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[1828, peinture, rapport Institut à AFR]Rapport sur les envois de peinture de 1828TYPE : rapport de [...]

Statut
Publiée
Contributeur
flechlei
Dernière modification
01/12/2021 16:18 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1828, peinture, rapport Institut à AFR]
Rapport sur les envois de peinture de 1828
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapports des sections de peinture et de sculpture sur les travaux des pensionnaires peintres et sculpteurs approuvés par l'Académie
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1828
Descriptions
Transcription : 
[f°72] M. Debay / L'Académie a vu avec beaucoup de satisfaction les deux copies que MM. Debay et Bouchot ont exécutées, comme l'ouvrage obligatoire de leur quatrième année. / Quoique la descente de croix de Garofolo [sic] ne soit pas connue de plusieurs des membres de l'Académie, cette copie n'en a pas excité moins vivement l'intérêt, et on a eu d'autant plus de plaisir à la voir que rien n'y décèle la contrainte ou l'incertitude, que l'on trouve souvent dans les ouvrages qui n'émanent pas d'un sentiment original. Toutes les parties ont paru ici traitées avec une fidélité qui n'a point altéré la franchise du pinceau. On est convenu unanimement que cette copie, traitée avec autant de soin que d'intelligence, est tout à fait digne de l'original, et doit faire beaucoup d'honneur à M. Debay. L'Académie a émis le vœu qu'elle reste à Paris et y soit placée dans un local distingué. / L'esquisse de la composition de Phrynée par M. Debay a paru pouvoir devenir le motif d'un tableau intéressant, surtout si l'auteur, dans le cas où il donnerait suite à ce projet, se pénétrait bien du style que le lieu et l'époque, c'est-à-dire le beau siècle des arts de la Grèce, ne manqueraient pas de lui inspirer. // M. Bouchot / L'Académie n'ayant pas sous les yeux l'original de la copie faite par M. Bouchot, et ne pouvant en faire le parallèle, a la confiance qu'elle n'aurait aucune critique sérieuse à faire à ce copiste. [f°72 bis] Elle n'a donc à exprimer à M. Bouchot d'autre sentiment que celui du plaisir qu'il lui a fait éprouver, en mettant sous ses yeux un ouvrage qui lui a rappelé avec beaucoup d'intérêt, le charme, la grâce et la pureté de Raphaël. / Elle désire qu'il se donne de fréquentes occasions de reproduire pour les travaux de la quatrième année des pensionnaires d'aussi excellents ouvrages. // M. Larivière / L'étude de M. Larivière représentant un jeune chevrier écoutant un vieux pâtre qui joue du chalumeau a un aspect qui ne manque ni de force, ni de solidité. Le ton général de la figure du jeune homme a paru assez bon et le haut du corps est peint largement. Mais la tête manque de grâce et de vérité. La chevelure forme une masse trop noire et d'un ajustement ingrat. Le bras gauche plié est mal senti. On a trouvé le dessin, depuis la hanche droite jusqu'au bas de la jambe, d'un contour languissant. La draperie qui charge la cuisse et la jambe gauche a paru avoir pour objet moins d'ajouter à l'effet du tableau, que de dérober des parties d'étude intéressantes. Bien que cet ouvrage ne démente pas les espérances que M. Larivière a fait concevoir, on est en droit de lui demander qu'il tienne définitivement ce qu'il a promis. // M. Norblin / M. Norblin, dans cet envoi de sa seconde année, a fait preuve de progrès satisfaisants. Son tableau d'une femme au bain près d'une fontaine est d'un effet agréable ; la pose est gracieuse, le dos et les bras sont largement peints. L'effet du tableau aurait gagné si les accessoires eussent été plus subordonnés ou sacrifiés au principal. La draperie rouge a trop d'égalité de ton et de plis, et les plantes du paysage ont paru un peu trop claires. // M. Féron / L'athlète vainqueur près d'expirer etc. est la première étude envoyée par M. Féron. Le ton général ne manque pas de finesse et la manière de peindre est assez douce et suave. Elle le serait même trop s'il s'agissait de juger cette peinture dans le rapport qu'elle devrait avoir avec un sujet athlétique, mais on n'oublie pas que ce sujet n'est ici que le prête-nom de l'étude. Ainsi la critique se borne à observer qu'indépendamment de tout sujet, les contours de cette figure sont languissants ou mollement tracés, que le dessin y est généralement sans caractère, que la tête surtout en manque et n'est pas irréprochable dans les lignes de perspective. // M. Giroux. / Le paysage représentant une vue de Civitella envoyé par M. Giroux, a prouvé à l'Académie que l'auteur était dans une très bonne marche. Les lignes de son tableau sont grandes. Les montagnes des troisième et quatrième plans sont d'un contour agréable [f° 73] et vrai ; mais un peu plus d'air les ferait paraître plus grandes. Le nuage principal est bien en contraste avec les contours des montagnes et il est léger. Il y a quelques épaisseurs de couleur dans les nuages qui sont en forme de sillons, forme qui n'est pas la meilleure pour parvenir à l'imitation de la nature. / Les figures nous ont paru toutes bien à leur place, et d'une couleur vraie ; elles sont bien reflétées de la lumière que reçoit le terrain qui les avoisine. / Il semble que si les broussailles près de la borne milliaire eussent été d'un contour plus gracieux et d'une exécution plus large, le devant de ce paysage y aurait beaucoup gagné, surtout si les feuilles étaient moins comptées, plus inégales et plus grandes. / On désirerait que l'arbre du second plan, qui se perd dans le cadre, eût été moins grand ; le feuillage en est trop négligé, surtout pour le tronc qui est trop soigné. / Au reste, M. Giroux a prouvé par cet ouvrage qu'il a beaucoup travaillé sans cesser d'étudier. Il a fait de grands progrès. Comme un succès en amène un autre, si toutefois il ne perd pas la nature de vue, on doit tout espérer de ses heureuses dispositions.
Localisations
Cote / numéro : 
20180402/1-13, fol. 72-73bis
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter