Alquier, Charles Jean Marie
Carrière politique et diplomatique :
Avocat du roi au bureau des Finances de La Rochelle, maire de la ville (1788), député du Tiers-État (1789 -1791) puis député de la Convention Nationale (1792 à 1795).
Alquier commence sa carrière diplomatique en tant qu’envoyé extraordinaire auprès de l’électeur de Bavière. Puis, il est nommé ambassadeur à Madrid et Rome, remplaçant le Cardinal Fesch auprès du Saint-Siège. Enfin, il est envoyé en tant que ministre plénipotentiaire à Naples, en Suède et au Danemark.
Bannis pour régicide en 1816 (bien qu’il n’est voté la mort du roi qu’a condition d’une occupation étrangère), il s’exile à Bruxelles, d’où il est rappelé en 1818.
Rapports avec les Arts :
Membre de l’Académie des belles-lettres, science et arts de La Rochelle dès 1769.
Commande à Ingres, alors pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, un portrait d’Antoinette de Nittis, épouse de Charles-Louis Devaucey (Musée Condé, Chantilly). Elle fut sa compagne, puis son épouse à la mort de la première femme d’Alquier.
C’est par son intermédiaire que Charles IV d’Espagne commande à Jacques-Louis David le portrait équestre de Napoléon Bonaparte sur le col du Grand Saint-Bernard.
À Naples, il tenta de faire restituer à la France "les statues, tableaux et objets d’art qui ont été enlevés à Rome par les troupes napolitaines, ainsi que tous les objets qui avaient été recueillis à Herculanum et Pompéi par les commissaires français qui étaient déjà disposés pour être envoyés en France". Ferdinand IV, le roi de Naples, accepte d'abord la restitution des biens pris à Rome par les troupes Napolitaines aux Français, avant de faire cadeau de quelques objets en provenance des cirés vésuviennes en 1802. Parmi ces objets, on retrouve des manuscrits en papyrus d’Herculanum, qui suscitent une grande convoitise auprès des amateurs d’archéologies européens. Certains sont encore conservés à la bibliothèque de l’Institut de France. Les objets transitent par Toulon et arrivent à Malmaison chez l’empereur en mai 1803.