MALLET Arsène (FR)
Commentaire biographique
Arsène Ferdinand Étienne Mallet, minotier de profession (moulin du Montjouvin, Illiers-Combray) et ancien maire d’Illiers-Combray (1941-1944), est né dans cette même ville le 26 décembre 1873 d’un père garde-moulin, Pierre Cyrille Ferdinand Mallet, et d'une mère sans-emploi, Adélaïde Célestine Chaboche.
Constitution de la collection
L’origine de la collection d’objets d’Extrême-Orient d’Arsène Mallet n’est pas connue. Celle-ci fait l’objet d'une donation au musée de Chartres préparée en 1954 et en 1956, don à la Ville de Chartres d'une collection d'œuvres d’art chinois en ivoire.
Une autre donation est effectuée à la mort de Mallet, au début du mois de février 1959. Ce legs entré au 18 février de la même année au musée comprend 75 objets provenant du Japon, 7 provenant de Chine et 2 non situables, d’Extrême-Orient. Les œuvres furent fabriquées pour la plupart entre le XVIIIe et le XIXe siècle. Le legs comporte des objets en émail cloisonné (brûle-parfum, un sceptre « Jon-i », une paire de vases, une divinité debout sur un poisson, un guerrier à cheval, ainsi que deux plats) ; une statuette en bronze d’un éléphant attaqué par deux tigres ; des ivoires, dont deux défenses sculptées ; des pierres dures sculptées (stéatite, marbre, jade, serpentine, quartz, pierre de lard, agate, lapis-lazuli, ambre) et quelques céramiques en faïence et en porcelaine.
Il s’ensuit un devis, en juillet 1959, établi pour l'aménagement de deux petites salles en boiseries destinées à recevoir la collection Mallet. Des experts du musée Cernuschi ainsi que du musée Guimet vinrent examiner la collection, sur la demande du conservateur du musée de Chartres, René Gobillot, de sorte à concevoir la valeur de la donation et à détailler les frais nécessaires pour l’aménagement des salles. Il faudra attendre le 8 avril 1961 pour que cette dernière ouvre au public. Par ailleurs, les experts concluent que parmi les émaux cloisonnés seulement deux sont d’époque, le reste datant du XIXe siècle. Pour ce qui est des ivoires, certains seraient des répliques et les « pierres dures » ne renferment pas d’objets en jade. L’estimation de la valeur de la collection est alors estimée de 4 à 5 000 000 (anciens francs).
