CLAEYS Jean-Yves (FR)
Commentaire biographique
Ancien élève de l’école des Arts décoratifs de Nice et de l’École supérieure des beaux-arts de Paris, Jean-Yves Claeys devient architecte. En 1923, il est lauréat du Salon des artistes français. De février 1923 à mai 1927, il est architecte dans les services des Travaux publics de l'Indochine, mais, passionné par l’archéologie, il demande à entrer à l'EFEO. Il est nommé membre temporaire en juin 1927, puis membre permanent en 1930. Il dirige les premières fouilles du site cam de Tra Kiêu (Quang Nam), de 1927 à 1928, exhumant les fondations de temples et un nombre très important de sculptures. En 1934, il dirige un autre chantier à Thap Mâm (Binh Dinh). Il devient conservateur des monuments de l’Annam-Campa, section du service archéologique, qu'il crée et organise, séjournant de longs mois sur le terrain. Parallèlement, il travaille à une enquête ethnologique et technologique commandée conjointement par le musée indochinois du Trocadéro, le musée d’Histoire naturelle de Paris et l'EFEO. Il prend en charge le poste de secrétaire-bibliothécaire de l’École en 1934. En 1937, il est nommé chef du service archéologique de l’EFEO, poste qu'il avait déjà occupé par intérim en 1933. Il assure, après la mort de Charles Batteur (1880-1932), le service de la Conservation des monuments du Tonkin. En 1943, des problèmes pulmonaires l'obligent à arrêter ses activités professionnelles pendant quelques mois. Il publie une étude sur l'archéologie du Siam et une introduction à l'étude de l'Annam et du Campa. En septembre 1946, atteint de tuberculose, il est rapatrié en France. Son état ne lui permettant plus de revenir en Indochine, il est en congé de longue durée jusqu'en 1953, date de sa retraite. Il est alors nommé directeur d’études de classe exceptionnelle de l'EFEO.
Constitution de la collection
Durant l’année 1928, Jean-Yves Claeys a contribué à la constitution d’une collection qui se compose, dans son ensemble, de 243 manuscrits et 86 microfilms. Les manuscrits se présentent sous des formes diverses : soit gravés au poinçon sur feuilles de palmier (généralement à raison de trois à six lignes par feuille) qui, empilées les unes sur les autres, sont maintenues entre deux ais de bois (le tout étant plusieurs fois entouré par une cordelette dont les deux extrémités sont nouées) ; soit gravés au poinçon (généralement sur une seule ligne) sur une étroite et longue feuille de palmier qui est ensuite pliée en paravent ; soit notés avec une encre locale (préparée à base de résine et de noir de fumée ou de baies calcinées), sur du papier dit chinois, dont les feuilles groupées en cahier sont cousues sur un de leur côté ou sur du papier local ayant l'aspect du carton et qui est plié en paravent ; soit notés au crayon ou à l'encre d'écolier sur feuilles ou cahiers achetés dans le commerce. Un certain nombre de manuscrits (les manuscrits sur ôles mis à part) portent sur leur couverture leurs premières ou dernières pages ou encore sur leurs pages vierges, des graffiti, lettres de l'alphabet ou dessins sans signification qui ne semblent pas être le fait de copistes mais de caṃ qui les ont feuilletés. Les textes recensés sont soit des manuscrits originaux – mais peu nombreux ; soit des copies manuscrites, des photos ou des microfilms de textes généralement faits in situ, ce qui explique qu'ils ne soient pas toujours de très bonne qualité. Les manuscrits recensés renferment rarement un seul texte. Dans la majorité des cas, ils en contiennent plusieurs ou des fragments de texte souvent sans aucun lien entre eux. Il s’agit principalement de courts rituels ou de textes de mancie, de magie, d'astronomie, de médecine, d'histoire, ou encore de fragments ou de résumés des diverses versions de contes, de légendes, de légendes historiques ou d'épopées.
Notices liées
Collection / collection d'une personne
Personne / personne