Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
L'analyse de cette œuvre se fonde uniquement sur la reproduction graphique publiée par Hlib Ivakin dans son article sur les fouilles du monastère Saint-Michel aux Dômes d'Or, où la croix a été mise au jour (cf. Documentation).
Croix massive à croisée ronde et empattements potencés, avec tenon à la base.
À l'avers, au centre, figure en réserve du Christ crucifié, pourvue de tête d'applique classicisante. À l'extrémité supérieure, la main de Dieu bénissant et le titulus, abrégé sur deux lignes. D'après la reproduction graphique, à l'extrémité inférieure de la croix figure un disque, très probablement une simplification du masque d'Adam, habituellement situé à cet emplacement. Le fond, uni et bleu foncé - d'après la description d'Ivakin - est ponctué de petits disques polychromes.
Le revers est gravé d'un décor vermiculé, se développant en sinueux enroulements végétaux.
Malgré l'absence d'une documentation photographique complète, les caractéristiques générales de cette œuvre permettent de la rattacher au groupe des croix massives réalisées entre la fin du XIIe siècle et le début du siècle suivant : petite taille et structure massive, emploi de tête d'applique, iconographie du Christ crucifié à l'avers et décor vermiculé au revers. Plusieurs croix déjà répertoriées par le Corpus des émaux Méridionaux II (1190-1215) peuvent être évoquées en comparaison, comme celles de Glasgow (Burrell Collection, inv. 26/4), de Lodi (Museo Civico) et de Moscou (Musée Pouchkine, inv. 9 phi 25).
L’intérêt spécifique de cette croix réside dans son historique : provenant ab antiquo du monastère Saint-Michel aux Dômes d'Or, elle atteste la diffusion médiévale de l'Oeuvre de Limoges dans les principautés de l'ancienne Ruthénie-Rous, correspondant aux territoires actuels de la Russie et de l'Ukraine.
Croix massive à croisée ronde et empattements potencés, avec tenon à la base.
À l'avers, au centre, figure en réserve du Christ crucifié, pourvue de tête d'applique classicisante. À l'extrémité supérieure, la main de Dieu bénissant et le titulus, abrégé sur deux lignes. D'après la reproduction graphique, à l'extrémité inférieure de la croix figure un disque, très probablement une simplification du masque d'Adam, habituellement situé à cet emplacement. Le fond, uni et bleu foncé - d'après la description d'Ivakin - est ponctué de petits disques polychromes.
Le revers est gravé d'un décor vermiculé, se développant en sinueux enroulements végétaux.
Malgré l'absence d'une documentation photographique complète, les caractéristiques générales de cette œuvre permettent de la rattacher au groupe des croix massives réalisées entre la fin du XIIe siècle et le début du siècle suivant : petite taille et structure massive, emploi de tête d'applique, iconographie du Christ crucifié à l'avers et décor vermiculé au revers. Plusieurs croix déjà répertoriées par le Corpus des émaux Méridionaux II (1190-1215) peuvent être évoquées en comparaison, comme celles de Glasgow (Burrell Collection, inv. 26/4), de Lodi (Museo Civico) et de Moscou (Musée Pouchkine, inv. 9 phi 25).
L’intérêt spécifique de cette croix réside dans son historique : provenant ab antiquo du monastère Saint-Michel aux Dômes d'Or, elle atteste la diffusion médiévale de l'Oeuvre de Limoges dans les principautés de l'ancienne Ruthénie-Rous, correspondant aux territoires actuels de la Russie et de l'Ukraine.
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
État dégradé (trouvée en fouille).
À l'avers, pertes étendues de l'émail. Au revers, forte usure du décor gravé vermiculé.
À l'avers, pertes étendues de l'émail. Au revers, forte usure du décor gravé vermiculé.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Crucifixion (avers) ; décor vermiculé (revers)
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Mise au jour lors des fouilles entreprises en 1989-1999 par Hleb U. Ivakin à l'emplacement du monastère Saint-Michel aux Dômes d'Or (Mihajlovskij Zlotoverhovy Monastir), fondé en 1108 par le Grand Duc Svyatopolk Izyaslavich et démoli sur ordre de Staline entre 1934 et 1936. La croix a été mise au jour dans une cachette sous les décombres de cette église.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 212-213
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 43-45
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Lorenzo Margani, Université de Sienne