Repos de chasse

Repos de chasse

P 416

14300

Collection de Jean-Baptiste Racine de Jonquoy en 1731 ; collection du comte de Vaudreuil ; sa vente, Paris, 26 novembre 1787, n° 59 ; acheté par Jean-Baptiste-Pierre Lebrun pour 4800 livres ; sa vente, Paris, 11 avril 1791, n° 196 ; acheté par Montalto pour 2400 livres ; sa vente, Paris, 19 juillet 1802 ; acheté par Emler pour 2400 francs ; sa vente, Paris, 27 décembre 1809, n° 37 ; acheté par Simont pour 1250 francs ; collection du cardinal Fesch en 1815 ; estimé à 600 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 17 mars-15 mai 1845, n° 452 ; acheté par Horsin-Déon pour 5000 scudi ; vendu au duc de Morny en 1845 pour 60000 francs ; sa vente, Philipps, 2e jour, 21 juin 1848, n° 102 ; sa vente, Paris, 24 mai 1852, n° 30 ; sa vente, Paris, 2e jour, 1er juin 1865, n° 112 ; acheté par le 4e Marquess of Hertford pour 31000 francs ; inventaire rue Lafitte, 1871, n° 418 ; inventaire Hertford House, 1890.

Description du catalogue de 1845 :

On se trouve à l'entrée d'une forêt de haute futaie, dans le milieu de laquelle on a pratiqué une large percée qui permet au regard de s'étendre au loin dans la campagne. C'est là que des dames et des gentils hommes se sont donné rendez-vous pour la chasse ; c'est là qu'en attendant une complète réunion, les premiers arrivés se sont arrêtés à l'ombre de grands arbres. Déjà deux jeunes couples ont pris place au milieu de la pelouse et forment de charmants colloques. Cinq chiens, de la plus belle race, sont couchés auprès d'eux ; l'un vient sans façon appliquer ses deux pattes sur la cuisse de son maître. Une jeune et élégante chasseresse arrive en ce moment sur son cheval gris pommelé ; deux galants cavaliers s'empressent auprès d'elle ; l'un soutient l'étrier, l'autre la reçoit dans ses bras pour l'aider à mettre pied à terre. La place du cheval de notre belle arrivante est marquée à côté de deux autres chevaux qui sont attachés à de gros arbres parmi des charmilles. Les trois dames, on a dû le remarquer, n'occupent que quatre cavaliers ; les autres ont cherché des distractions ailleurs. Nous voyons en effet un homme, qui, son fusil à la main, debout, et le dos appuyé contre le tronc d'un chêne, paraît réfléchir mûrement aux chances de la journée et au désagrément de chasser avec des dames. Nous voyons encore, de l'autre côté de la composition, un jeune élégant à demi-étendu sur l'herbe, auprès d'un lièvre et de deux gros oiseaux suspendus aux racines d'une souche en témoignage de l'heureux emploi qu'il a fait du fusil qu'il tient à la main ; à quelques pas de lui, un gaillard alerte et dégagé, appuyé sur son fusil renversé, regarde d'un air malicieux les deux courtois cavaliers qui font compagnie aux dames. Vers la sortie du bois, on aperçoit dans I'éloignement deux autres couples ; l'un se promène gravement, et l'autre folâtre sur l'herbe : c'est du moins ce qu'indique la dame à demi-renversée sur la pelouse et tendant les mains à son compagnon qui s'efforce de la relever. La mise de nos belles est noble et distinguée ; la soie en fait tous les frais ; et l'artiste a su habillement choisir des couleurs d'accord avec le teint de leurs visages, et des formes de vêtements qui s'adaptent on ne peut mieux aux mouvements de leurs tailles pleines d'élégance. Toutes sont coiffées avec leurs cheveux relevés sur le sommet de la tête, et ornés chez deux d'entre elles par des plumes blanches et par une petite couronne de fleurs. Les cavaliers portent le justaucorps et la culotte courte ; une fraise pare leur cou ; ils ont des souliers à talons et à rosettes ; la plupart sont nu-tête ; celui qui aide la dame à descendre de cheval est couvert d'un chapeau rond.

Description dans le catalogue de 1841 :

Du même auteur.

fol. 427. n° 14300. Quadro in tutto simile al sudetto rappresentante un riposo di Caccia che per essere più conservato si valuta Scudi Seicento 600