Marchal, Henri
13 rue de Mézières
Dates exactes inconnues : début d'occupation avant mai 1949 (source : Bulletin de la Société des amis de la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie de l'Université de Paris. 1949, n° 8)
Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :
Matricule de l'Ecole des Beaux-Arts : 4891. Henri Marchal, né à Paris 6è le 24 juin 1876, fils de Jean Victor Marchal 39 ans ingénieur civil, et d'Émilie Laurentine Virginie Legros 26 ans, bachelier ès lettres et philosophie et bachelier ès lettres et mathématiques en 1895, élève de Charles Wable puis de Gaston Redon, a tenté l'admission en février et juin 1897 et février 1897, admis en 2è classe le 23 juillet 1897, obtient un total de 24 valeurs dont 1 3è Médaille en stéréotomie, 1è classe le 5 mars 1901, obtient un total de 11 valeurs dont 1 2è Seconde Médaille en projet rendu, sollicite un emploi de sous-inspecteur des Bâtiments civils en Indochine le 3 mai 1904, dernière mention le 4 octobre 1904 (architecte à Phnom Penh, Cambodge, en 1905; nommé inspecteur des Bâtiments civils du Cambodge en 1905, mission en Thaïlande afin de préparer le projet d'une nouvelle légation de France; passe le brevet de langue cambodgienne en 1910; nommé conservateur adjoint du musée de l'École française d'Extrême-Orient à Phnom Penh, en tant que responsable de la nouvelle section des antiquités khmères; affecté à Saigon, Indochine, en 1912, comme inspecteur des Bâtiments civils de la Cochinchine; à Siem Reap, Cambodge, en 1916, détaché auprès de l'EFEO pour assurer la direction de la conservation d'Angkor, à la suite de la mort de Jean Commaille en 1916, reprend le débroussaillement du site; nommé membre permanent de l'EFEO et conservateur d'Angkor en 1919; part à Java en 1930 pour étudier les principes de l'anastylose auprès du service archéologique des Indes néerlandaises; à son retour, restaure le temple de Bantey Srei, récemment découvert (1931-33); prend officiellement sa retraite en 1933 et quitte la conservation d'Angkor pour remplacer Henri Parmentier (1870-1949) à la tête du Service archéologique de l'EFEO; rentre en France en 1938 avec un séjour à Ceylan et en Inde; reste en France pendant la guerre et l'Occupation; mission à Pondichéry, Inde, en 1946, restaure le temple de Virampatnam; rappelé en 1947 pour remplacer Maurice Glaize comme conservateur d'Angkor, y reste six ans et y restaure plusieurs édifices; après un bref séjour en France, retourne à Hanoi pour assurer temporairement la conservation du musée Louis Finot; nommé en 1954 conseiller technique et chef du bureau de l'architecture au ministère des Travaux publics du Royaume du Laos, poste qu'il occupe jusqu'en 1957; prend alors sa retraite définitive et s'installe à Siem Reap; nombreuses publications sur l'archéologie en Asie du Sud-est, et principalement sur l'art khmer; Grande Médaille de la Société centrale des architectes, École de France à Athènes et en Extrême-Orient, en 1927; mort à Siem Reap le 12 avril 1970; Archives nationales de France, AJ/52/408, dossier d'élève; Delaire; www.efeo.fr).
