Commentaire Type d'œuvre
croix à double traverse
Localisations
Lieu de conservation :
Commentaire Lieu de conservation :
collection particulière
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Plaque à la croisée simple et aux empattements orthogonaux provenant de l'avers d'une croix composée à double traverse.
Avers : au centre, figure d’applique du Christ, représenté mort, les yeux fermés, les bras et les pieds cloués par quatre rivets à la Croix. La physionomie du Christ est stylisée selon l’iconographie traditionnelle : la tête penchée, trois mèches de cheveux retombant de chaque côté du visage, les bras étirés et le torse marqué par des lignes simplifiées. La tête d’applique, rapportée, est entourée d’un nimbe crucifère émaillé (la croix est d'un rouge sombre translucide comme le fond du titulus. De part et d’autre du Christ, la Vierge et saint Jean, dont les corps en réserve sont également pourvus de têtes classicisantes rapportées.
À l’extrémité supérieure, main de Dieu bénissant sortant d’une nuée ; un peu plus bas, dans la première croisée, la figure d’un ange en réserve, pourvue d’une tête classicisante, est inscrite dans un médaillon bordé d'un filet turquoise. Sous le médaillon, l’inscription IHS XPS est inscrite en réserve sur deux lignes sur un phylactère émaillé rouge translucide. Aux pieds du Christ, figure en réserve de saint Pierre, représenté debout, tenant les clés, la tête d'applique rapportée. Le fond de la plaque est semé de rosettes et de disques émaillés.
La plaque du revers, qui ne nous est pas parvenue, présentait probablement la même iconographie que celle du revers de la croix du musée des Beaux-Arts de Limoges, aux dimensions identiques (inv. 316, volée en 1981, UK 89134) : à la croisée supérieure le Sauveur à mi-corps en Majesté, à celle inférieure l’Agneau mystique.
Le modelé de l’applique, le répertoire décoratif et l’emploi de têtes rapportées classicisantes permettent de situer cette plaque autour de 1200. Il faut souligner la très belle qualité des éléments ciselés, tels que les têtes rapportées, réalisées >ad hoc pour chaque personnage, similaires à celles des anges du ciboire d'Alpais, musée du Louvre, inv. MRR 98 (CEM II, III A, n° 2) et le raffinement de la palette chromatique, aux dégradés très délicats.
Le répertoire à jour des croix du Corpus des émaux méridionaux II (1190-1215) compte deux croix à double traverse en plus de celle-ci: celle déjà citée du musée des Beaux-Arts de Limoges et une autre, légèrement postérieure, dans la collection Wyvern, inv. 764 (UK 89260). La plaque vendue chez Christie's semble dépendre du même modèle que celle du musée de Limoges : les deux exemplaires présentent la même conception décorative et le même programme iconographique. Des détails très semblables sont observables sur les deux œuvres, comme l'ange à mi buste inscrit dans un médaillon.
Il est important de souligner que contrairement à toutes les autres croix à double traverse d’orfèvrerie médiévale, aucune parmi celles en émail champlevé de Limoges - très rares - ne semble avoir été un reliquaire. Il s’agit d’un cas très singulier, déjà signalé par M.-M. Gauthier en 1969, qui reste mal expliqué et mériterait d’être approfondi par les études à venir sur l’Œuvre de Limoges.
Avers : au centre, figure d’applique du Christ, représenté mort, les yeux fermés, les bras et les pieds cloués par quatre rivets à la Croix. La physionomie du Christ est stylisée selon l’iconographie traditionnelle : la tête penchée, trois mèches de cheveux retombant de chaque côté du visage, les bras étirés et le torse marqué par des lignes simplifiées. La tête d’applique, rapportée, est entourée d’un nimbe crucifère émaillé (la croix est d'un rouge sombre translucide comme le fond du titulus. De part et d’autre du Christ, la Vierge et saint Jean, dont les corps en réserve sont également pourvus de têtes classicisantes rapportées.
