[1835, peinture, rapport Institut primitif 2]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, [...]
Pas d'illustration
Description
[1835, peinture, rapport Institut primitif 2]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1835
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1835
Descriptions
Transcription :
M. Bézard [Pour l'année 1834] / Martyre de saint Saturnin / On doit des [rayé : justes] éloges à l'auteur de ce tableau pour les progrès qu'il a fait sous le rapport de l'ordonnance et du style de la composition. Il a su profiter des conseils qui leur ont été adressés par l'Académie sur les travaux de ses premiers envois. C'est à Toulouse sur les marches du Capitole [que] saint Saturnin a souffert le martyre. La figure du saint renversé à terre est pleine de [rayé : de noblesse et] de dignité ; la tête d'un beau caractère exprime bien l'onction [ajouté : espérance] et la foi qui l'inspirent. Le martyr est [rayé : attaché ; mis à la place : lié] par les pieds à un taureau [rayé : amené ; mis à la place : présenté] pour le sacrifice ; des hommes le lient encore et cherchent à l'exciter à coups de corde. Les deux figures offrent des parties de nu qui produiraient plus d'effet si l'action musculaire était plus fortement prononcée [ajouté : et s'ils étaient d'une nature et d'un caractère moins semblables ; on trouve quelqu'embarras dans l'agencement du bas de ces deux figures] ; la teinte blanchâtre d'une valeur trop égale soit dans [rayé : le t ; mis à la place : la ..tition des] draperies blanches, soit dans les tons de pierre. Le groupe du proconsul vient trop en avant par la draperie [ajouté : rouge] qui l'enveloppe [rayé : et] dont la [rayé : teinte ; mis à la place : couleur] est trop foncée et trop solide pour le plan [ajouté : éloigné] où elle se trouve. [rayé : En résumé ; mis à la place : Nonobstant ces remarques] ce tableau [ajouté : fait honneur à M. Bézard et] termine de manière très favorable ses études [rayé : de M. Bézard] pendant le cours de son pensionnat à Rome. // M. Signol (pour sa copie) fragment d'après une fresque d'André del Sarto / Ce tableau ne présente qu'une partie d'une composition d'André del Sarto à l'Annonciation à Florence. On regrette que M. Signol ait supprimé les figures du premier plan qui développent la composition et lui donnent de la grandeur, [rayé : de sorte ; mis à la place : ce qui est cause] que cette seule partie du centre du tableau vue dans l'éloignement paraît faible de ton et [rayé : de petite ; mis à la place : d'une modeste] proportion. L'Académie croit devoir blâmer cette suppression que M. Signol s'est permise par une fausse application de l'article du règlement qui autorise dans certains cas le pensionnaire à ne donner qu'un fragment d'une [ajouté : très] grande composition mais [rayé : pourvu ; mis à la place : nonobstant] que les figures ne soient jamais au-dessous de la grandeur naturelle. On y retrouve cependant des détails faits avec beaucoup d'exactitude et d'intelligence qui rendent le caractère du maître. Réveil du Juste, Réveil du Méchant " Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'Étang de feu " ; Apocalypse, chap. XX vers 15 / Ce tableau est envoyé par M. Signol en remplacement de l'esquisse demandée par le règlement. Le beau tableau du Christ au tombeau envoyé l'année dernière avait obtenu pour l'auteur des éloges bien mérités, accompagnés cependant de quelques réflexions obligeantes sur une tendance affectée de prendre des inspirations dans les ouvrages des maîtres qui ont préparé la renaissance des arts en Italie. Au lieu de chercher à profiter de ces sages [rayé : avis ; mis à la place : conseils] M. Signol semble s'être encore plus [rayé : modelé sur ; mis à la place : intimement attaché à] ces mêmes maîtres dont il imite la manière assez heureusement, mais peut-être avec trop de complaisance. Ce parti pris par l'auteur fait regretter une absence d'une certaine originalité [rayé : bien ; mis à la place : toujours] préférable que l'on aime à rencontrer dans l'ouvrage d'un artiste à quelque école qu'il appartienne. Un passage de l'Apocalypse cité plus haut a fourni le texte du sujet. Le groupe de l'ange qui aide un ressuscité à sortir du tombeau est d'un grand intérêt par le mérite de l'expression, la finesse du dessin et la délicatesse de l'exécution. L'autre groupe où l'ange appuyé sur le glaive retient un homme qui s'élève de la tombe réunit les mêmes qualités mais [ajouté : cependant] avec une certaine froideur. Le groupe de deux ombres vers le fond qui se tiennent embrassées présente une idée très ingénieuse : [rayé : c'est un heureux souvenir de Beato Angelico]. Les différents choeurs d'anges ont de la grâce et de la finesse, mais il n'ajoutent pas assez à l'effet de la scène ; ils manquent de cet éclat qui devrait animer cette [rayé : grande ; mis à la place : riche] composition. Ce tableau offre sous tous les rapports des parties d'une finesse et d'une étude très remarquable : les caractères de têtes sont d'un bon choix et présentent de belles expressions. Les draperies sont modelées et rendues avec le plus grand soin ; la teinte sombre qui domine convient bien au sujet et ne manque pas de vérité ; elle laisse cependant à désirer plus d'éclat pour l'effet général du tableau. L'Académie profite de cette occasion pour féliciter M. Signol d'avoir envoyé un ouvrage aussi soigneusement rendu au lieu d'une simple esquisse exigée par les règlements. C'est une grande preuve de zèle et d'amour de l'étude dont elle saura bien lui tenir compte. / M. Flandrin (pour sa deuxième année) une figure académique / Cette étude présente de belles parties rendues avec fermeté et d'un bon sentiment de couleur. Il y a des progrès très sensibles depuis sa figure de l'année dernière. La nature du modèle semblait exiger un développement plus heureux que cette attitude trop simple et trop ramassée. Le paysage est bien traité et [rayé : convient ; mis à la place : sent bien le climat] de l'Italie : il est harmonieux et soutenu de ton. M. Flandrin a joint à cette étude un grand tableau dont le sujet est tiré du XIIIe chant du Purgatoire du Dante. Il représente le Dante conduit par Virgile dans le lieu où sont punis les Envieux. Ils sont assis les uns contre les autres et dans l'état de cécité. Le Dante, dans les questions qu'il leur adresse, demande si parmi eux il y a quelques habitants de l'ancienne Italie. Ce tableau a un bon aspect, une grande force de tons. Le groupe de ces malheureux est bien entendu, les têtes ont de l'expression, elles sont peintes d'un manière large. La figure du Dante est dans cette attitude vraie, son ajustement simple est d'un ton fort et harmonieux. L'auteur s'est bien conformé à la description du site pour [rayé : la disposition ; mis à la place : l'aspect] des rochers du fond, et [rayé : celle ; mis à la place : la disposition] des figures. La teinte générale tire sur le noir et semble manquer de transparence. On y trouve cependant une riche conduite de tons et un heureux ensemble d'effets. / M. Roger (pour sa première année) figure d'étude académique / Cette figure est le premier envoi de M. Roger. Elle donne de grandes espérances : le dessin est correct, l'exécution est sage ; le bras gauche surtout est peint avec [rayé : une grande finesse ; mis à la place : un bon sentiment d'étude]. Le fond de paysage est fait avec soin. Il y a un peu de confusion dans les tons des ombres de la figure et dans les teintes des pierres et du terrain. / Paysage / M. Prieur (pour sa première année) / Vue prise au-delà de Tivoli, sur la route de Subiaco / À la première vue le tableau de paysage envoyé par M. Prieur plaît par l'effet général. Il est d'une bonne entente [ajouté : pour les masses de clair et d'ombre]. Ce genre de mérite si bien suivi par les anciens [rayé : peintres ; mis à la place : maîtres] italiens est d'autant plus digne d'éloges qu'il est rare aujourd'hui. [rayé : Elle a de l'éclat] mais la dégradation est trop précipité, elle [rayé : paraît ; mis à la place : devient] trop foncée vers le haut du tableau ; les montagnes sont bien peintes et d'une bonne couleur. Le peu d'arbres [ajouté : qu'on aperçoit] manquent de [rayé : grâce ; mis à la place : forme] et d'étude. Les ombres [ajouté : du monument] paraissent lourdes ainsi que toutes les parties du même plan. Le ruisseau est trop négligé, on [rayé : l'aperçoit ; mis à la place : le découvre] à peine. Le premier plan ne peut être regardé comme terminé, il aurait besoin d'être repris surtout près de la base du tableau. Les figures en général [ajouté : sont] bien disposées [rayé : pèchent par un peu de négligence dans les extrémités]. Les différents mouvements de ces figures sont bien exprimées, surtout celui de la femme qui porte une corbeille sur la tête - remarquable par cette qualité [rayé : de même que par les reflets de la lumière ; mis à la place : et la finesse des reflets] qui [rayé : l'entourent ; mis à la place : l'environnent]. Ce tableau [ajouté : auquel on désirerait plus de lumière] donne une idée avantageuse de ce que pourra faire M. Prieur dans les années suivantes.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 24
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1835, peinture2£ Notice créée le 12/08/2004. Notice modifiée le : 05/09/2017. Rédacteur : Florence Colin.
Rédacteur
Florence Colin