Amphore attique à figures noires (Noël des Vergers n°116)
Catalogue de la vente Noël des Vergers, n° 116
Description du catalogue de vente Noël des Vergers (1867) :
Description du catalogue de vente Noël des Vergers (1867) :
116. — Amphore à tableaux. Trouvée à Vulci.
Hauteur 0m,505.
Minerve casquée, vêtue de l'égide et d'une tunique talaire, tient un cep de vigne de la main droite et lève la gauche. Elle est debout, et se retourne vers un personnage couché sur une cliné, barbu, les cheveux courts et crépus ceints d'une ténia, le torse nu. Un autre personnage, identiquement semblable, est également couché sur une cliné de l'autre côté de Minerve. On reconnaît facilement Hercule dans le premier, et, dans le second, Iolas, plutôt que Bacchus à qui il semblerait difficile d'attribuer les cheveux crépus et la poitrine nue et musculeuse que nous voyons ici. Un péplus couvre les genoux de ces deux personnages, qui reposent leurs coudes sur une outre servant de coussin. Devant chacun d'eux est une table chargée de mets blancs, de grandes pièces de viande, ainsi qu'on l'a déjà vu sur le vase n° 103, et d'une phiale ; deux panthères, l'une mâle, l'autre femelle, accroupies sous la table, dévorent des os.
(Cf. le même sujet, Ed. Gerhard, Auserlesene gr. Vasenb., t. II, pl. CVIII; p. 176, pl. CXLII. — J. de Witte, Cat. d'une coll. de Vases (Canino), n° 101. — Et sur une amphore à figures noires du musée Napoléon III, au Louvre.)
Ces grands morceaux de viande qui pendent sans autre apprêt tout autour de la table rappellent le passage où Apollodore (Bibl., 1. II, ch. V, § 4) dit qu'Hercule préférait de beaucoup la viande crue à la viande cuite. —Les panthères tiennent auprès des divinités la place des chiens que l'on voit remplir le même office dans plusieurs scènes de repas, par exemple sur la belle kélébé du musée du Louvre (F. T. Welcker, Monum. de l'Inst. arch., t. VI, pl. XXXIII ; Annales, 1859, p. 243).
Revers. Attelage d'un quadrige, à côté duquel une ménade agite des crotales. Auprès des chevaux, une panthère tenant dans sa gueule une patte d'animal. Un satyre barbu, à queue de cheval, précède ce fragment de pompe dionysiaque en tenant une grande cithare.
(Cf. les satyres citharèdes publiés par M. Ed. Gerhard., Auserlesene gr. Vasenb., t. 1, p. 180, pl. LU; l'autre côté du vase nous montre Bacchus dans son quadrige ; c'est la scène complète.— lbid., p. 181, pl. LIV. — Un satyre citharède porte le nom de Dithyrambus sur un fragment de vase publié par M. Welcker, Annales de l'Inst. arch., 1829, p. 393, pl. E, 2.)
Ce vase a été publié (N. des Vergers, l'Étrurie et les Êtr., t. III, p. 5, pl. VI).
N° PV : 146
N° catalogue: 116
Prix : 25 francs
Le catalogue de la vente Noël des Vergers (1867) précise « Vulci, fouilles de 1857 » comme contexte de découverte.
Vases italo-grecs à figures noires
p. 26-27
Servizio patrimonio culturale Regione Emilia Romagna