Bachelier en lettres et philosophie et bachelier en lettres et mathématiques en 1895, Henri Marchal est admis à l’École des beaux-arts, section architecture, dans l’atelier dirigé par Gaston Redon (1853-1921). Parallèlement, il donne des conférences dans les universités populaires et un cours du soir de dessin industriel à l’Association polytechnique. Nommé inspecteur des bâtiments civils du Cambodge en 1905, il effectue une mission en Thaïlande afin de préparer le projet d'une nouvelle légation de France. En 1910, il passe le brevet de langue cambodgienne ; il est nommé conservateur adjoint du musée de l’École à Phnom Penh (ភ្នំពេញ), en tant que responsable de la nouvelle section des antiquités khmères. En 1912, il est affecté à Saïgon, comme inspecteur des bâtiments civils de la Cochinchine. En 1916, à la suite de la disparition de Jean Commaille (1868-1916), il est détaché auprès de l’EFEO pour assurer la direction de la Conservation d’Angkor. Il reprend tout d'abord l’œuvre de débroussaillement d’Angkor Vat (ប្រាសាទអង្គរវត្) et des principaux monuments construits à la périphérie de la place Royale (Bayon [ប្រាសាទបាយ័ន], Baphuon [ប្រាសាទបាពួន], Palais royal, Preah Pithu ប្រាសាទព្រះ ពិ ធូរ, etc.). Cette mise en valeur de la zone centrale d’Angkor Thom (អង្គរធំ) est complétée par le repérage des très nombreux vestiges situés à l'intérieur ou à proximité immédiate de l'enceinte d’Angkor Thom. En 1919, Henri Marchal est nommé membre permanent de l’EFEO et conservateur d’Angkor. Il poursuit le dégagement des douves d'Angkor Vat, en même temps qu'il entreprend des consolidations ponctuelles au Bakheng (ប្រាសាទភ្នំបាខែង) [1922-1929], au Baphuon, au Bayon, à la porte de la Victoire, ainsi que dans des monuments légèrement excentrés comme le Preah Khan (ប្រាសាទព្រះខ័ន) ou Banteay Kdei (ប្រាសាទបន្ទាយក្). Il prend cependant conscience des limites des méthodes de consolidation utilisées jusqu'alors et, en 1930, part à Java pour étudier les principes de l'anastylose auprès du service archéologique des Indes néerlandaises. À son retour, il décide de les mettre en œuvre sur le temple de Banteay Srei (ប្រាសាទបន្ទាយស្រី), récemment découvert (1931-1933). Cette restauration est unanimement saluée. En 1933, Henri Marchal prend officiellement sa retraite et quitte la Conservation d’Angkor pour remplacer Henri Parmentier (1871-1949) à la tête du service archéologique de l’EFEO. En 1938, sur le chemin du retour vers la France, il effectue un séjour à Ceylan et en Inde, dont il donnera un récit imagé dans les Souvenirs d'un ancien conservateur d’Angkor. Arrivé en France au début de la guerre, il y restera jusqu'en 1946, année où il effectue une mission à Pondichéry pour prendre la direction du chantier de Virampatnam. Un an plus tard, il est rappelé pour assurer le remplacement de Maurice Glaize (1886-1964) comme conservateur d'Angkor et y reste six ans. Il restaure les édifices situés le long de la chaussée ouest d'Angkor Vat (1948) et travaille aussi à la terrasse des Éléphants (ព្រះលានជល់ដំរី) [1948], au Baphuon (1948), à Banteay Kdei (1950), au Prah Khan (1950) et à Thommanon (ប្រាសាទធម្មនន្) [1950]. Après un bref séjour en France, il repart à Hanoï pour assurer temporairement la conservation du musée Louis Finot (1864-1935). En 1954, il est nommé conseiller technique des monuments historiques et chef du bureau de l'architecture au ministère des Travaux publics du royaume du Laos, poste qu'il occupe jusqu'en 1957. C’est à cette date qu'il prend définitivement sa retraite et décide de rester au Cambodge. Il s'installe alors à Siem Reap (សៀមរាប), où il meurt à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans. La vie d'Henri Marchal se confond pendant près de quarante ans avec les travaux de restauration menés sur le site d'Angkor. Profondément attaché au Cambodge et à la conservation de son patrimoine, il a professionnalisé l'action de l’École, en appliquant aux monuments khmers les procédés développés en Grèce et à Java. Appelé à travailler sur de très nombreux monuments, il en a donné des descriptions précises, tant dans les journaux et rapports de fouilles que dans de très nombreuses monographies, qui sont un support indispensable à l'approche architecturale de bien des monuments.
Article rédigé par Lucie Labbé
After passing the baccalaureate in literature and philosophy as well as in literature and mathematics in 1895, Henri Marchal was admitted to the École des beaux-arts for architecture in the studio directed by Gaston Redon (1853-1921). At the same time, he gave lectures at popular universities and an evening course in industrial design at the Association polytechnique. Appointed inspector of civilian buildings in Cambodia in 1905, he carried out a mission to Thailand to prepare the project for a new French legation. In 1910, he passed the test for the Cambodian language certificate, and was appointed assistant curator of the School Museum in Phnom Penh (ភ្នំពេញ), as head of the new section of Khmer antiquities. In 1912, he was posted to Saigon as an inspector of civil buildings in Cochinchina. In 1916, following the death of Jean Commaille (1868-1916), he was dispatched to the École française d’Extrême-Orient (EFEO) to manage the conservation of Angkor. He first attended to the task of clearing the brush away from Angkor Wat (ប្រាសាទអង្គរវត្) and the major monuments constructed around the place Royale (Bayon [ប្រាសាទបាយ័ន], Baphuon [ប្រាសាទបាពួន], Palais royal, Preah Pithu ប្រាសាទព្រះ ពិ ធូរ, etc.). This enhancement of the central zone of Angkor Thom (អង្គរធំ) was complemented by the identification of numerous remains located inside or in the immediate vicinity of its perimeters. In 1919, Henri Marchal was appointed permanent member of the EFEO and curator of Angkor. He continued to clear the moats of Angkor Wat, while simultaneously seeing to occasional reinforcements at Bakheng (ប្រាសាទភ្នំបាខែង) [1922-1929], Baphuon, Bayon, the Victory Gate, and slightly peripheral monuments such as the Preah Khan (ប្រាសាទព្រះខ័ន) and the Banteay Kdei (ប្រាសាទបន្ទាយក្). However, he became aware of the limits of the reinforcements methods used at that point and, in 1930, went to Java to study the principles of anastylosis with the archaeological service of the Dutch Indies. On his return, he decided to implement them on the temple of Banteay Srei (ប្រាសាទបន្ទាយស្រី), which had been recently discovered (1931-1933). This restoration was unanimously praised. In 1933, Henri Marchal officially retired and left the conservation of Angkor to replace Henri Parmentier (1871-1949) as head of the EFEO's archaeological department. In 1938, on his way back to France, he made a stopover in Ceylon and India, of which he gave a vivid account in the Souvenirs d'un ancien conservateur d’Angkor. At the start of the war, he arrived in France, where he remained until 1946, when he carried out a mission to Pondicherry to take over the management of the Virampatnam shipyard. A year later, he was called back to replace Maurice Glaize (1886-1964) as curator of Angkor and remained there for six years. He restored the buildings located along the western causeway of Angkor Wat (1948) and also worked on the Terrace of the Elephants (ព្រះលានជល់ដំរី) (1948), Baphuon (1948), Banteay Kdei (1950), Prah Khan (1950), and Thommanon (ប្រាសាទធម្មនន្) (1950). After a brief stay in France, he returned to Hanoi to temporarily ensure the conservation of the Musée Louis Finot (1864-1935). In 1954, he was appointed technical advisor for historical monuments and head of the architecture office at the Ministry of Public Works of the Kingdom of Laos, a position he held until 1957. He then permanently retired and decided to remain in Cambodia. He moved to Siem Reap (សៀមរាប), where he died at the age of ninety-four.
Henri Marchal's life was intertwined for nearly forty years with the restoration work carried out on the Angkor site. He was deeply attached to Cambodia and the conservation of its heritage, so he professionalized the school’s undertakings and applied the processes developed in Greece and Java to Khmer monuments. Called upon to work on a large number of monuments, he gave precise descriptions, both in journals and excavation reports and in numerous monographs, which are an essential support for the architectural approach to many monuments.
Article by Lucie Labbé (Translated by Jennifer Donnelly)
La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole.
[Objets collectionnés] Plaques de verre (stéréoscopie).
La collection se compose de 3 096 clichés stéréoscopiques réalisés entre 1905 et 1957 au Cambodge, au Vietnam, au Laos, en Chine, en Birmanie, à Ceylan et en Thaïlande.
Article rédigé par Lucie Labbé
The collection consists of 3,096 stereoscopic images taken between 1905 and 1957 in Cambodia, Vietnam, Laos, China, Burma, Ceylon, and Thailand.
Article by Lucie Labbé (Translated by Jennifer Donnelly)
Notice catalogne BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12505060c
sollicite un emploi de sous-inspecteur des Bâtiments civils en Indochine le 3 mai 1904