaître les pattes et une partie du corps du dragon ?) ; restitution de la lance, de la partie supérieure de l’oreille droite du dragon ; au revers, ajout d’un anneau de fixation.
Polychromie d’origine et polychromies postérieures.
1.Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Plastron, cubitières, genouillères, épaulières, bordures des tassettes, solerets : bol, or.
- Cercle de tête : bol, argent, glacis vert.
- Autres pièces de l’armure : bol, argent, glacis bleu.
- Tunique : rouge, glacis rouge.
- Chausses : rouge, glacis rouge.
- Dragon : argent, glacis vert et bleu ; gueule rouge
- Cheveux : brun
- Carnations : rose ; lèvres : rouge, glacis rouge.
2.Polychromie postérieure :
Préparation
- Cercle de tête, plastron, cubitières, genouillères, épaulières, bordures des tassettes, solerets : feuilles métalliques, glacis doré.
- Autres pièces de l’armure : gris, argent.
- Tunique : rouge orangé, glacis rouge.
- Chausses : gris.
- Solerets : brun foncé.
- Dragon : brun clair avec rehauts brun foncé ; gueule : rouge orangé ; dents blanches.
- Cheveux : brun
- Carnations : blanc rosé ; lèvres orange.
L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Debout, le jeune guerrier imberbe aux cheveux bouclés ceints d’un cercle de tête transperce le dragon de sa lance et pose le pied sur le monstre qui enroule sa queue autour de la jambe du saint. Les pièces de son armure ont des formes aigües caractéristiques de la fin du 15e siècle. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril.
attribution à un atelier du Tyrol du Sud et datation vers 1490-1500 par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2001).
Tyrol du Sud (Südtirol)
Origine inconnue. Collection Antonin Personnaz (Bayonne, 1854-Bayonne, 1936). Legs aux Musées nationaux et dépôt au Musée Bonnat, 1937. Délivrance du legs, 1947.
p. 6, n° 61 (« Statue de St Michel, bois sculpté peint et doré XVe siècle ».)
p. 48-49 (« Mouvance de l’atelier de Hans Klocker, Tyrol du Sud, vers 1490-1500 »).