À l’extrémité supérieure, main de Dieu bénissant sortant d’une nuée ; un peu plus bas, dans la première croisée, la figure d’un ange en réserve, pourvue d’une tête classicisante, est inscrite dans un médaillon bordé d'un filet turquoise. Sous le médaillon, l’inscription IHS XPS est inscrite en réserve sur deux lignes sur un phylactère émaillé rouge translucide. Aux pieds du Christ, figure en réserve de saint Pierre, représenté debout, tenant les clés, la tête d'applique rapportée. Le fond de la plaque est semé de rosettes et de disques émaillés.
La plaque du revers, qui ne nous est pas parvenue, présentait probablement la même iconographie que celle du revers de la croix du musée des Beaux-Arts de Limoges, aux dimensions identiques (inv. 316, volée en 1981, UK 89134) : à la croisée supérieure le Sauveur à mi-corps en Majesté, à celle inférieure l’Agneau mystique.
Le modelé de l’applique, le répertoire décoratif et l’emploi de têtes rapportées classicisantes permettent de situer cette plaque autour de 1200. Il faut souligner la très belle qualité des éléments ciselés, tels que les têtes rapportées, réalisées >ad hoc pour chaque personnage, similaires à celles des anges du ciboire d'Alpais, musée du Louvre, inv. MRR 98 (CEM II, III A, n° 2) et le raffinement de la palette chromatique, aux dégradés très délicats.
Le répertoire à jour des croix du Corpus des émaux méridionaux II (1190-1215) compte deux croix à double traverse en plus de celle-ci: celle déjà citée du musée des Beaux-Arts de Limoges et une autre, légèrement postérieure, dans la collection Wyvern, inv. 764 (UK 89260). La plaque vendue chez Christie's semble dépendre du même modèle que celle du musée de Limoges : les deux exemplaires présentent la même conception décorative et le même programme iconographique. Des détails très semblables sont observables sur les deux œuvres, comme l'ange à mi buste inscrit dans un médaillon.
Il est important de souligner que contrairement à toutes les autres croix à double traverse d’orfèvrerie médiévale, aucune parmi celles en émail champlevé de Limoges - très rares - ne semble avoir été un reliquaire. Il s’agit d’un cas très singulier, déjà signalé par M.-M. Gauthier en 1969, qui reste mal expliqué et mériterait d’être approfondi par les études à venir sur l’Œuvre de Limoges.
États
Commentaire Etat de conservation :
Bon état de conservation général. Lacunes partielles de l'émail, notamment dans la bordure polychrome de la plaque émaillée de bleu foncé, bleu clair et blanc. A plusieurs endroits, bouchages modernes de l'émail (fleurette située sur la hampe gauche et hampe inférieure).
La plaque est fixée à un support dont le revers est revêtu d'un velours de couleur brique. Une tige mobile située au revers permettait de la rendre stable et de l'exposer. Au sommet, un anneau de métal, probablement ajouté pour présenter l'objet suspendu. Le montage très particulier de cette croix, quoique impossible à dater avec certitude, pourrait avoir été effectué au XIXe siècle.
La plaque est fixée à un support dont le revers est revêtu d'un velours de couleur brique. Une tige mobile située au revers permettait de la rendre stable et de l'exposer. Au sommet, un anneau de métal, probablement ajouté pour présenter l'objet suspendu. Le montage très particulier de cette croix, quoique impossible à dater avec certitude, pourrait avoir été effectué au XIXe siècle.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Crucifixion (avers)
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
1200
-
1210
Type de date :
Commentaires historiques
Commentaire historique :
vente Lowengard, Paris, Hôtel Drouot, 3-4 mars 1911, n° 24, achetée par Rosenau pour 1020 francs ; collection Richard von Schnitzler, Cologne, en 1931 ; collection particulière en Suisse, en 1987 ; vente 'Old Masters Evening Sale', Londres, Christie's, 3 décembre 2019, lot 6 ; collection privée, Espagne.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 24, p. 11
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 162, pl. LXXV.
Sources en ligne
Organisme :
Référence de notice :
lot 6
Date de consultation :
20/11/2019
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Photo CEM : Corpus ... (photos MMG Langon à récupérer au musée de Limoges)Collection particulière Kisters (Heinz & Gerlinde) à Kreuzlingen (CH - Thurgau) en 1987 : confidentiel ; TOME CEM II
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA