Allégorie de la cour de France en dieux de l'Olympe

Jupiter et les Dieux de l'Olympe (Neptune, Hercule, Mars, Vulcain, Vénus, Cupidon, Mercure, Janus, Minerve). La scène serait inspirée de l'Hymne IV du Chant I dédié à Henri II, par Ronsard, publié en 1560 (selon Charles Oulmont) : Neptune serait l’amiral de Châtillon, Mercure le cardinal de Lorraine, Mars serait Anne de Montmorency, Hercule serait Odet de Coligny, cardinal de Châtillon, Minerve serait la sœur d’Henri II, Marguerite de France, duchesse de Savoie, Thémis serait Renée de France, duchesse de Ferrare, Junon est Catherine de Médicis, et Jupiter est le roi Henri II. Vénus serait Diane de Poitiers (elle n’est pas évoquée dans le poème de Ronsard).
Pour certaines figures, le peintre s'est inspiré d'estampes d'après Rosso et Primatice : Jupiter, Junon, Mercure et Proserpine, s'inspire des Dieux dans des niches de Rosso, gravés par Caraglio. La forge de Vulcain s'inspire des "Cyclopes à la forge de Vulcain" gravé par Enea Vico d'après un dessin de Primatice

Le château est acquis en 1535 par Louise de Montmorency, veuve de Gaspard de Coligny, maréchal de France. A sa mort en 1547, le château revient à François de Coligny, seigneur d’Andelot, qui entame d’importants travaux à partir de 1565 et sans doute jusqu’à sa mort en 1569. Dans une tour (la « tour de la Ligue »), François d’Andelot fait aménager un cabinet au premier étage (sans décor conservé), mais la voûte du cabinet du deuxième étage est ornée d’une fresque représentant les dieux de l’Olympe en pied. Le décor est sans doute entrepris durant l’année 1568, et laissé inachevé par l’abandon du château lié à la fuite des Coligny, et la mort de François d’Andelot en mai 1569.