Marine
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Marine
Localisations
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
4356
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
382
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
1090
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1841
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Estimé à 600 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Les flots de la mer, doucement agités, viennent battre un étroit rivage, où l'on a déposé parmi des cailloux, des coquillages et des débris de pièces de bois, quelques ballots, deux guitares et plusieurs valises. Un marinier, monté sur une barque qui touche encore la plage, vient de débarquer ces objets, que deux de ses compagnons s’apprêtent à transporter sur l’ordre d’un passager qui les accompagne. De ce même rivage, où beaucoup d’autres petits canots sont amarrés, et sur le bord duquel se trouvent encore deux hommes debout, la vue s’étend sur la pleine mer qui s’enfonce indéfiniment vers l’horizon où elle n à d autres bornes que le ciel même. A gauche, deux gros navires à l’ancre font voir une partie de leurs agrès sans voilures ; à droite, la mer pénètre par un canal entre une jolie habitation vers le péristyle de laquelle se dirige une embarcation chargée de passagers et une sorte de petit fort ombragé d’arbres verts au pied duquel se voit un navire à trois mâts, dégarni de ses voiles Un peu en arrière, et sur la même direction, se présente aux regards l’élégante façade d’une maison spacieuse que surmontent quatre tours carrées. Cette maison masque la ville dont une petite partie se montre sur la rive, avec un phare et quelques autres navires, à travers les vapeurs légères qui s é lèvent de la mer aux premiers rayons du soleil.
Quand on annonce un tableau du Claude, et qu’on le donne comme un morceau dans lequel se retrouvent tous les traits qui distinguent la haute supériorité de son talent, n’est-ce pas en d’autres termes comme si l’on disait : voici l’une des œuvres remarquables du plus grand des paysagistes ! Et alors, je le demande, que peut-on dire de plus ? Tel est effectivement le sort des choses les plus belles et les plus mer veilleuses, qu’elles se refusent obstinément aux louanges, et, quoi qu’on fasse, demeurent toujours supérieures à leur réputation. Quelle plume oserait d’après cela tenter de donner la plus faible idée de l’aspect enchanteur de ce tableau, de l’illusion qu’il produit, des effets de soleil qui s’y multiplient ? Ce soleil, se dégageant à peine des vapeurs qui l enveloppent, reflète déjà dans l’onde son disque lumineux, prolonge sur la surface transparente des flots ses moites et argentés, y provoque mille accidents délicieux, puis parvenant au rivage, en éveille à la fois tous les objets, les caresse les réchauffe,… et ils répondent tous à ce sourire matinal. Les maisons à leur tour réfléchissent cette douce lueur ; les ombres qui s’y réfugiaient s’enfuient peu à peu ; les couleurs se révèlent d’abord, dégagent leurs nuances confondues ; et enfin, comme par une création nouvelle, la vie est rendue à toute la nature : voilà ce que perçoit ici le regard, ce qui frappe l’esprit, ce qui émeut le cœur, ce qui ne peut jamais se décrire. Non certainement, il n’est pas, que je sache, de langue capable de le faire. On peut bien sans doute parler d’une perspective aérienne qui accuse toutes les profondeurs de l’espace, comme si ce phénomène se passait dans la nature même ; on peut dire que les monuments du fond sont enveloppés d’une vapeur si légère qu’elle ressemble à un voile de gaze… mais est-ce là tout ? et ceci suffira-t-il pour donner jamais une idée de l’harmonie qui en résulte ? Quand à ce qui regarde l’art proprement dit, c’est-à-dire : l’esprit de la touche et sa délicatesse, la beauté du pinceau et l’empâtement des couleurs, nous ne serions pas plus heureux, et nous devons nous regarder également comme vaincu par la difficulté de l’analyse. Car rien de ce qui appartient en propre à l’habileté du faire ne se découvre dans cet ouvrage ; nulle trace d’un travail opéré par la main ; la nature seule s offre aux regards ; c’est elle qu’on admire ; c’st elle qu’on loue de se montrer si grandiose, si imposante : en un mot, le peintre, lui, est si parfait, qu’il se fait oublier.
Les flots de la mer, doucement agités, viennent battre un étroit rivage, où l'on a déposé parmi des cailloux, des coquillages et des débris de pièces de bois, quelques ballots, deux guitares et plusieurs valises. Un marinier, monté sur une barque qui touche encore la plage, vient de débarquer ces objets, que deux de ses compagnons s’apprêtent à transporter sur l’ordre d’un passager qui les accompagne. De ce même rivage, où beaucoup d’autres petits canots sont amarrés, et sur le bord duquel se trouvent encore deux hommes debout, la vue s’étend sur la pleine mer qui s’enfonce indéfiniment vers l’horizon où elle n à d autres bornes que le ciel même. A gauche, deux gros navires à l’ancre font voir une partie de leurs agrès sans voilures ; à droite, la mer pénètre par un canal entre une jolie habitation vers le péristyle de laquelle se dirige une embarcation chargée de passagers et une sorte de petit fort ombragé d’arbres verts au pied duquel se voit un navire à trois mâts, dégarni de ses voiles Un peu en arrière, et sur la même direction, se présente aux regards l’élégante façade d’une maison spacieuse que surmontent quatre tours carrées. Cette maison masque la ville dont une petite partie se montre sur la rive, avec un phare et quelques autres navires, à travers les vapeurs légères qui s é lèvent de la mer aux premiers rayons du soleil.
Quand on annonce un tableau du Claude, et qu’on le donne comme un morceau dans lequel se retrouvent tous les traits qui distinguent la haute supériorité de son talent, n’est-ce pas en d’autres termes comme si l’on disait : voici l’une des œuvres remarquables du plus grand des paysagistes ! Et alors, je le demande, que peut-on dire de plus ? Tel est effectivement le sort des choses les plus belles et les plus mer veilleuses, qu’elles se refusent obstinément aux louanges, et, quoi qu’on fasse, demeurent toujours supérieures à leur réputation. Quelle plume oserait d’après cela tenter de donner la plus faible idée de l’aspect enchanteur de ce tableau, de l’illusion qu’il produit, des effets de soleil qui s’y multiplient ? Ce soleil, se dégageant à peine des vapeurs qui l enveloppent, reflète déjà dans l’onde son disque lumineux, prolonge sur la surface transparente des flots ses moites et argentés, y provoque mille accidents délicieux, puis parvenant au rivage, en éveille à la fois tous les objets, les caresse les réchauffe,… et ils répondent tous à ce sourire matinal. Les maisons à leur tour réfléchissent cette douce lueur ; les ombres qui s’y réfugiaient s’enfuient peu à peu ; les couleurs se révèlent d’abord, dégagent leurs nuances confondues ; et enfin, comme par une création nouvelle, la vie est rendue à toute la nature : voilà ce que perçoit ici le regard, ce qui frappe l’esprit, ce qui émeut le cœur, ce qui ne peut jamais se décrire. Non certainement, il n’est pas, que je sache, de langue capable de le faire. On peut bien sans doute parler d’une perspective aérienne qui accuse toutes les profondeurs de l’espace, comme si ce phénomène se passait dans la nature même ; on peut dire que les monuments du fond sont enveloppés d’une vapeur si légère qu’elle ressemble à un voile de gaze… mais est-ce là tout ? et ceci suffira-t-il pour donner jamais une idée de l’harmonie qui en résulte ? Quand à ce qui regarde l’art proprement dit, c’est-à-dire : l’esprit de la touche et sa délicatesse, la beauté du pinceau et l’empâtement des couleurs, nous ne serions pas plus heureux, et nous devons nous regarder également comme vaincu par la difficulté de l’analyse. Car rien de ce qui appartient en propre à l’habileté du faire ne se découvre dans cet ouvrage ; nulle trace d’un travail opéré par la main ; la nature seule s offre aux regards ; c’est elle qu’on admire ; c’st elle qu’on loue de se montrer si grandiose, si imposante : en un mot, le peintre, lui, est si parfait, qu’il se fait oublier.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Peint par Claude Lorrain.
Peint par Claude Lorrain.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 299. n° 4356. Quadro in tela alto piede uno, e un dodicesimo, largo piede uno, e un terzo rappresentante una Marina copia presso l'originale di Claudio Scudi Venti 20 (...) fol. 301-301 v. Li sudetti Sig.i Cavalier Minardi, e Durantini avendo meglio esaminato il quadro come sopra descritto al n° 4356 per copia presso l'originale di Claudio hanno riconosciuto non essere copia ma bensi un'originale della maniera di Claudio, di cui non avendo tutta la certezza che sia di mano di Claudio si riservano di dare il loro preciso giudizio dopo averne interpellato il Sig. Baron Camuccini (...) fol. 338. n° 338-338 v. Il Quadro descritto sotto il n° 4356. rappresentante una Marina valutato Scudi Venti come copia presso l'originale di Claudio, e che nella Sessione seguente avendolo meglio esaminato riconobbero essere uno originale della maniera di Claudio del quale pero non avendo tutta la certezza, che fosse mano di Claudio si riservarono di dare il loro giudizio dopo averne interpellato il Sig. Camuccini è stato riconosciuto essere realmente originale di Claudio guasto in parte dal restauro per cui è stato aumentato di Scudi Cinquecento ottanta
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)